Les étonnantes coulisses du transfert de Khalifa à l’OM

Par La Rédaction FM
3 min.
Olympique Marseille Saber Khalifa @Maxppp

L'affaire qui éclabousse l'Olympique de Marseille n'en finit plus de faire des remous. C'est aujourd'hui le transfert de Saber Khalifa qui est au cœur des débats...

L'Olympique de Marseille, embarqué dans une affaire judiciaire d'envergure qui a vu une quinzaine de personnes entendues par la justice ces derniers jours, s'en serait bien passé. Ce vendredi, L’Équipe dévoile les dessous du transfert de Saber Khalifa d'Evian TG au club phocéen durant l'été 2013 pour 2,5 M€. Et même si la formation olympienne n'est pas directement visée, les conditions de l'opération interpellent. Le quotidien sportif a en effet eu accès à un échange de mails édifiant entre Esfandiar Bakhtiar, actionnaire principal de l'Évian-TG, et Farid Ayad, proche du président marseillais Vincent Labrune dont le nom revient depuis quelques jours.

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« Le transfert s'est fait uniquement grâce à mon intervention (…). Une fois le deal conclu, on m'a dit que je ne pouvais être payé car la personne (comprendre : l'agent du Tunisien, Alexandre Mouelhi) ayant ramené Khalifa à Évian avait un accord avec M. Trotignon (alors président de l'ETG), ce dont on ne m'a jamais parlé alors qu'on m'a toujours dit que je bénéficierais du mandat naturellement. De là, M. Trotignon, il est vrai très gêné, m'a promis de me régler autrement », expliquait l'agent qui, s'il dispose d'une licence malienne ne représentait pas l'attaquant international tunisien (aujourd'hui prêté au Club Africain), au dirigeant haut-savoyard avant d'insister.

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Des montages surprenants

« Votre club ne m'a pas donné de mandat mais bien évidemment il était formellement prévu qu'on me donne 10% du transfert comme effectué pour la vente de Sagbo. (…) On m'a dit que je serais payé par M. Isenegger (un avocat suisse, conseiller de Stéphane Mbia quand il était à Marseille), ce que je ne comprends pas, mais je vous en prie, je souhaite qu'on me rende mon dû », a-t-il indiqué. Étonné, l'actionnaire de l'ETG a cherché à en savoir plus. « M. Isenegger a œuvré auprès du Dynamo Kiev pour les trois joueurs prêtés cette saison (Ruben, Bertoglio et Escobar étaient arrivés à l'Évian-TG) et avec le club russe de Krasnodar pour le transfert de Momo Rabiu (en Russie) . (…) Expliquez-moi comment, pourquoi et sur quel transfert ­Isenegger va vous régler pour vos services rendus sur la vente de Khalifa à l'OM ? », a-t-il demandé.

Une question à laquelle M. Ayad a répondu. « M. Trotignon m'a confirmé que M. Isenegger me paiera sur sa commission perçue pour le transfert de Momo Rabiu à Krasnodar », a-t-il avoué avant d'ajouter. « Les montants ? Ça, ce sont les arrangements entre Trotignon et Isenegger, ça ne me regarde pas… Je sais, pour le montant, mais ce sera net, ce qui explique le montant car il me paie de Dubaï », a-t-il confié. Des montages étranges et étonnants qui posent question. L'ETG, surpris, a d'ailleurs pris ses dispositions en se séparant de Patrick Trotignon directement impliqué dans cette affaire. « Je n'ai rien à dire publiquement sur cette affaire », a répondu ce dernier à L’Équipe. Ces nouvelles révélations viennent encore confirmer le flou qui plane sur le système des transferts. Et même s'il n'est pas directement concerné, l'OM est encore cité...

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