Maillol annonce le rachat d'un HAC à l'ambiance délétère !
Le rachat du Havre par Christophe Maillol est-il enfin bouclé ? C'est ce que déclare en tout cas l'homme d'affaires alors que l'ambiance au sein du HAC est de plus en plus pesante.

La saga Christophe Maillol au HAC a un temps suscité l'espoir de voir l'un des clubs historiques du football français faire son retour en Ligue 1. Les différents contre-temps financiers ont ensuite provoqué quelques moqueries. Aujourd’hui, l'histoire ne fait plus rire personne. Alors que le président Jean-Pierre Louvel a réussi à décaler son audition auprès de la DNCG au 16 décembre prochain, Maillol n'a donné aucune nouvelle concernant le rachat du club depuis plusieurs jours. Mais hier, coup de théâtre, l'homme d'affaires a confirmé qu'il avait enfin bouclé le dossier et qu'il attendait désormais le feu vert d'Adriano ! « Je pense que s’il a fait une fête, c’est bon signe parce que j’attends sa réponse. Tout a été scellé il y a longtemps, il est d’accord avec tout ce qu’on lui a offert. Il attendait des signes quant au rachat du club, chose que j’ai finalisée la semaine passée. J’ai réussi à racheter le club, et tout va se finaliser cette semaine. Tout est OK », a déclaré Maillol au média brésilien Globo Esporte.
Info ou intox ? Il serait de bon ton que les propos de ce dernier se confirment. Car l'ambiance au HAC s'est sérieusement détériorée et les langues se délient de plus en plus, notamment du côté des anciens dirigeants. Cela avait commencé le 21 novembre dernier lorsque le président du conseil de surveillance, Xavier Tinel, s'était exprimé dans les colonnes de Paris-Normandie. « J’ai totalement été mis de côté. Sur la forme, je n’ai pas accepté. Maintenant, comme la majorité des membres du conseil de surveillance, j’ai joué le jeu. Agir de façon négative aurait été fermer la porte à un rachat effectué à des conditions exceptionnelles pour les actionnaires du club. Seulement, ce rachat n’est toujours pas acté. » Aujourd'hui, c'est au tour de Patrick Morvan, ancien membre du directoire démissionnaire en octobre dernier, de tirer la sonnette d'alarme et de pointer du doigt le président Louvel dans les colonnes de France Football. Parti du HAC à cause de cette affaire, Morvan n'explique pas comment son ancien patron a pu se laisser convaincre par un homme d'affaires ayant déjà échoué à plusieurs reprises lorsqu'il souhaitait racheter des clubs tels que Nantes, Grenoble ou encore Nîmes.
Louvel aveuglé par Maillol ?
« Je ne le comprends pas. Ce n’est plus le même homme depuis qu’il travaille avec monsieur Maillol. Il ne voit plus rien, n’entend plus rien. C’est incompréhensible. Ou alors, il est amoureux, et on sait que l’amour rend fou. Quand j’ai vu ce monsieur Maillol début août, j’ai tout de suite dit à ma femme : “on va se faire enfumer.” Dès que je l’ai vu, je l’ai senti. Jean-Pierre Louvel s’est fait envouter. Mais comment c’est possible ? Il suffit de reprendre son CV pour comprendre, non ? (...) Quand je pense que Louvel s’est acharné sur Luzenac en leur demandant des pièces à leur dossier et que, nous, on n’applique pas ça avec le dossier Maillol… Il traite avec quelqu’un qui est interdit bancaire. Où sont ses fonds ? Les vrais managers savent passer à autre chose… Mais si ça ne se fait pas, il faut que monsieur Louvel démissionne et s’en aille. Ce n’est plus tenable… » Une situation devenue intenable, d'autant que Louvel autorise à Maillol des largesses financières qu'il refuse à ses salariés à qui il est demandé de justifier chaque dépense. « Il y a un mois, ils ont offert une voiture à un supporter. Maillol devait payer, mais il n’avait pas de chéquier… Jean-Pierre Louvel a accepté de rentrer cette dépense dans le budget. C’est délirant. Ça n’était pas du tout prévu. Comment on justifie ça aux salariés à qui il est demandé de fournir des efforts ? », ajoute Morvan.
Du côté des employés justement, le duo Louvel-Maillol n'en finit plus de faire jaser. « Il (Louvel, Ndlr) a un management très contestable. Il peut être odieux, parfois même insultant avec les gens. On ne peut pas parler à visage découvert. Monsieur Louvel pourrait très bien nous faire porter la casquette, si tout tombait à l’eau… Aujourd’hui, tout le monde se demande qui est le patron du HAC. (...) Christophe Maillol demande même aux gens de l’appeler président. Ça va trop loin… » Le problème c'est que personne ne sait encore comment toute cette histoire va se terminer. Sauf si les dires de Christophe Maillol se confirment.