Jessy Pi, l'incontournable monsieur plus de l'ESTAC

Quitter le cocon pour grandir. Jessy Pi (21 ans) a fait ce pari l'été dernier en quittant l'AS Monaco, en prêt, pour rejoindre Troyes, en Ligue 2. Un choix que le milieu de terrain ne regrette absolument pas, comme il nous l'a confié. «Tout va très bien. Je me suis bien intégré, ici, à Troyes. Physiquement, tout va bien, je n'ai eu aucune blessure cette saison. Je n'ai loupé aucun match. Je touche du bois. Pour une première saison pleine en professionnel, je suis assez content. En plus, les résultats sont là. Tout va bien !», a-t-il apprécié, savourant le fait d'évoluer sous les ordres de Jean-Marc Furlan, réputé pour produire du beau jeu. «Je l'avais eu au téléphone, ça prouve qu'il avait un intérêt réel pour moi, puisqu'il a pris la peine de m'appeler pendant les vacances. L'année dernière, à Monaco, je jouais avec Mounir Obbadi, qui a joué à Troyes. J'en ai parlé avec lui. Il m'a dit le plus grand bien de l'ESTAC. Je savais que c'était une équipe qui jouait au ballon. Moi, ça me correspond. Tout était réuni pour venir ici. Ça s'est fait. J'en suis très heureux, je ne regrette pas mon choix. Pour le moment, tout se passe bien. Il faut continuer comme ça», a confié l'homme aux deux passes décisives au compteur.

Incontournable pour le coach troyen (il a participé aux 31 matches de championnat cette saison !), le natif de Manosque est membre actif de la belle saison de l'ESTAC, bien partie pour monter en Ligue 1, avec 14 points d'avance sur le Stade Brestois, 4e. «La montée acquise, tout le monde nous le dit, mais elle n'y est pas encore. Tout se passe très bien. Comme on gagne beaucoup de matches, les sourires sont sur tous les visages, l'ambiance est bonne. Ça se ressent aussi sur le terrain, ça se voit avec le jeu que l'on produit. On est content et on espère que ça va continuer comme ça, que ça se concrétisera par une montée», a lancé celui qui se satisfait de son niveau de jeu. «Je suis assez satisfait de mes prestations. Je pense que le club aussi. Je progresse. C'est ma première saison en tant que titulaire en professionnel. Il y a des choses à améliorer, je le sais. Physiquement, je tiens le coup, donc je suis assez content. J'en suis à une trentaine de matches, donc j'emmagasine de l'expérience. Je suis plus calme, plus serein. J'évite les pertes de balle faciles. J'apprends, même si ce n'est que de la Ligue 2, comme diront certains. Mais j'apprends, aux côtés d'autres joueurs. C'est bien, c'est positif», a-t-il indiqué. Au point de prolonger l'aventure dans l'Aube ?

Troyes ou Monaco la saison prochaine ?

«Troyes m'a déjà proposé de rester entre guillemets. On m'en a parlé. Ils aimeraient que je reste. C'est une décision que je prendrai à la fin de la saison. Monaco, c'est mon club, mon club formateur. Si les conditions sont réunies pour que j'y retourne, on verra. Si non, on verra bien. Je suis bien ici en tout cas, on fait une belle saison, je suis content», a-t-il expliqué. La balle est donc dans le camp de l'ASM, où son contrat court jusqu'en juin 2017. Les pensionnaires du Stade Louis II le suivent attentivement. «Je suis en contact avec Monaco. Je sais qu'ils suivent mes matches, qu'ils font des rapports sur mes matches. De ce qu'on m'a dit, le coach Jardim me connaît. Ils me suivent. Je les ai au téléphone. Ils sont contents de moi. Maintenant, on n'a pas encore parlé de la saison prochaine, s'ils comptent sur moi. Ils me laissent finir ma saison tranquille avec Troyes, voir si on monte en Ligue 1 ou pas. On verra s'il compte sur moi ou pas pour l'année prochaine, avec mon agent (Jonathan Maarek, Classico Sports Management). Je ne sais pas encore si je retourne à Monaco ou pas la saison prochaine», a confié celui qui avait fait ses débuts avec l'équipe première monégasque le 1er septembre 2013, au Vélodrome, face à l'Olympique de Marseille (1-2), sous les ordres de Claudio Ranieri.

Le cœur toujours rouge-et-blanc, le prometteur milieu défensif - qui selon nos informations a séduit plusieurs formations de Ligue 1 - voit d'un bon œil le projet initié l'été dernier, avec une grande place laissée aux jeunes. «Quand on voit les jeunes qui jouent, c'est bien, c'est beau. C'est sûr que voir un club qui joue le haut du tableau avec pas mal de jeunes, ça donne envie. Maintenant, on aura une discussion à avoir pour savoir s'ils comptent sur moi ou non. On verra ça en temps voulu», a-t-il analysé, souhaitant que l'écurie princière réalise l'exploit en quarts de finale de Ligue des Champions contre la Juventus. «Je suis allé à Reims récemment pour les voir à l'hôtel. J'ai vu Ricardo Carvalho, Yannick Ferreira Carrasco, Nabil Dirar, João Moutinho et Anthony Martial. Je les ai félicités pour leur saison, ils m'ont félicité aussi. Malgré la défaite à Turin (1-0), ils sont solides, c'est bien, je suis content pour eux. J'essaie de suivre tous leurs matches. J'y crois pour la qualification. Ça ne va pas pas être facile, parce qu'on connaît la solidité des équipes italiennes. Mais s'il ne prennent pas de buts trop tôt dans le match, ils ont montré qu'ils ont les ressources pour gagner. Je pense qu'ils peuvent passer», a-t-il conclu. Qui sait, peut-être que Jessy Pi, milieu intelligent doté d'une belle marge de progression, sera de l'aventure la saison prochaine. D'ici là, il a une mission à accomplir avec Troyes.