Chelsea : les premiers pas convaincants de Kepa Arrizabalaga

Une page s'est tournée cet été à Chelsea. Après quatre années de bons et loyaux services, Thibaut Courtois a eu gain de cause puisqu'il a pu rejoindre le Real Madrid. Un club où aurait pu atterrir Kepa Arrizabalaga en janvier dernier. Mais c'est finalement en Angleterre que le portier espagnol s'est envolé cet été. Pour l'arracher à l'Athletic Bilbao, les pensionnaires de Stamford Bridge ont dû mettre la main au porte-monnaie. Ils ont déboursé la coquette somme de 80 millions d'euros pour s'attacher les services du natif d'Ondarroa. Un prix qui fait de lui le gardien le plus cher de la planète football. Mais le principal intéressé a répété à plusieurs reprises qu'il gérait parfaitement ce nouveau statut. «Non ce n’est pas une pression. Je me concentre sur ce que je dois faire et je me contente de jouer. C’est un prix élevé parce que le mercato est ainsi fait. Si les transferts sont toujours plus élevés, ce n’est qu’une conséquence du marché». Mais pour Kepa, il fallait encore le démontrer sur le rectangle vert.

Titulaire sous les ordres de Maurizio Sarri, le gardien ibérique a joué 17 rencontres toutes compétitions confondues cette saison (13 en Premier League, 4 en Ligue Europa). Il les a toutes disputées en intégralité. L'international espagnol n'a manqué que deux matches de Cup ainsi que le Community Shield, mais c'était le 5 août et il n'avait pas encore signé à Chelsea. Au niveau de ses statistiques, il a encaissé 12 buts et réalisé 8 clean-sheets en 17 apparitions (1 défaite). Des premiers pas réussis comme le joueur l'a avoué en octobre. Ses propos sont relayés par Goal. «Je suis vraiment heureux de la façon dont les choses se passent en ce moment. Comment cette expérience a commencé, les résultats, mes sentiments et ceux de l'équipe. Il est encore tôt, la saison est longue mais je suis vraiment heureux de la façon dont les choses se passent. Je suis vraiment reconnaissant de la confiance de Maurizio Sarri en moi. De toute évidence, il était essentiel pour moi pour rejoindre le club. Je suis vraiment à l'aise avec la façon dont il aime jouer, je suis si heureux et reconnaissant».

Des débuts convaincants dans l'ensemble

Il poursuit au sujet du foot anglais : «Il y a des différences avec le football espagnol. Le joueur est moins protégé, à l’intérieur de la surface. Donc, le rythme est élevé». Mais cela ne semble pas le déranger pour le moment. Si certains spécialistes du foot anglais l'ont critiqué après la défaite 3-1 face à Tottenham à l'image d'Alan Shearer, la plupart des observateurs sont conquis par ses débuts à Chelsea. C'est le cas d'Ed Aarons, journaliste pour le Guardian. Il nous a confié : «Kepa a fait de bons débuts à Londres. Il a joué un rôle dans les premiers succès de Chelsea en Premier League. Perdre Thibaut Courtois aurait pu être difficile à supporter, mais j'ai été impressionné par la façon dont ce jeune gardien s'est adapté dans une nouvelle ligue. Il a toutefois commencé à faire quelques erreurs et il a été critiqué après la défaite face à Tottenham le week-end dernier. Il y a beaucoup de pression sur lui. C'est un gros investissement mais je suis sûr qu'il prouvera qu'il valait le coup qu'on investisse sur lui sur le long terme».

De son côté, Kaveh Solhekol, journaliste à Skysports, est emballé : «Kepa a fait de bons et solides débuts à Chelsea. Il n'a pas forcément beaucoup de travail car Chelsea domine généralement les matches. Donc il y a peu à faire pour le gardien. Je pense qu'ils ont seulement encaissé 11 buts en Premier League cette saison. Il semble être une personne plutôt avec un caractère tranquille. Il n'a pas vraiment ressenti la pression d'être le gardien le plus cher du monde. Il s'est adapté très rapidement à la vie à Londres». Bien installé en club, Kepa Arrizabalaga pourrait aussi avoir une carte à jouer en sélection espagnole. Le portier a honoré trois capes avec la Roja dont deux cette saison (45 minutes jouées le 11 octobre victoire 4-1 au Pays de Galles, 74 minutes jouées le 18 novembre lors de la victoire 1-0 contre la Bosnie). Intouchable pour le moment, David De Gea n'est pas irréprochable et il est de plus en plus contesté. Mais le dernier rempart de Chelsea, numéro 2 dans l'esprit de Luis Enrique, pourrait avoir sa chance à un moment ou à un autre. Récemment, un sondage publié par AS révélait que 40% des personnes interrogées voulaient le voir titulaire (50% ont voté pour Iker Casillas).À Kepa de poursuivre sur cette voie royale !