Brexit : les clubs de Premier League craignent toujours le pire

Le Brexit, et donc la sortie de l'Angleterre de l'Europe, deviendra effectif en mars 2019. Six mois durant lesquels les dirigeants de la Premier League ne vont pas chômer auprès du gouvernement. La raison ? Le risque de voir les conditions d'obtention du permis de travail être un frein sérieux à l'arrivée de joueurs européens. Un détail qui, lorsque le Brexit avait été voté en juin 2016, concernait à l'époque pas moins de 122 joueurs européens sur les 168 évoluant en Premier League ! Tout ça sans oublier l'annonce d'une livre Sterling moins forte réduisant également le pouvoir d'achat des formations anglaises.

Face à cette crainte, un des porte-paroles de la PL avait été obligé de réagir afin de calmer tout ce petit monde. «La Premier League est une compétition sportive bénéficiant d’un énorme succès et qui a un fort attrait national et mondial. Cela continuera d’être le cas, quel que soit le résultat du référendum. Étant donné le caractère incertain de ce que le paysage politique et réglementaire pourrait être après le vote en faveur de la sortie de l’UE, inutile de deviner ce qu’il adviendra jusqu’à ce la situation soit plus claire.»

Les clubs attendent des éclaircissements

Deux ans plus tard, rien n'a vraiment changé si l'on en croit le Telegraph. Toujours hantés par la possibilité de voir le nombre de joueurs européens plier bagage (pour non-respect des conditions d'obtention du permis de travail), ainsi que par la peur de ne plus pouvoir recruter autant d'Européens que voulu, les clubs de Premier League attendent toujours plus d'éclaircissements de la part des autorités, notamment à propos des dérogations demandées.

Le Telegraph nous apprend en effet que les représentants de clubs ont réclamé à ce que les formations ne soient pas limitées dans leur recrutement afin qu'elles puissent engager autant d'Européens désirés, âgés d'au moins 18 ans. Une requête formulée par des clubs conscients que le recrutement de pépites mineures leur sera quasiment impossible. Cependant, ces derniers craignent que le soutien des autorités ne soit pas au rendez-vous. La raison ? Elles verraient avec le Brexit le moyen de promouvoir le développement des jeunes joueurs anglais au sein des clubs de l'élite. Une solution pour endiguer un mal qui a souvent eu comme conséquence d'affaiblir la sélection nationale. Un casse-tête qu'il faudra donc résoudre d'ici six mois.