L'accord sur la baisse des salaires met le feu à l'Italie

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Les joueurs de Serie A vont devoir baisser leurs salaires @Maxppp

À l'instar de ce qu'il se passe en Angleterre, le thème des réductions de salaire met aussi le feu au football italien. Hier, le syndicat des joueurs (AIC) a vivement protesté.

Face à la crise financière provoquée par l'arrêt des championnats européens, les clubs de football se sont très rapidement retournés vers l'Etat dans le cadre du chômage partiel (qui permet de ne payer qu'une partie du salaire brut) ou ont demandé à leurs ouailles d'accepter des baisses de salaire. Et sans surprise, tout ne s'est pas déroulé de la meilleure des façons. En Angleterre, les écuries de Premier League peinent à convaincre leurs joueurs d'accepter. En Espagne, même chose. Ce dossier a d'ailleurs fortement nui à l'image du FC Barcelone, poussant même Lionel Messi à communiquer sur le sujet, agacé par les critiques.

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Eh bien, devinez quoi, l'Italie n'échappe pas à la règle. Hier, les instances dirigeant les championnats professionnels transalpins ont validé un accord prévoyant la baisse d'un sixième du salaire annuel brut en cas de reprise de la compétition, et d'un tiers du salaire annuel brut dans le cas où la saison ne reprendrait pas. De quoi faire bondir l'association des joueurs d'Italie (AIC) présidée par Damiano Tommasi. Cette dernière a ainsi publié un communiqué pour dénoncer cette pratique.

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L'accord sur les baisses de salaire ne passe pas du tout

«Le conseil d'administration de l'AIC, réuni aujourd'hui (hier) lors de la réunion hebdomadaire habituelle, qui a été suivie d'une réunion avec les représentants des équipes de Serie A, a jugé irrecevable la décision prise par les Ligues A et B. Le comportement des Ligues est incompréhensible. La volonté de vouloir mettre sur le dos des joueurs tout dommage économique découlant de la crise, les mettant sous un mauvais jour, est un fait qui nous fait réfléchir sur la crédibilité entrepreneuriale de ceux qui devraient soutenir le système de football en ce moment de difficulté», peut-on lire, mais ce n'est pas tout.

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«Les mêmes présidents qui souhaitent décider de la suspension des salaires ont envoyé les équipes sur le terrain jusqu'au 9 mars, ont fait s'entraîner les joueurs jusqu'à la mi-mars et continuent de suivre et contrôler l'entraînement individuel effectué selon les directives du personnel technique. Les discussions de ces dernières semaines portaient sur les modalités de contestation des non-paiements, mais elles n'ont jamais dépassé le stade de courtes réunions téléphoniques. Nous comprenons maintenant pourquoi il n'y avait pas d'accord sur les modifications techniques de la convention collective. La véritable intention est de ne pas payer.» Ambiance...

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