La Fiorentina, vraie sensation du début de saison de Serie A

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Fiorentina Paulo Manuel Carvalho de Sousa @Maxppp

L’Inter s’accaparait les louanges, en lui ravissant hier sa première place, la Fiorentina a rétabli l’équilibre. La vraie sensation du début de saison italien, c’est elle. Preuves à l’appui.

La Fiorentina était bien cachée. Elle laissait à l’Inter et ses cinq succès consécutifs les Unes et louanges, pour réaliser son parcours sans bruit. Mais elle a dû sortir du rang à l’heure de s’opposer à ces mêmes Nerazzurri. Avec son cinglant succès au Meazza sur le score de 4-1, la voilà désormais sortie de l’ombre. Heureusement : il n’y avait que pour l’Inter de Mancini en ce début de championnat italien, alors que c’est la Viola qui en est la véritable sensation. En premier lieu, parce qu’elle était bien moins attendue que ne l’étaient les Milanais.

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Mercato jugé insuffisant, mais payant

Là où Thohir avait choisi de faire dans le clinquant, la Viola a, elle, prôné l’équilibre cet été, la faute au déficit présenté sur l’année 2014. Pour cette raison, les dirigeants gigliati l’ont joué malin, s’attirant les foudres de tifosi qui attendaient d’eux l’investissement nécessaire au passage à l’étape supérieure après trois quatrièmes places de rang. Ils étaient d’autant plus sceptiques que de nombreux cadres sont partis, de Salah à Gomez en passant par les Savic et Joaquin jusqu’au coach Montella, et qu’ils ne jugeaient pas leurs remplaçants à la hauteur.

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Les doutes étaient placés sur le nouveau technicien Paulo Sousa ou le successeur du Super Mario allemand Kalinic, là où on présageait logiquement un temps d’adaptation aux plus renommés Błaszczykowski et Mario Suarez. Mais aujourd’hui, tous – à l’exception du milieu espagnol, encore en rodage – ont levé les interrogations. Kalinic s’est imposé à la pointe de l’attaque et claqué un triplé à l’Inter, l’ailier polonais a rangé les soucis physiques et s’est montré décisif d’emblée. Sousa, lui, a appliqué une nouvelle recette miracle.

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Une nouvelle philosophie de jeu

Montella avait créé une Viola au jeu léché basé sur la possession, le technicien portugais mise lui sur le pressing haut et une grande verticalité pour tirer le meilleur de ses éléments. Là où Mancini réclame encore patience pour la mise en place d'un système plus attrayant, la philosophie de Sousa a déjà été parfaitement intégrée par tout l'effectif florentin. De quoi faire exploser un Marcos Alonso sur le flanc gauche, ou relancer un Ilicic irrégulier depuis son arrivée sur les bords de l’Arno. Le reste, c’est une grande capacité d’adaptation à l’adversaire, comme le prouve la flopée de dispositifs utilisés jusqu’ici. Une polyvalence tactique qui rend cette Fiorentina imprévisible.

De quoi s’offrir un classement surprenant en fin de saison ? Si les protagonistes florentins ont vu la question “Scudetto” leur être soumise hier soir, tous ont botté en touche, arguant la longueur du calendrier. Tous, sauf Paulo Sousa. « Le titre ? Nous ne sommes pas parmi les équipes qui ont beaucoup investi. Mais je pense qu’on a les armes pour le jouer. On travaille pour ça », a-t-il déclaré à Sky Italia. En attendant de voir si elle pourra confirmer sur la durée, la Viola n'avance plus masquée.

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