Naples : Allan a mis tout le monde d'accord !

Il avait préparé son coup. Sachant qu'il allait affronter le Paris SG, avec Naples, Allan (27 ans) s'était penché de près sur le jeu des attaquants parisiens. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a plutôt bien réussi son rendez-vous face à Edinson Cavani, Angel Di Maria, Kylian Mbappé ou encore Neymar. Omniprésent, le Brésilien, élu homme du match par la rédaction FM, récolte ce jeudi les louanges de la presse italienne.

La Gazzetta dello Sport lui a attribué la note de 7/10 avec un commentaire mitigé. «Pour ses standards élevés, il a perdu quelques ballons de trop, mais il s'est rapidement repris grâce à son jeu défensif. Il a même fini en attaquant, par de longues courses», a souligné le quotidien au papier rose. Le Corriere dello Sport a été plus emballé. « Match monstrueux. Il s'est mis en chasse des porteurs du ballon pour la leur voler. C'est arrivé à Neymar, Di Maria, Rabiot, ils se sont tous heurtés à lui, un poulpe», peut-on lire dans les colonnes du quotidien sportif, qui lui a donné un 7,5/10.

Une sacrée expérience en Serie A

Il Mattino, journal napolitain, lui a accordé un 7/10, toujours aussi impressionné par son abattage et son activité dans l'entrejeu. «Allan a dégoûté Neymar. Il s'est multiplié à souhait pour aider sa défense à récupérer des ballons», peut-on lire. Mais la publication transalpine ne s'est pas arrêtée là, accordant même quelques pages plus loin, un édito enflammé à l'Auriverde, arrivé au San Paolo à l'été 2015 contre un chèque de 11,5 M€ et sous contrat jusqu'en juin 2023 : «Allan, la fierté de celui qui ne lâche jamais, un match somptueux, un mur». Morceaux choisis.

«Allan, c'est l'homme qui mord, celui qui résiste, l'attaquant d'avant-garde, un oxymore en mouvement, dans la nuit de Paris. (...) Allan est le symbole de la fierté, la fierté d'Hector contre Achille, mais face à quatre joueurs : Neymar, Di Maria, Mbappé et Cavani. (...) Allan était sur tous les ballons, sur toutes les actions. (...) Allan est la simplicité des gestes appliquée avec force, il a deux commandes : récupérer le ballon à l'adversaire et, ensuite, le transmettre », s'est laissé aller le journaliste. Déjà très performant sous les ordres de Maurizio Sarri, notamment la saison passée (38 apparitions en Serie A, 32 titularisations, 4 réalisations), il s'est parfaitement adapté aux exigences de Carlo Ancelotti, arrivé cet été sur le banc des Partenopei.

La Seleção en ligne de mire

Les qualités du Carioca, passé par la formation de Vasco da Gama, permettent aux artistes qui l'entourent d'être libérés pour pouvoir faire la différence. De quoi ouvrir les portes de la Seleção à l'ancien international des moins de 20 ans, qui avait remporté le Mondial U20 de la catégorie aux côtés de Philippe Coutinho, Oscar ou encore Danilo en Colombie ? Sylvinho - ancien pensionnaire du FC Barcelone et d'Arsenal, aujourd'hui dans le staff de Tite - a confié à UOL Esporte que sa progression linéaire depuis son arrivée en Europe, à l'Udinese en 2012/13 (104 matches de Serie A avec le club du Frioul), ne passe pas inaperçue au pays.

«Il y a une clameur, nous le surveillons de près, mais nous n'allons pas l'appeler pour l'appeler. Nous voulons voir s'il peut s'adapter ici, s'il performe comme nous l'imaginons. Aujourd'hui, il est dans notre radar», a expliqué l'adjoint du sélectionneur brésilien. L'intéressé, de son côté, attend de voir, lui qui pourrait peut-être également prétendre à la Squadra Azzurra (Roberto Mancini et la fédération italienne auraient entamé les démarches pour savoir s'il était éligible à défendre les couleurs de la Nazionale, ndlr). «Je dois rester concentré sur Naples. Évidemment, je me sens prêt et j'y crois. Mais je peux garantir que je travaille pour le bien de mon équipe en Serie A et en Ligue des Champions», a-t-il conclu. Travailleur et modeste.