Le RB Leipzig, un taureau apprivoisé avant le PSG

Par Josué Cassé
7 min.
Christopher Nkunku sous le maillot du RB Leipzig en Ligue des Champions @Maxppp

À l'occasion de la troisième journée du groupe A de la Ligue des Champions, le RB Leipzig se déplacera sur la pelouse du Parc des Princes, ce mardi à 21 heures, pour y défier le Paris Saint-Germain. Leaders avec quatre unités, les Parisiens auront à cœur de conserver ce statut face au club allemand, toujours à la recherche de ses premiers points dans cette phase de poules. Déjà dos au mur, le taureau ailé peine, en effet, à prendre son envol dans un début de saison 2021-2022 très décevant.

Deux taureaux ailés, placés au niveau du thorax, fièrement arborés et symboles d'une force quasi viscérale. Pour le RB Leipzig, la tendance est donnée. À ce titre, les performances réalisées au cours des dernières saisons confirment d’ailleurs cette volonté affichée de s'imposer durablement dans l'arène du football mondial. Habitué à jouer les premiers rôles au sein du championnat allemand, vice-champion en titre de Bundesliga derrière l’ogre bavarois et demi-finaliste de la Ligue des Champions en 2020, le club allemand vit cependant un début d'exercice très complexe. En proie à un désordre rappelant l’agitation provoquée par une corrida, c’est un RasenBallsport Leipzig essoufflé qui se présente, pour la quatrième fois en un an et demi, face à un PSG emmené par son duo : Messi-Mbappé. Neymar étant forfait.

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Bousculé, une nouvelle fois, sur le terrain de Fribourg (1-1) ce samedi, le club appartenant au groupe Red Bull se trouve ainsi englué à une inhabituelle huitième place (11 pts) et ce après huit journées. Décevants dans le jeu, les coéquipiers de Kevin Kampl pointent dès lors à cinq points des places qualificatives pour la Ligue des Champions, mais affichent surtout de grandes faiblesses dans le secteur défensif. Un aspect regretté par Jesse Marsch, l’entraîneur du RBL, à l’issue de la rencontre : «un point, c’est correct, mais je ne suis pas content de notre deuxième période. Nous ne sommes pas assez efficaces dans les trente derniers mètres, et nous faisons trop d’erreurs dans nos propres trente mètres (…) C’est trop facile de marquer contre nous.» Et ce ne sont pas les statistiques qui vont dire le contraire. Si offensivement, Leipzig continue, certes, de faire fortes impressions avec 16 buts depuis le début de saison (une moyenne de 2 buts par match), la formation allemande a déjà encaissé 8 buts en championnat, soit un but par match.

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Les «gros», souci de Leipzig !

Et le bilan est encore pire en Ligue des Champions... Dernier du groupe A après deux défaites, le RB Leipzig est donc orphelin du moindre point avant d’affronter, à deux reprises, le PSG (ce mardi puis le 3 novembre prochain). Une double confrontation aux allures de dernière chance pour un club fervent du jeu offensif, très fébrile défensivement, mais qui peine surtout à performer face aux grandes écuries et c’est bien là le plus inquiétant. Foudroyés par l'armada de Manchester City (3-6), les joueurs de Jesse Marsch n'ont par ailleurs jamais réussi à imposer leur style de jeu face à une équipe de Bruges très séduisante (1-2). Symbole de cette fragilité des deux côtés du terrain depuis le début de la campagne européenne, le manque d'efficacité dans la finition (9 tirs contre City pour 3 cadrés / 13 tirs face à Bruges dont 4 cadrés) auquel s’ajoute une animation défensive plus que défaillante (17 tirs concédés City). Le même son de cloche résonne d'ailleurs en Bundesliga. Si le RB Leipzig s’est distingué par quelques succès probants face à Stuttgart (4-0), contre le Hertha Berlin (6-0) ou encore à Bochum (3-0), la formation allemande peine face aux concurrents les plus coriaces de ce championnat, en témoigne les revers concédés face au Bayern Munich (1-4) et Wolfsburg (0-1) ou la plus récente performance à Fribourg (4e).

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Avant de se déplacer sur la pelouse du Parc des Princes pour y affronter l'effectif pléthorique de Mauricio Pochettino, Leipzig montre également de grosses difficultés à l'extérieur, une constante inhabituelle. Pour illustrer cela, les coéquipiers de Simakan restent, en Bundesliga, dépourvus du moindre succès en dehors de la Red Bull Arena. Neuf points pris sur onze possibles à domicile, mais seulement deux à l’extérieur. Pour Jesse Marsch, successeur de Julian Nagelsmann, la pression est donc énorme et le «chantier» - pour reprendre les mots de l'Américain - semble colossal. Car au-delà des résultats décevants, l’animation collective du RBL alterne entre fulgurances et morosités et le nouveau coach des taureaux ailés ne semble pas avoir encore trouvé la bonne formule : «nous essayons chaque jour d'apprendre et de jouer de mieux en mieux, mais ce n'est pas si simple en ce moment», regrettait-il ce samedi. Et pour cause, lors du dernier mercato estival, la formation allemande a connu d'importants changements qui semblent, pour l’heure, enrayer la machine parfaitement huilée de la saison passée.

La 'Bull' au ventre pour la défense de Leipzig

Orphelin de Dayot Upamecano parti au Bayern Munich et d’Ibrahima Konaté arrivé du côté de Liverpool, le RBL affiche ainsi un secteur défensif inédit où les précoces Mohamed Simakan (21 ans) arrivé en provenance de Strasbourg et Jsoko Gvardiol (19 ans) venu du Dinamo Zagreb ne compensent clairement pas encore les talents cédés cet été. Deux départs de premier ordre auxquels il faut ajouter le transfert du milieu de terrain Marcel Sabitzer, désormais sous le maillot bavarois. Un effectif modifié débouchant par ailleurs sur des changements tactiques notables. Habitué à évoluer avec une défense à trois sous Julien Nagelsmann (2019-2021), le RBL - deux fois sur le podium de Bundesliga et demi-finaliste de Ligue des Champions en 2020 face au... PSG - expérimente désormais une défense à quatre avec l'ancien coach du RB Salzbourg (2019-2021). Et les résultats tardent à se montrer efficients : «notre problème, c’est la régularité. Soit nous jouons très bien, soit nous jouons très mal», résumait ainsi l'ex-adjoint du RBL (2018-2019).

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Fébrile, en proie aux doutes, le RB Leipzig arrive donc avec une fragilité qui ne pourra exister face aux talents présents au sein de l'effectif parisien. Un défi de taille pour Jesse Marsch, une tâche qui sera difficile pour le gardien Peter Gulacsi qui plus est dans un contexte tendu au sein du club. Mécontents de ce début de saison, les dirigeants de Leipzig s'impatientent, en témoigne la présence du directeur général Oliver Mintzlaff s'entretenant, au bord de la pelouse, avec son entraîneur, samedi, à l'issue de la rencontre. Interrogé sur cet épisode, Jesse Marsch a cependant réaffirmé la confiance qui lui était octroyée : «c'est un moment difficile pour le club, nous le savons. Je sais que le niveau d’exigence est plus élevé. Mais nous devons rester calmes et bien travailler ensemble dans les prochaines semaines. Je peux seulement dire qu'au sein du club, le soutien pour moi, pour notre groupe est très, très fort.»

Christopher Nkunku en sauveur ?

Malgré toutes les difficultés énumérées précédemment, un voyant reste bel et bien au vert du côté de Leipzig. Son nom ? Christopher Nkunku. Alors qu'André Silva (25 ans), nouvelle recrue du RBL et auteur de 28 buts en 32 matchs avec Francfort la saison passée, peine à confirmer sous ses nouvelles couleurs (deux buts et de plus en plus relégué sur le banc des remplaçants), l'ancien Parisien reste le seul à véritablement surnager dans cet effectif en difficulté. Ainsi, depuis l'intronisation de Jesse Marsch, Nkunku totalise 9 buts (dont un triplé face à City) et 4 passes décisives en 11 matches toutes compétitions confondues ! Dans une position d'ailier droit, le Titi est l'arbre qui cache la forêt (3 buts pour Forsberg, 3 pour Szoboszlai, 1 pour Poulsen et 2 pour Silva) sur le plan offensif. Mais peu importe, son retour au Parc des Princes sera forcément accompagné d'un esprit revanchard...

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Meilleur buteur et passeur du club, Nkunku aborde d'ailleurs cette double confrontation avec confiance et espère forcément briller dans son ancien stade : «c’est comme un rituel. On joue au PSG chaque année et c’est toujours un match spécial pour moi. Le stade, le Parc des Princes, est spécial pour moi. Après nos deux défaites, il est extrêmement important pour nous d’obtenir un bon résultat à Paris. Bien sûr, c’est une super équipe, mais nous ne devons pas nous rabaisser. On a une chance à Paris.» Fort de ce début de saison étincelant, l'attaquant du RBL âgé de 23 ans représentera donc le danger numéro un pour Mauricio Pochettino et ses hommes. Quand on connaît la capacité des anciens Titis à faire mal au PSG...

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