PSG-Angers : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Lionel Messi face à Angers @Maxppp

Sans convaincre, le PSG a dominé la lanterne rouge Angers (2-0) grâce à des buts d’Ekitike et Messi. L’Argentin, qui faisait son grand retour après la victoire de l’Argentine au Mondial, a été déterminant et a reçu l’ovation du Parc des Princes.

Pour se relancer après la déroute subie sur la pelouse du Racing Club de Lens (1-3), le Paris Saint-Germain retrouvait son pré du Parc des Princes pour prendre de l’avance sur son bourreau du Nouvel An 2023 dans le cadre de la 18e journée de Ligue 1, durant laquelle il recevait la lanterne rouge du championnat, Angers, dans l’urgence de glaner des points pour relancer quelque peu le suspens de la lutte pour le maintien. Le club de la capitale devait toujours faire sans Mbappé et Hakimi, au repos pour ce début de mois de janvier et remplacés respectivement par Ekitike et Mukiele dans le onze de départ. Bernat retrouvait la L1 sur son couloir gauche, aux côtés du double pivot Ruiz-Vitinha. Chez les Angevins, le demi-finaliste du dernier Mondial Ounahi était toujours absent du groupe, tandis que Boufal faisait son retour dans le groupe, sur le banc pour laisser le côté gauche de l’attaque à Abdelli, aux côtés de Sima, Capelle et Hunou.

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Dès le début de la rencontre, les hommes de Christophe Galtier montraient leur domination dans la moitié de terrain adverse et concrétisaient rapidement cet ascendant : à la suite d’une touche côté droit, Mukiele distillait un centre parfait pour Ekitike, qui trompait Bernardoni au premier poteau de l’intérieur du pied et lever les foules de l’antre francilien (1-0, 5e), pour son 3e but en championnat. Et s’il avait perdu son premier duel, le portier angevin arrivait néanmoins à mettre en échec les Parisiens, notamment Ramos (24e) et Messi (33e).

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Messi, retour réussi

Les Scoïstes, en rouge ce mercredi soir, arrivaient parfois à solliciter l’arrière-garde parisienne sur quelques incursions, mais sans pour autant inquiéter Donnarumma, victime d’un manque de communication avec Bernat (16e), sans réelle conséquence. Au retour des vestiaires, les hommes d’Abdelaziz Bouhazama profitaient de la ligne défensive haute pour tenter de trouver la faille par des appels de Sima ou Doumbia, pas toujours concluants et parfois en position illicite. Après avoir raté une première reprise, Ekitike, en pivot, voyait sa frappe à ras de terre captée en deux temps par Bernardoni (59e). Dans l’autre surface, Sima, voulant crucifier Donnarumma après un bon mouvement collectif des siens, envoyait sa reprise au-dessus des buts de l’Italien (61e).

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Le PSG ne semblait pas aussi dominant que lors du premier acte, laissant la possession sur quelques séquences à l’adversaire, qui n’hésitait pas à se projeter dans le dernier adverse, en vain. Le champion du monde Messi, ovationné par le Parc avant le match, trompait finalement le dernier rempart noir-et-blanc mais l’arbitre signalait un hors-jeu sur la remise de Mukiele. Après l’aide de la VAR, M. Wattelier validait finalement le but du break, pour soulager un peu plus les supporters parisiens (2-0, 72e). Neymar croyait sceller le sort de la rencontre mais était, cette fois-ci, hors-jeu (84e). Bernardoni sortait deux parades en fin de match pour ne pas alourdir l’addition pour les derniers de Ligue 1, sur le coup franc de Neymar et le coup de casque de Mukiele (90e). Avec cette victoire, le PSG reste leader au classement et profite du match nul de Lens pour creuser son écart à six points, Angers reste bon dernier et a désormais quatre unités de retard sur Strasbourg.

L’homme du match : Lionel Messi (7) : une première période remarquable de justesse, où il a régalé ses partenaires. Neymar, Ekitike, Mukiele, ils ont tous profité de ses offrandes. Pour son retour après sa victoire au Mondial 2022, l’Argentin a montré qu’il n’avait rien perdu de son talent. Cela a par contre été plus difficile après la pause, peut-être un manque de rythme après sa coupure de près d’un mois. Ce qui ne l’a pas empêché de marquer un but, son 8e en Ligue 1 cette saison, sur une passe de Mukiele, ou de s’amuser avec la défense angevine pour servir Bernat, qui a mal terminé.

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PSG

  • Donnarumma (5) : une sortie étonnante au quart d’heure de jeu alors que Bernat était en avance dans son repli. Rien à faire en première période hormis à être vigilant sur les passes en retrait. On sent toutefois qu’il ne dégage pas une grande sérénité auprès de ses partenaires, en témoigne certaines situations où les défenseurs ont privilégié le dégagement en catastrophe.

  • Mukiele (6,5) : dans la lignée de ses dernières sorties, où il avait été solide dans son couloir droit. Positionné un cran plus haut en raison du système à 3 installé en défense, il a été une solution constante et a offert une passe décisive à Ekitike sur un centre au cordeau. Moins en réussite techniquement par la suite, il a malgré tout ajouté une deuxième passe décisive à sa ligne de stats, avec un ballon offert à Messi.

  • Sergio Ramos (6) : il a eu une belle occasion de la tête en première période après un caviar de Messi. Malgré la vitesse de Sima, il a bien contrôlé sa zone et s’est beaucoup projeté en première période. On l’a retrouvé dans le camp angevin régulièrement. Plus de travail à l’entrée en jeu de Sofiane Boufal. L’Espagnol a sauvé quelques coups sur des interventions décisives dans la surface.

  • Marquinhos (5) : le capitaine parisien était placé au cœur de la défense à 3, et a habilement compensé les montées de Ramos. Du déchet dans son jeu long mais pas en difficulté défensivement, même si Sima l’a parfois testé sur la vitesse.

  • Danilo (5,5) : on l’attendait au milieu, mais c’est une défense à 3 qu’il a intégrée ce soir, axe gauche. Et comme souvent, le Portugais s’est montré fiable, dans ses interventions comme dans ses relances. Plus que jamais, il représente une alternative crédible dans ce rôle de 3e défenseur.

  • Bernat (5) : moins visible que Mukiele à droite, sérieux défensivement. Ce n’est pas encore le grand Bernat mais ce fut mieux que sa prestation contre Châteauroux le week-end dernier. Il s’est plus distingué offensivement en deuxième période mais a mal exploité un caviar de Messi au coeur de la surface.

  • Vitinha (6) : le Portugais n’est jamais autant à l’aise que dans un milieu à deux, où il peut courir partout. Il a pris la suite de Marco Verratti pour être le relais principal au milieu, avec beaucoup d’activité et de compensation. Quelques gestes de classe dans les sorties de balle. Remplacé par Bitshiabu (86e), qui s’est positionné à gauche de la défense.

  • Fabian Ruiz (4,5) : forcément, la comparaison avec Vitinha ne joue pas en sa faveur, tant l’Espagnol a paru parfois amorphe. Tout n’a pas été catastrophique comme lors de sa prestation calamiteuse à Lens, mais il est capable de bien mieux, notamment dans la sérénité technique. On peut lui reprocher des scories dans ses contrôles et sur certaines passes mal dosées qui mettent ses partenaires en difficulté. Trop neutre dans l’utilisation du ballon. Remplacé par Zaïre-Emery (79e), qui a tenté sa chance de loin, sans succès.

  • Neymar (5) : que de déchet ce soir pour le Brésilien. Capable de lâcher de délicieux extérieurs au cœur du jeu comme de vendanger de potentielles passes décisives toutes simples, il a été sur courant alternatif, moins inspiré que son compère argentin de l’attaque. Pas du grand Neymar donc, malgré quelques gestes qui ont ravi le Parc. Il n’a pas eu l’occasion d’être décisif. Un but refusé pour hors-jeu.

  • Messi (7) : lire ci-dessus.

  • Ekitike (6,5) : il est en confiance et a inscrit son 4e but toutes compétitions confondues, le 3e consécutif. L’attaquant français a franchi un cap et cela se remarque. Plus de prises de risque, plus d’allant, plus de combinaisons. Il a même été capable d’ignorer les appels de Neymar et Messi dans la surface pour aller au bout de son action avec une frappe en deuxième période. Il est également présent sur le but de Messi en décalant bien Mukiele. Au-delà de son impact offensif, il faut souligner son très gros travail de pressing. À plusieurs reprises, il a chipé la balle aux milieux angevins en affichant une grande détermination dans ses courses. Remplacé par Soler (79e), qui ne s’est pas mis en évidence.

Angers

  • Bernardoni (6,5) : battu logiquement sur l’ouverture du score (5e), le gardien français n’est toutefois pas sorti de sa rencontre. Il s’est même sublimé, auteur notamment de deux arrêts décisifs en première période face à Ramos (24e) et Messi (32e). Lors d’un deuxième acte où il a été également très sollicité, il a été tout de même solide sur sa ligne (58e). Sur le second but de Messi, il ne peut pas grand chose malheureusement. Il conclut sa partition par une magnifique détente (90e+1). Une soirée frustrante tant il a tenu en vie son équipe pendant une bonne partie de la rencontre.

  • Bamba (4,5) : aligné du côté droit de la défense d’Angers, il n’a pas été le joueur le plus sollicité de la défense angevine, tant le jeu a penché à droite pour les Parisiens. Malgré tout, il a su se montrer sérieux défensivement, ne perdant jamais le fil de la rencontre. 

  • Houtondji (4) : en difficulté dès les premières minutes en étant en retard au marquage d’Hugo Ekitike sur l’ouverture du score (5e), le Béninois a su se remobiliser à l’image de sa belle intervention face à Messi (51e). Il a commencé à sombrer comme toute son équipe à partir du break parisien, dépassé par la vitesse des joueurs de la capitale.

  • Blazic (3,5) : pas responsable sur le premier but, l’international slovène n’a pas été impérial face aux attaquants du PSG. Trop passif lors du second but parisien de Leo Messi, il n’a pas apporté la sérénité nécessaire pour permettre aux siens de rivaliser.

  • Doumbia (4) : totalement à côté de la plaque en première période. Fautif sur le premier but où il laisse Mukiele trop facilement centrer, il a également perdu beaucoup de ballons, notamment pendant les longues périodes de possession du SCO. Au retour des vestiaires, il a su se reprendre en étant très présent offensivement sur son côté gauche (49e, 56e). Un élan qui a été stoppé à partir du deuxième but des Parisiens.

  • Mendy (5) : précieux dans l’entrejeu, il a permis à son équipe de respirer face à la pression parisienne. Facile techniquement, il a été très présent lors du temps fort angevin en début de seconde période. Remplacé par Taibi (80e), qui n’a pas eu l’occasion de s’exprimer en dix minutes.

  • Capelle (3) : très peu en vue en première période pour son retour dans le onze de départ, le capitaine n’a jamais trouvé le rythme dans la rencontre en se faisant subtiliser des ballons pourtant simples, Remplacé par El Melali (62e), qui est rentré au moment où les hommes de Galtier ont décidé d’accélérer.

  • Bentaleb (4,5) : match en demi-teinte pour l’Algérien. Capable de très belles sorties de balle (38e), il a également perdu quelques ballons qui ont mis en danger la défense d’Angers. On ne l’a plus vu comme toute son équipe à partir de la 70e minute.

  • Hunou (2,5) : crispé dès l’entame de la rencontre, le meneur de jeu de 28 ans est passé à côté de son match. Coupable de plusieurs pertes de balle pourtant simple à première vue, il n’a pas aidé ses partenaires offensivement. Remplacé par Salama (62e), qui n’a pas fait beaucoup mieux pendant la demi-heure qui lui a été offert.

  • Abdelli (4) : dans un rôle plus défensif qu’offensif, il a été plutôt transparent en première période. En seconde période, il a été l’un des symboles du réveil de son équipe. Il réalise notamment une passe somptueuse de l’extérieur du pied pour Sima, qui loupe le cadre malheureusement (54e). Remplacé par Boufal (62e), qui dès ses premières minutes, a mis le danger dans la défense parisienne par ses prises de balles. 

  • Sima (5) : l’attaquant sénégalais ne s’est pas caché en première période en proposant des solutions en profondeur à ses coéquipiers. Mais au fil des minutes, l’avant-centre angevin s’est effacé. En deuxième mi temps, il manque une énorme opportunité d’égaliser en frappant au dessus des cages de Donnarumma (61e). Remplacé par Thioub (80e), dangereux sur une belle frappe enveloppée (87e).

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