Theo Hernandez se lâche sur son départ de l’AC Milan
Désormais à Al-Hilal en Arabie saoudite depuis cet été, Theo Hernández garde en très haute estime ses années milanaises. Son départ, forcé, est à la hauteur de sa déception. Il en veut toujours beaucoup à la direction du club lombard.
Après six ans de très hauts et de quelques bas tout de même, Theo Hernández (28 ans) a quitté l’AC Milan. Il était temps. La relation entre le gaucher et la direction lombarde était devenue critique. Cette dernière, déçue des dernières performances du Français et de son comportement, voulait à tout prix s’en débarrasser. Elle voyait aussi cette fin de contrat arriver en 2026 et le spectre d’un départ libre. Poussé vers la sortie, l’ancien Madrilène a fini par accepter le challenge proposé par Al-Hilal, moyennant une indemnité de transfert d’environ 30 M€.
« Ma décision de partir n’a pas été facile. J’ai toujours su où je voulais être, et Milan a toujours été ma priorité. Malheureusement tout ne dépend pas d’une seule personne. La direction que le club a prise et certaines décisions récentes ne reflètent pas les valeurs ou l’ambition qui m’ont amené ici. Il est temps de fermer un chapitre et d’en commencer un autre, différent, mais tout aussi important pour moi. Je pars la tête haute », retenait le joueur lors de ses adieux aux supporters en juillet dernier. La pilule a eu du mal à passer, elle n’est visiblement toujours pas avalée.
«À part Ibra, le manque d’esprit milanais est flagrant»
« Ma priorité était de rester », maintient-il dans La Gazzetta dello Sport ce samedi, n’hésitant pas à maintenir ses critiques à l’égard de la direction. « C’est la vérité. À mon arrivée, il y avait Massara, Boban et Maldini, mon idole. Ibra est un joueur de très haut niveau, mais après le départ de Paolo (Maldini), tout a basculé en mal », entame-t-il avant de poursuivre. « Je méritais un meilleur traitement. Je ne m’y attendais pas. Certains coéquipiers m’ont poussé à rester, mais quand un dirigeant vous appelle et vous dit "si tu restes ici, on te vire de l’équipe", qu’est-ce que vous voulez faire ? »
Dans cet entretien accordé au quotidien aux célèbres pages roses, il estime que le club lombard a perdu son identité après les départs de certains dirigeants ces dernières années. « Je me sentais perdu. L’an dernier, Calabria et moi sommes arrivés à Milanello avec un maillot de Paolo (Maldini), et ça n’a pas plu à tout le monde. Ils ont aussi arraché un drapeau sans raison. À part Ibra, le manque d’esprit milanais est flagrant », tacle l’international français (41 sélections, deux buts). Il explique également avoir servi de bouc émissaire quand les résultats n’étaient pas au rendez-vous, démentant des relations tendues avec Paulo Fonseca.
Theo Hernández dément avoir eu des mauvaises relations avec Fonseca et Conceição
Il y a notamment eu l’épisode de la pause fraîcheur en septembre 2024 avec Rafael Leão où les deux hommes se sont mis à l’écart du groupe pour ne pas écouter les consignes de l’entraîneur portugais. « On a fait plein d’histoires à ce sujet. Leão et moi venions d’arriver et nous sommes restés. Ils disaient que nous n’avions pas de bonnes relations avec les entraîneurs, mais c’était faux. Je m’entendais aussi très bien avec Conceição. Il était autoritaire, mais les gens racontaient n’importe quoi », rétorque Theo Hernández, surtout rancunier à l’égard de la direction rossoneri.
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