Eliminatoires CM - Europe

PSG, Portugal : il ne reste que les miettes pour Gonçalo Ramos…

Remplaçant de luxe au PSG, l’attaquant de 24 ans doit également cirer le banc de touche en sélection. Mais pour le moment, il ne dit rien.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
@Maxppp

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à Gonçalo Ramos, c’est de vouloir faire passer sa personne avant les autres. Arrivé au Paris Saint-Germain en 2023, l’ancien pensionnaire de Benfica avait dû faire face à une situation inédite dès ses premiers jours dans la capitale. Alors qu’il était censé être l’attaquant numéro 1 recruté pour plus de 60 M€, Ramos a vu débarquer Randal Kolo Muani pour 90 M€. Tout ça, sans oublier la présence d’un concurrent inattaquable, Kylian Mbappé. Face à cet embouteillage, le Portugais n’a pas bronché. Après une première saison en Ligue 1 à 11 buts (29 matches), Ramos a vu RKM filer en Italie (Juventus) et Mbappé au Real Madrid.

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Supersub au PSG

Une occasion en or pour enfin s’installer dans un rôle de titulaire à la pointe de l’attaque ? Raté. Remplaçant dès le coup d’envoi de la saison dernière, Gonçalo Ramos a vu Luis Enrique trouver la formule magique en repositionnant Ousmane Dembélé en numéro 9 au début de l’année 2025. Un coup dur pour le Lusitanien, un coup de poker plus que gagnant pour l’entraîneur espagnol, qui a vu son équipe tout rafler sur son passage, hormis la Coupe du Monde des Clubs. Désormais considéré comme un supersub, Ramos a quand même réussi à planter 10 buts en 22 matches de championnat en 2024/2025.

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Pour son coach, le style Ramos conviendrait davantage pour les fins de match un peu plus bagarreuses et pas pour le style de possession léché prôné. Reste que face au FC Barcelone, par exemple, Ramos a vu le jeune Senny Mayulu lui être préféré au poste de 9. Le titi a fourni une belle prestation en Catalogne, mais là encore, Ramos a dû se contenter de quelques miettes (18 minutes), même s’il peut se targuer d’avoir inscrit le but vainqueur. Une réalisation qui lui a d’ailleurs permis de dépasser Kylian Mbappé (16) et de devenir le meilleur remplaçant-buteur de l’histoire du club parisien toutes compétitions confondues.

Et aussi en sélection

Pourtant, cette situation de remplaçant de luxe en aurait fait hurler plus d’un. Pas Ramos. L’été dernier, déjà, quand les rumeurs de départ s’intensifiaient, le Lusitanien répétait à qui voulait l’entendre qu’il n’avait aucune intention de quitter Paris. Sous contrat jusqu’en 2028, Ramos sait qu’il ne joue que très peu, mais il sait aussi qu’il évolue au sein d’une formation désormais capable de remporter une Ligue des Champions. Enfin, il y a fort à parier aussi que la présence de plusieurs de ses compatriotes (Vitinha, Nuno Mendes, João Neves) joue un rôle important. Ramos semble s’être fait à son rôle de supersub au PSG. Mais cette situation se répète également en sélection nationale. Depuis le début des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026, Gonçalo Ramos n’a jamais été titularisé et compte 39 minutes de jeu en trois rencontres (soit 13 minutes/rencontre).

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Samedi dernier, alors que le Portugal poussait pour trouver la faille face à l’Irlande, Roberto Martínez ne l’a fait entrer qu’à la 86e minute, alors que le score était toujours de 0-0. Barré en pointe par un certain Cristiano Ronaldo, Ramos aurait-il pu néanmoins entrer un peu plus tôt ? Interrogé, Martinez a donné sa version. « Dans ce genre de match, l’important est d’avoir un bon équilibre, d’être résilient et d’avoir une idée claire de la manière dont on va dépasser le bloc défensif. Ce n’est pas l’aspect tactique de l’Irlande. On s’y attendait. C’était plutôt l’aspect émotionnel. L’Irlande a joué comme si c’était une finale. C’était tout ou rien pour eux. L’important était de ne pas encaisser de but. Il y a beaucoup de matchs comme ça. Encaisser un but peut être très difficile. Nous n’avions pas besoin de changer notre tactique jusqu’à ce que l’Irlande change de schéma et fasse entrer un deuxième attaquant. Pour nous, nous n’avions pas besoin d’un attaquant. Il fallait une dernière passe, de la patience pour trouver l’espace. Ce que nous avons fait, c’est montrer les qualités de l’équipe et arriver à la dernière minute, marquer le but et remporter une victoire difficile. Une victoire bien méritée et obtenue à la sueur de notre front. » Gonçalo Ramos aura-t-il plus de chance de débuter le match de demain face à la Hongrie ?

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