Notes du match Ligue des Champions

Athletic Bilbao - PSG : les notes du match

Le Paris Saint-Germain a été tenu en échec ce mercredi soir par Bilbao (0-0) en Ligue des Champions. Voici les notes du match.

Par La Rédaction FM
12 min.
psg @Maxppp

Objectif qualification pour le PSG. Deux semaines après sa victoire contre Tottenham, et 4e au coup d’envoi de son déplacement à Bilbao, le champion d’Europe avait l’occasion de valider son ticket pour le tour suivant en cas de victoire dans un San Mamés toujours intimidant. Luis Enrique en avait conscience hier en conférence de presse et avait prévenu ses joueurs, sauf Dembélé, Chevalier, Hakimi et Hernandez, les absents du soir. Safonov jouait à nouveau une belle carte, alors que devant le trio habituel au milieu de terrain, Barcola, Mayulu et Kvaratskhelia démarraient pour tenter de déstabiliser une défense toujours très difficile à manœuvrer, surtout devant son public.

La suite après cette publicité

Classement général Ligue des Champions UEFA

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 Logo Arsenal Arsenal 18 6 +16 6 0 0 17 1
2 Logo Bayern Munich Bayern Munich 15 6 +11 5 0 1 18 7
3 Logo PSG PSG 13 6 +11 4 1 1 19 8
4 Logo Man City Man City 13 6 +6 4 1 1 12 6
5 Logo Atalanta Atalanta 13 6 +2 4 1 1 8 6
6 Logo Inter Milan Inter Milan 12 6 +8 4 0 2 12 4
7 Logo Real Madrid Real Madrid 12 6 +6 4 0 2 13 7
8 Logo Atlético Atlético 12 6 +3 4 0 2 15 12
Voir le classement complet

Dans un premier temps, l’ambiance hostile n’a pas semblé déstabiliser des Parisiens plutôt bien en jambes et créatifs pour se montrer dans la moitié de terrain des Leones. Ils obligeaient même leurs adversaires à verser dans le trop-plein d’agressivité. Nuno Mendes n’en profitait pas sur cet excellent coup-franc (5e), encore moins Vitinha (17e). Fabian Ruiz aussi a eu une belle opportunité, dans le jeu cette fois grâce à Mayulu mais l’Espagnol n’accrochait pas le cadre après s’être emmené le ballon de la poitrine (19e). Paris ne donnait pas non plus une impression de domination. Kvara et Barcola avaient beau permuter, le collectif commençait à subir le pressing intense des Basques.

Toujours aussi agressifs, dans le bon sens du terme cette fois, ils faisaient déjouer le club de la capitale, en panne d’imagination et de justesse technique. Ça ne se concrétisait pas non plus en termes d’occasions. Sérieux en ce début de rencontre, Safonov restait vigilant sur ce coup-franc vicieux de Berenguer (31e), comme pour mieux calmer les ardeurs locales et contrôler ce temps plus faible de son équipe. En guise de réponse, les hommes de Luis Enrique ont bien failli piquer juste avant la pause après un joli mouvement collectif et ce centre à ras de terre de Zaïre-Emery pour Mayulu, contrarié à bout portant par le bras d’Unai Simon (45e).

La suite après cette publicité

La barre de Barcola

Ça donnait au moins le ton pour la suite, malgré la sortie sur blessure à la pause de Marquinhos, après un coup de Sancet (34e). Le PSG repartait pied au plancher, à l’image de ce premier ballon de Kvaratskhelia sur la droite pour Mayulu, encore mis en échec par le gardien (49e). Dans la foulée, la lourde frappe de Zaïre-Emery mettait encore à contribution le titulaire de la Roja (53e). Puis ce fut l’heure des vendanges avec ce centre de Kvara (56e), puis cette tentative enroulée hors cadre (57e). Barcola fut à son tour en passe de conclure un sublime jeu à cinq depuis le côté gauche mais sa frappe terminait pleine barre, oubliant son compère Géorgien au passage (65e).

L’entrée de Doué (62e), de retour sur les prés pour la première fois depuis sa blessure à Lorient, n’a pas offert le dynamisme attendu, tandis que les débats se rééquilibraient à l’abord du dernier quart d’heure. Comme depuis le début de cette soirée, les défenses ont fait le dos rond. L’Athletic a eu, au mieux, deux situations chaudes. La dernière cartouche est revenue à Fabian Ruiz, qui a visé juste cette fois, mais une fois encore dans les gants d’un Unai Simon (88e), décidément très contrariant ce soir pour préserver ce 0-0 agréable à regarder. 3e, le PSG peut être déçu de ne pas avoir ramené la victoire mais ce nouveau point pris l’envoie quasiment au tour suivant.

La suite après cette publicité

L’homme du match : Unai Simon (8) : il n’a rien eu à faire jusqu’à la 45e minute, puis il a sorti un arrêt monumental à bout portant — un réflexe incroyable du bras droit pour empêcher Mayulu d’ouvrir le score. Quel geste du portier espagnol ! Le début d’une prestation impressionnante, avec une deuxième parade décisive devant le jeune Titi parisien (49e), puis une autre face à Zaïre-Emery (53e). Il a récidivé en sortant devant Ruiz pour stopper ce qui aurait sûrement été le but de la victoire parisienne (87e). Un match XXL du portier espagnol et un titre d’homme du match plus que mérité.

Athletic Bilbao

- Unai Simon (8) : voir ci-dessus

- Areso (6,5) : beaucoup d’activité sur son couloir, avec une pression constante sur Kvaratskhelia pour l’empêcher de se retourner. Il a eu plus de difficultés face à Barcola, qui l’a dépassé pour adresser un centre dangereux (36e). Même s’il a tout fait pour éviter de se retrouver dans ces situations brûlantes, ses difficultés se sont à nouveau faites sentir lorsque l’international tricolore s’est échappé pour frapper fort sur la barre (65e).

- Vivian (7) : toujours très concentré et impeccable dans la gestion de la profondeur, intervenant par exemple devant Barcola (8e) puis Ruiz (15e). Très solide dans tout ce qu’il a entrepris, avec des interventions toujours dans le bon tempo et un rôle de libéro assumé à la perfection. L’un des meilleurs éléments côté basque, même balle au pied lorsqu’il fallait faire progresser le jeu.

La suite après cette publicité

- Berchiche (6,5) : plus discret dans son apport défensif en première période, il a commencé à se distinguer après la pause, à mesure que les joueurs de Luis Enrique chargeaient la surface adverse. À noter une faute sur Neves, non signalée car l’arbitre a laissé l’avantage, mais qui aurait pu valoir un penalty : il charge le Portugais dans le dos. Il a sauvé les siens en dégageant sur la ligne une frappe de Ruiz (87e), après une première parade du gardien de l’Athletic.

- Boiro (5) : il a vécu une première mi-temps plus calme que son homologue du côté droit, tout simplement parce que Paris a davantage orienté le jeu de l’autre côté — et donc le pressing basque aussi. Mais il a su se montrer intéressant les quelques fois où il a été trouvé haut sur le terrain, souvent servi par Williams.

- Ruiz de Galarreta (5) : il a commencé par une faute maladroite à la 4e minute sur Kvaratskhelia, offrant un coup franc dangereux, bien repoussé dans le mur par Nuno Mendes. Mais quelle intervention dans la surface pour chiper le ballon des pieds de Barcola après son crochet (38e). Globalement, une prestation solide, à la hauteur de ses coéquipiers du milieu. Il a remporté 4 des 8 duels au sol qu’il a disputés. Remplacé par Rego (73e).

- Jauregizar (5) : très généreux dans ses efforts, comme le reste de son équipe, mais choisit parfois la solution individuelle. Plusieurs récupérations et interceptions précieuses pour contenir les offensives parisiennes. Averti d’un carton à la suite d’une faute sur Neves (27e) et remplacé par Vesga à la 73e.

- Berenguer (4) : ses passes manquaient parfois de précision et le style de jeu de son équipe ne lui a laissé que peu de liberté balle au pied. Il faut saluer le fait qu’il soit toujours resté concerné par les efforts défensifs et qu’il a contribué à mettre en difficulté le milieu parisien ainsi que Mendes. Averti d’un carton jaune à la suite d’un tirage de maillot sur le latéral portugais (48e).

- Sancet (6) : important dans le pressing et auteur de nombreuses bonnes interventions, il aurait pourtant vraiment dû être sanctionné pour l’ensemble de son œuvre. À la 35e, il échappe à un nouveau carton après avoir planté sa semelle sur la cheville de Marquinhos suite à une passe. On insiste : le milieu de 25 ans avait un sacré totem d’immunité ce soir. Il a été remplacé par Hierro à la 73e.

- Nico Williams (5) : de très jolis gestes en début de match, avec un centre dangereux au second poteau puis un bon travail en pivot pour trouver Boiro esseulé sur son côté. Finalement, il s’est un peu effacé après ces minutes prometteuses, l’équipe attaquant davantage de l’autre côté, mais est tout de même apparu par intermittences. Dommage que le ballon ne lui soit pas parvenu plus souvent. Après les quatre changements de l’entraîneur Valverde à la 73e, l’équipe basque a regagné de l’élan offensif et Williams est réapparu mais Zaïre-Emery l’a plutôt bien contenu. Dommage toutefois que le ballon ne lui soit pas parvenu plus souvent.

- Guruzeta (4,5) : il savait sûrement à quoi s’attendre, mais le match n’a probablement pas été moins frustrant pour autant. Aligné à la pointe de l’attaque espagnole, il n’a pas tiré une seule fois. On peut toutefois saluer son engagement, même si ses passes n’ont pas toujours trouvé leurs destinataires. Remplacé par Gómez (73e), qui n’a pas été beaucoup plus en vue.

PSG

- Safonov (6) : il présente un jeu au pied plus proche de celui d’Hugo Lloris que de Manuel Neuer, mais les supporters parisiens lui pardonneront tant qu’il sera bon avec ses mains. Si ses sorties ne sont pas toujours académiques, il a été efficace dans ce qu’il a entrepris, à savoir une claquette venue soulager sa défense lors d’un temps faible parisien (31e). Une seconde période globalement tranquille.

- Zaïre-Emery (7) : du bon Zaïre-Emery, encore une fois. Il a globalement su limiter l’influence de Nico Williams, moins celle d’Adama (qui l’a parfois poussé à la faute), mais sa prestation générale est solide, dans la continuité de ses derniers matchs. Il est en revanche l’auteur d’une passe en retrait pour Safonov qui a certainement dû faire dégouliner quelques sueurs froides chez les supporters parisiens. Une grosse frappe (53e), et une activité débordante dans son couloir.

- Marquinhos (6) : il a vécu une première période en eau paisible jusqu’à cette vilaine faute subie au niveau de la cheville. Face à lui, Guruzeta n’a jamais été dans une situation de marquer, à peine a-t-il été dans celle de frapper. Du bon Marquinhos, mais remplacé par Zabarnyi (5) à la pause par précaution. L’Ukrainien a joué pour la première fois avec Safonov, mais n’a pas encore livré son match référence. Pas toujours rassurant avec ses pieds, que ce soit avec ballon ou sans. Des interventions parfois à la limite, mais sans conséquences. Il bloque un tir de Berenguer.

- Pacho (7) : il a soulagé son équipe sur plusieurs interventions, et sa simple présence derrière est un indice de sérénité pour Paris. On le voit de plus en plus se responsabiliser à la relance, et il a même été intéressant dans ce registre. Intraitable dans les duels (100% de duels gagnés), il a encore diffusé la sensation de tout lire avant tout le monde. Il n’a pas baissé en régime et est intervenu en pompier plusieurs fois après la pause.

- Mendes (5) : souverain défensivement face à un Berenguer qu’il aura mis hors d’état de nuire tout le match, le Portugais a aussi été l’animateur de son couloir. Un super décalage du pied droit qui mène à une action de but (27e), de l’incertitude créée par la variété de ses courses, mais peu de réussite dans ses centres. Les situations parisiennes sont néanmoins venues de son côté après la pause, la plupart du temps.

- Neves (5) : le pressing basque a limité son rayon d’action lors du premier acte où on l’a senti gêné, parfois même démuni face à l’activité de Sancet. Le rapport de force s’est inversé en deuxième mi-temps : le milieu parisien a pris le contrôle de la rencontre, et on a vu un Neves plus actif. Plusieurs ballons chauds sauvés dans ses 30 mètres, et des projections intéressantes, même si Paris n’a pas marqué.

- Vitinha (5) : il est le baromètre de son équipe, si besoin était de le rappeler. Quand il n’est pas dans son meilleur jour, son équipe ne l’est pas non plus. Face à l’intensité et le pressing mis par Bilbao, le virtuose portugais a semblé accuser le coup en première période. Il a peiné à nous inventer quelque chose et à sortir de cette densité : des pertes de balle dans son camp, des fautes évitables, des imprécisions inhabituelles. Une seconde période de meilleure facture avec beaucoup de ballons touchés, mais qui reste globalement éloignée de ses standards.

- Ruiz (4,5) : il a sûrement été le milieu parisien le plus actif, mais peut-être aussi le plus maladroit. On l’a senti assez loin des actions quand les moments de chaleur s’intensifiaient sur le but parisien en première mi-temps. Il a deux grosses situations qu’il ne cadre pas : d’abord sur un ballon de Mayulu qu’il s’emmène bien mais ne conclut pas, puis sur un centre de Barcola où sa qualité technique doit lui permettre, d’au moins, cadrer. Une nouvelle projection dans la surface basque en fin de match, mais il perd encore son duel avec Simon.

- Barcola (3) : on en était presque à se demander s’il était vraiment sur le terrain en première période. Sa seule étincelle est venue de son changement de côté lorsqu’il a déboulé avant de trouver Ruiz en retrait (37e). Il n’a pas vraiment montré d’affinité technique avec le ballon, ni avec ses coéquipiers. Plus de présence en seconde période, mais une maladresse handicapante, comme ses choix, parfois douteux. Il choisit la solution individuelle et fracasse la barre de Simon, alors qu’il a la possibilité de décaler Kvara face au but vide. Si Paris ne gagne pas ce soir, le Français a sa part de responsabilité. Il en est désormais à 12 matchs consécutifs sans marquer en C1. Remplacé par Ramos (78e).

- Mayulu (4,5) : une première période assez discrète au cours de laquelle il a peiné à exister face à l’agressivité et l’engagement mis par Berchiche et Vivian. Il est néanmoins l’auteur d’une superbe diagonale pour Ruiz (19e). Il a aussi la plus grosse occasion de la première période, mais est mis en échec par Simon par sa tentative en première intention (45e), puis à nouveau au retour des vestiaires où il doit faire mieux (49e). Remplacé par Doué (62e), qu’on a senti sur la retenue et en train de se chercher dans les circuits de passe parisiens. L’international tricolore a été généreux dans les efforts, et il est aussi l’auteur d’un bon décalage pour envoyer Ruiz se présenter seul face à Simon.

- Kvaratskhelia (5) : sa première mi-temps est globalement mauvaise. Le Géorgien a souvent nagé à contre-courant, s’est rendu coupable d’un taux de déchets important, et il a aussi exposé son équipe sur plusieurs séquences. On l’a senti plus volontaire et plus actif que Barcola, mais aussi plus en réussite dans ses dribbles au retour des vestiaires. Il aura été l’un des rares offensifs à générer de l’incertitude malgré l’inefficacité de son équipe dans le dernier geste.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier