Liga

Qui sont les vrais coupables de la saison désastreuse du Real Madrid ?

Le Real Madrid s’approche de la fin d’une saison particulièrement difficile, avec aucun titre majeur au compteur. Et forcément, les responsables sont nombreux.

Par Max Franco Sanchez
5 min.
Real Madrid @Maxppp

Le Real Madrid terminera la saison sans titre de Liga, de Copa del Rey ni de Ligue des Champions, sa compétition fétiche. Un exercice 2024/2025 très loin des attentes du début de saison donc, et même si les troupes de Carlo Ancelotti ont atteint la finale de Coupe et ont été dans la course pour le championnat jusqu’à la quasi-fin, c’est clairement insuffisant pour un club du calibre du Real Madrid. Alors que la presse madrilène spécule déjà sur l’effectif de la saison prochaine, qui sera mené par Xabi Alonso, il est l’heure pour certains de rendre des comptes, et il y a des coupables évidents.

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Forcément, le premier visage de l’échec madrilène cette saison est celui de Carlo Ancelotti. Pour beaucoup, c’était la saison de trop. L’Italien n’a jamais réussi à créer un véritable collectif, et malgré très peu de changements dans l’effectif par rapport à la saison précédente, on a vu une équipe moins huilée, moins solidaires, plus friable en défense et bien moins dangereuse avec le ballon. Concrètement, le Real Madrid d’Ancelotti n’a jamais été une équipe avec une philosophie de jeu marquée - et il était déjà critiqué pour ça ces derniers temps - mais c’était une équipe qui bien que dépendant énormément de ses individualités, était capable par séquences de mettre le pied sur le ballon et de dominer l’adversaire. Tout en étant capable de se mobilier collectivement pour défendre, avec une équipe entière qui faisait des efforts qu’on a très peu vus cette saison.

Mbappé, coupable ?

Le tacticien transalpin aurait aussi pu faire mieux dans le management et dans la gestion de certains cas. La presse espagnole a d’ailleurs révélé qu’il y avait, pour la première fois de l’ère Ancelotti, des frictions avec certains joueurs et des doutes du vestiaire madrilène. Difficile aussi de comprendre pourquoi les jeunes comme Endrick et Arda Güler ont ainsi assez peu d’opportunités malgré avoir montré de belles choses lorsqu’ils ont été sur la pelouse. Il faut tout de même signaler que l’Italien n’a pas forcément été mis dans les meilleures conditions pour réussir cette saison, ce qui nous mène directement aux coupables suivants, à savoir la direction du Real Madrid. Florentino Pérez est logiquement la figure émergente de cet iceberg, mais son bras droit et directeur général José Angel Sanchez et le directeur du recrutement Juni Calafat sont aussi à épingler. Ces derniers mois, Ancelotti a ainsi demandé de nombreuses choses à sa direction, qui a dit non à chaque fois. Cet hiver, lors de la blessure de Dani Carvajal, il avait ainsi demandé à la direction de faire venir un latéral droit en janvier. Mais ses supérieurs ont dit non, préférant attendre l’été pour faire venir Trent Alexander-Arnold gratuitement. Au vu des prestations de Lucas Vazquez dans les gros matchs de la deuxième partie de saison, on peut dire que c’était une mauvaise décision.

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L’ancien coach du PSG avait aussi demandé à agrandir l’équipe d’analystes de l’équipe première, et la réponse fut aussi négative. A titre d’exemple, le Barça en compte 7 dans son staff, contre 2 pour les Madrilènes seulement. De façon générale, l’effectif était assez déséquilibré, avec des lacunes évidentes à certains postes. L’absence d’un numéro 9 ne serait-ce que pour un rôle de remplaçant comme l’était Joselu est évidemment difficile à comprendre. De même au milieu, où il est difficile de comprendre pourquoi Toni Kroos n’a pas été remplacé. La politique mercato attentiste et prudente du club porte préjudice à l’équipe, clairement, et la lubie de Pérez d’attendre qu’un joueur soit libre pour le recruter coûte cher. Vient ensuite l’épineux cas Mbappé, imposé au staff du Real Madrid par Florentino Pérez. Difficile de pointer le Français du doigt et de le considérer coupable de quoi que ce soit, puisque sans être à un niveau excellent, il a déjà inscrit 39 buts pour sa première saison à Madrid, ce que personne n’avait fait avant lui.

Des stars pas au niveau, mais pas que

Mais il y a un constat évident : sa présence a déstabilisé l’équipe, notamment dans le repli défensif. Des statistiques ont aussi montré qu’il était l’attaquant d’un grand club qui courrait le moins en Ligue des Champions, avec un écart assez important sur les autres, et forcément, ça porte préjudice aux Madrilènes. D’autant plus qu’à côté de lui, Vinicius Jr affiche des statistiques de kilomètres parcourus similaires… Et le Brésilien, contrairement au Français, a été très loin de son niveau. S’il fallait signaler un joueur de l’effectif qui a sous-performé, c’est clairement lui. Sa capacité à faire des différences et à être décisif dans les gros matchs a donc clairement manqué à l’équipe cette saison. Rodrygo Goes et Jude Bellingham, les autres galactiques de l’équipe, ont aussi été en-dessous. On peut le dire, si ces trois joueurs avaient été à leur niveau habituel, le Real Madrid aurait probablement vécu une bien meilleure saison, et ce malgré les manques de l’effectif et l’absence d’un fond de jeu dans l’équipe.

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Au delà des individualités globalement peu inspiré, il y a un autre facteur qui a beaucoup fait parler cette saison et qui explique justement peut-être pourquoi ces stars n’ont pas toujours été au niveau. C’est la préparation physique. Depuis plus d’une décennie déjà, le Real Madrid avait l’habitude d’arriver dans une forme optimale aux moments décisifs de la saison, et l’endurance et la résilience des Merengues sur la pelouse a souvent fait la différence, notamment lors de nombreuses soirées européennes. Cette saison, les Madrilènes ont au contraire été une équipe dépassée par l’enjeu physique, souvent fatiguée et peu explosive. Le tout, sans compter les nombreux pépins physiques qui ont handicapé l’effectif tout au long de la saison. Le travail d’Antonio Pintus, si efficace ces dernières années, est donc clairement à remettre en question aussi. Autant dire qu’il y a besoin de changement à tous les niveaux à Madrid…

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