Série A

John Textor a une nouvelle folle idée pour conserver Botafogo

John Textor tente de conserver un contrôle indirect sur Botafogo en s’appuyant sur un prêt convertible de son ami, l’homme d’affaires grec Evangelos Marinakis, qui pourrait devenir propriétaire de la SAF si le remboursement n’est pas effectué.

Par Valentin Feuillette
3 min.
John Textor @Maxppp

Le litige entre les partenaires d’Eagle Football Holdings et la SAF de Botafogo prend une nouvelle dimension judiciaire. Les actionnaires contestent la manière dont John Textor, propriétaire du club, aurait agi lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire et de la réunion du Conseil d’Administration du 17 juillet 2025, en liant les revenus du club à une société créée par lui-même aux îles Caïmans et en procédant à une dilution de la participation d’Eagle. Dans l’action déposée devant le 2e Tribunal de Commerce du TJ-RJ, Eagle demande la suspension immédiate des effets de ces réunions et de toutes les transactions ultérieures, ainsi que l’interdiction d’émettre de nouvelles actions, de conclure des contrats avec des entités liées à Textor et de prendre des décisions stratégiques sans la représentation de son directeur indépendant, Donald William Christopher Mallon.

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Selon le groupe, ces mesures sont nécessaires pour prévenir des « dommages irréparables » tant pour Botafogo que pour Eagle, et pour préserver le statu quo jusqu’à ce qu’un tribunal arbitral compétent tranche le différend. En parallèle, le juge Marcelo Mondego de Carvalho Lima a décidé que l’affaire ne resterait pas sous secret judiciaire et a convoqué les accusés afin qu’ils se prononcent, dans un délai de cinq jours, sur la compétence du tribunal et sur la demande d’injonction. John Textor semble redoubler d’efforts pour conserver le contrôle de Botafogo, après son départ tumultueux de la gestion de l’OL et la cession de ses parts au Crystal Palace. Ses manœuvres, y compris le transfert de la SAF dans une société aux îles Caïmans et le soutien financier de Marinakis, montrent sa détermination à ne pas perdre le club malgré les contestations d’Eagle et du Club Associatif.

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Textor veut placer Marinakis

Début août, Botafogo Associativo a répondu aux quatre demandes d’Eagle Football Holdings visant à limiter le rôle de John Textor. Le club a insisté sur le fait qu’il veut garder le droit de reprendre le contrôle de la SAF si Eagle ne respecte pas ses obligations financières. Des documents judiciaires montrent que des investisseurs sérieux sont déjà intéressés pour reprendre la SAF, et le club ne veut pas que le conflit entre Textor et Eagle bloque ce droit. Les avocats ont précisé que, peu importe le contrôle exercé par Eagle, le club peut toujours réduire la participation de la société holding et reprendre la SAF en cas de manquement au contrat.

Cette affaire se déroule devant le 2ᵉ Tribunal de Commerce de Rio de Janeiro, dans un contexte déjà tendu. Une décision précédente du 3ᵉ Tribunal avait gelé les actions d’Eagle et obligé le groupe à verser 152,55 millions de reais (27 M€) au club, ce qui avait permis à Textor de rester temporairement aux commandes. Par ailleurs, un prêt d’un million de dollars accordé par l’homme d’affaires grec Evangelos Marinakis à Textor a été révélé par ESPN Brasil : il visait à dissocier Botafogo d’Eagle en enregistrant la SAF dans une nouvelle société aux îles Caïmans. Ce prêt, étant convertible, pourrait faire de Marinakis le propriétaire légal de la SAF si Textor ne rembourse pas, ajoutant une nouvelle dimension stratégique au conflit sur le contrôle et les finances du club. Étant un proche ami, Textor garderait ainsi un contrôle direct via Marinakis.

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