Les nouvelles grandes réformes historiques et révolutionnaires adoptées par les clubs européens !
Réunis à Rome pour une assemblée générale historique, plus de 700 dirigeants de clubs européens ont acté la transformation de l’ECA en European Football Clubs (EFC). Une nouvelle ère s’ouvre pour les 800 clubs membres, entre identité renouvelée, innovations technologiques et gouvernance partagée du football interclubs.

Une semaine historique pour les clubs européens s’est conclue à Rome, marquant une nouvelle ère pour le football en Europe. Sous les dorures de la capitale italienne, plus de 700 délégués venus de 55 pays ont pris part à la 32e Assemblée générale de l’European Football Clubs (EFC), nouveau nom de l’ancienne Association européenne des clubs (ECA). Un record d’affluence pour une organisation en pleine expansion, qui compte désormais plus de 800 clubs membres, ce qui représente une progression fulgurante en seulement deux ans. Ce rassemblement, au cœur de la Ville éternelle, a symbolisé bien plus qu’une simple réunion administrative puisqu’elle marquait le lancement officiel d’une nouvelle identité et d’une nouvelle vision pour les clubs européens, unis autour d’une ambition commune, celle de replacer le football et les clubs au centre du jeu mondial. Le maire de Rome, Roberto Gualtieri, a d’ailleurs salué dans son discours d’ouverture une ville « symbole de dialogue et d’hospitalité », parfaitement en phase avec cette nouvelle ère d’innovation, d’inclusion et de croissance.
Le moment fort du sommet a sans doute été le dévoilement de la nouvelle identité de l’organisation : «European Football Clubs». Ce changement de nom et de logo incarne la mue d’une structure devenue plus moderne, plus représentative et plus inclusive. Le président de l’EFC, Nasser Al-Khelaïfi, a insisté sur la portée symbolique de cette transformation : « Nous ne devons pas avoir peur du changement. Le football est désormais au cœur de notre nom et de notre logo. » Pour le dirigeant qatari, cette évolution n’est pas un simple exercice de communication, mais une refondation en profondeur d’une institution qui veut désormais incarner la voix collective des clubs, qu’ils soient de première division ou semi-professionnels, masculins ou féminins. L’EFC revendique une gouvernance renouvelée et ouverte, des partenariats renforcés avec l’UEFA et la FIFA, et un rôle moteur dans la définition des compétitions du futur. Ce virage stratégique s’accompagne d’initiatives concrètes : une plateforme d’adhésion centralisée, un centre d’innovation, et surtout, une influence accrue dans la gestion commerciale du football européen à travers la coentreprise UC3.
Plusieurs grandes décisions
Cette semaine romaine a également marqué le retour remarqué du FC Barcelone au sein de la famille des clubs européens. Après quatre ans d’absence, le club catalan a participé à son premier événement de l’EFC, salué par des applaudissements nourris et des échanges constructifs. Nasser Al-Khelaïfi a accueilli personnellement Joan Laporta, louant sa capacité à « redonner vie à Barcelone » sur le terrain comme en dehors. Ce moment fort symbolise la volonté de réconciliation et d’unité prônée par l’EFC, à savoir celle d’un football qui transcende les désaccords pour se rassembler autour d’intérêts communs. L’ambiance à Rome, faite de débats, de conférences et de rencontres entre dirigeants, a reflété cette dynamique, avec un dialogue constant entre grands et petits clubs, entre tradition et innovation, entre le local et le global. L’intervention de Gianni Infantino, président de la FIFA, est venue sceller ce message d’unité : « Le monde regarde vers l’Europe. Vous êtes un exemple. Nous travaillerons ensemble, de Rome vers le monde entier. »
Au-delà de la dimension institutionnelle, cette assemblée a aussi été le théâtre d’annonces majeures pour l’avenir du football. L’une des plus significatives a été l’approbation par UC3, la coentreprise entre l’EFC et l’UEFA, de la stratégie commerciale pour le cycle 2027-2033 des compétitions interclubs masculines de l’UEFA. Cette décision, prise à Rome, ouvre la voie à une nouvelle ère de gestion partagée et d’innovation commerciale. UC3, qui gère les droits de la Ligue des champions, de l’Europa League, de la Conference League et désormais de la Ligue des champions féminine, entend développer une approche plus flexible et numérique, adaptée aux nouveaux acteurs médiatiques mondiaux. En parallèle, l’EFC a annoncé la création de son Centre d’innovation, un véritable laboratoire d’idées destiné à développer des solutions technologiques et durables pour les clubs : intelligence artificielle au service des supporters, outils de prévention des blessures, optimisation des performances… Autant d’initiatives destinées à renforcer l’autonomie et la compétitivité des clubs européens à long terme.
Cette semaine d’intense activité s’est conclue par une série d’événements symboliques et inspirants. Le Forum des dirigeants du football a réuni des personnalités du sport et du monde des affaires, telles que Zlatan Ibrahimović, Lucy Bronze, Sara Gama, Aleksander Ceferin, ou encore Michael Rubin (Fanatics), autour de discussions sur l’avenir du jeu, la place des femmes dans le football et la transformation du modèle économique. Le lancement du réseau féminin de l’EFC, en partenariat avec Women in Football, a illustré la volonté de l’organisation de renforcer la représentativité et la diversité dans la gouvernance du sport. Enfin, la diffusion en direct du podcast «The Overlap», avec Gary Neville, Jamie Carragher et Roy Keane, a apporté une touche populaire à cette semaine exceptionnelle. Entre stratégie, innovation, inclusion et unité retrouvée, Rome aura été le théâtre d’une renaissance pour les clubs européens. Une semaine historique qui redéfinit l’équilibre des forces dans le football mondial, et où, pour la première fois, les clubs semblent véritablement tenir les rênes de leur propre destin.
Al-Khelaïfi au cœur de la révolution
Pour Nasser Al-Khelaïfi, la naissance d’European Football Clubs (EFC) marque un tournant historique dans la gouvernance du football continental. En ouvrant le Forum de Rome, il a insisté sur la symbolique de ce changement d’identité : « Notre rebrand en European Football Clubs reflète qui nous sommes aujourd’hui, une famille unie travaillant ensemble pour rendre le football plus démocratique, plus inclusif et plus ambitieux. » Ce nouveau nom, selon lui, n’est pas un simple geste cosmétique, mais « une déclaration pour notre futur », un acte fort pour ancrer la place centrale des clubs dans la construction du football de demain. En saluant « la confiance et le partenariat » avec le président de l’UEFA Aleksander Čeferin, Al-Khelaïfi a réaffirmé son engagement envers une vision commune : celle d’un football équilibré où le mérite sportif et la solidarité remplacent les logiques de rupture. Son message se voulait clair : l’EFC doit être un rempart contre toute tentative d’élitisme, tout en étant un moteur de progrès collectif.
Dans son discours, Al-Khelaïfi a détaillé les grandes avancées concrètes portées par l’organisation ces dernières années. Il a mis en avant l’ampleur du travail accompli en matière de redistribution et de soutien financier : « Nous aidons à transformer les niveaux de revenus distribués aux plus petits clubs, avec plus de 440 millions d’euros de solidarité annuelle de l’UCC et 250 millions de dollars du Club World Cup pour soutenir toute la pyramide du football. » Ce mécanisme, selon lui, permet de renforcer la stabilité de l’écosystème, en reconnaissant que « le succès du jeu dépend du bien-être et de l’équilibre de tout notre écosystème ». Il s’est également félicité de la création d’un « département central d’adhésion », véritable service d’assistance pour les clubs, capable de gérer des centaines de cas financiers et juridiques chaque année. « Nous ne sommes plus une Association, nous sommes une Institution, » a-t-il affirmé avec fierté, rappelant combien l’EFC est devenue une force structurante, protectrice et fédératrice au sein du football européen.
Mais Al-Khelaïfi regarde plus loin encore : il veut faire d’EFC un laboratoire mondial d’innovation et de croissance durable. Il a annoncé la création d’un « EFC Centre of Innovation », un think-tank destiné à stimuler de nouvelles idées, notamment sur l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer l’expérience des fans ou prévenir les blessures des joueurs. « Nous devons penser différemment, innover et nous améliorer ensemble, » a-t-il lancé, appelant chaque club à contribuer à cette dynamique. Le président du PSG n’oublie pas non plus l’importance du lien social : « Les clubs ne sont pas des corporations – les clubs sont des communautés ; ils sont des gens. » C’est dans cet esprit qu’il souhaite renforcer la proximité avec les supporters via un nouveau Fans Working Group, et favoriser un dialogue constant entre institutions, clubs et publics. En conclusion, il a résumé sa philosophie d’un ton résolument collectif : « Quand nous défendons ensemble, attaquons ensemble, courons les uns pour les autres… tout devient possible. Rien ne bat l’équipe – et, avant tout, European Football Clubs est une équipe. »
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