Pourquoi l’Italie en veut à Paul Pogba

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Paul Pogba, tout sourire pendant le présaison de la Juventus Turin. @Maxppp

Son retour sur les terrains encore reporté achève d’agacer la Juventus Turin, ses fans et la presse italienne. Paul Pogba n’est pas en odeur de sainteté et son avenir est déjà mis sur la table. Explications.

Il n’a pas encore joué que l’Italie est déjà outrée. « Pogbasta », placarde carrément la Gazzetta dello Sport ce jeudi, comme nous vous le racontons dans notre revue de presse. « Le Français est toujours plus un problème », expose le journal italien sur sa Une. L’élément déclencheur de ce rejet clairement exprimé ? La déclaration de Massimiliano Allegri en conférence de presse hier, en veille de match face à la Lazio (en quart de finale de la Coupe d’Italie ce jeudi à 21 heures).

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L’entraîneur de la Juventus a officialisé le forfait de Paul Pogba pour cette rencontre, alors que son retour était espéré. « C’est difficile de démarrer une voiture qui a été immobilisée pendant longtemps. Les problèmes de Pogba viennent du fait que le moteur doit être réinitialisé. Dans 2-3 mois peut-être qu’il sera dans des conditions optimales… J’attends l’apport d’un joueur qui n’a joué que 45 minutes avec la Juve depuis avril puis s’est arrêté. »

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Le choix de Pogba revient sur le tapis

Tout a commencé le 24 juillet dernier, lorsque Paul Pogba s’est blessé au genou lors d’un entraînement durant la tournée estivale du club turinois aux Etats-Unis. Plutôt que l’opération, le milieu de terrain français préfère la solution douce, dans l’espoir de participer au Mondial 2022 au Qatar avec l’équipe de France. Déjà à l’époque, ce choix passe mal dans les journaux italiens, qui soupçonnent clairement le joueur de privilégier les Bleus à la Juve. Pogba se résigne finalement en septembre à passer par la case opération, avec une indisponibilité de 45 à 60 jours prévue initialement. 5 mois plus tard, il n’a toujours pas refoulé la moindre pelouse.

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La Gazzetta s’insurge à travers ces lignes : « comment il est possible que la Juventus paie l’intégralité du salaire d’un joueur qui a décidé de reporter la chirurgie sans évaluer quel serait le risque pour les intérêts de son club ? Personne ne pouvait le forcer à se faire opérer, Dieu nous en préserve, mais il est injuste que son choix (légitime mais avéré complètement raté) soit payé uniquement et entièrement par la Juve ».

Un salaire qui pose déjà problème

Sa rechute évoquée par Allegri en conférence de presse sonne donc comme le problème de trop aux yeux de la presse italienne. Et même à ceux des dirigeants turinois. L’ancienne direction, récemment révoquée, avait même envisagé de le priver des bonus collectifs prévus sur la saison, puisqu’il n’a pas joué le moindre match. Avec son salaire de 8 M€ (plus des bonus estimés à 2 M€) par saison, le Français pèse lourd dans les finances turinoises, alors qu’il dispose d’un contrat jusqu’en 2026.

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En crise sportive, en totale reconstruction en coulisses, la Juventus réfléchit donc sérieusement à l’avenir du Français. La Gazzetta dello Sport assure que l’idée d’une séparation n’est pas écartée. Encore faudrait-il qu’un club vienne investir sur un joueur qui n’a pas donné beaucoup de garanties physiques ces dernières saisons et dont le salaire est conséquent.

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