Luis Suarez, un flop passé par la dépression devenu serial buteur et grosse menace pour l’OM
Pour son troisième match de C1 de la saison, le club phocéen va retrouver Luis Suarez. Et aujourd’hui, le Colombien n’est plus du tout le flop qu’il était quand il évoluait sur la Canebière.

Ce mercredi, le Sporting Portugal et l’Olympique de Marseille s’affrontent dans cette troisième journée de Ligue des Champions avec un objectif précis. Les deux formations comptent une victoire et une défaite et se suivent au classement. L’OM est 12e, deux places devant les Leões (14e). Pour basculer du bon côté, les Lisboètes comptent sur Luis Suarez (27 ans), la recrue la plus chère de l’histoire du club portugais (22,5 M€ + 5,2 M€ de bonus). Ironie du sort, l’international colombien (7 sélections, 4 buts) va retrouver un OM où il n’avait pas vraiment brillé. Arrivé en 2022 en provenance de Grenade, Suarez s’était surtout attiré les moqueries.
Une dépression salvatrice
D’une part à cause de son nom similaire à la star uruguayenne de l’Inter Miami, et d’autre part en raison du coût de son transfert. À l’époque, Marseille avait lâché près de 10 M€ pour cet inconnu refourgué en prêt à Almeria après une seule saison sur la Canebière ponctuée par 3 buts et 1 passe décisive en 11 matches. En Andalousie, le Sud-Américain a signé une saison 2022/2023 honorable en Liga 4 buts, 5 passes décisives en 21 matches). Suffisant pour voir Almeria payer 8 M€ pour se l’offrir définitivement. Un prix étonnement élevé pour un club maintenu de justesse. Qu’importe. Après un début de saison 2023/2024 poussif, Luis Suarez s’était enfin réveillé à la fin du mois de septembre en marquant face au Séville FC (1-5) puis en collant un triplé à Grenade (3-3).
Malheureusement pour lui, il a été brisé net dans son élan en raison d’une fracture du péroné survenue dans ce même match. Un énorme coup dur qui l’a éloigné des terrains durant de longs mois et qu’il lui a surtout fait perdre pied. «J’ai traversé une dépression dont je suis sorti petit à petit, grâce au travail et à l’aide de psychologues. Je n’arrivais même pas à sortir du lit. J’ai eu une blessure, mais sans elle, je n’aurais pas touché le fond. Cela m’a permis de renforcer ma capacité mentale. Quand j’étais blessé, j’ai eu l’impression que j’avais tout perdu… Si je n’avais pas vécu ces moments difficiles, je ne serais pas le joueur que je suis aujourd’hui», a-t-il récemment déclaré au média El Espectador. Un mal pour un bien qui s’est confirmé la saison suivante. De retour sur les terrains, Luis Suarez a tout d’abord commencé par effectuer divers changements sur lui.
Un nouveau nom, une nouvelle coupe de cheveux et c’est reparti
«Je voulais tout changer. J’ai laissé pousser un peu mes cheveux, j’ai changé le nom sur mon maillot (il a pris le nom de son père, Luis Javier Suarez, ndlr). Ce sont des étapes que l’on clôt et qui en ouvrent d’autres.» Des petites choses qui ont eu un effet boeuf. En 2024/2025, Luis Suarez évoluait certes en deuxième division espagnole, mais il a signé la saison la plus prolifique de sa carrière (31 buts, 8 passes décisives en 43 matches). Un bilan XXL qui lui a donc permis de décrocher un beau transfert au Sporting CP, mais aussi de vivre sa première titularisation avec la Colombie en septembre dernier, cinq ans après sa première convocation chez les Cafeteros. Une soirée magique pour lui ponctuée par un quadruplé face au Venezuela (6-3). Avec le Sporting CP, tout va très bien aussi puisque le Colombien a trouvé le chemin des filets à 7 reprises (2 passes décisives) en 11 apparitions, toutes compétitions confondues.
Buteur lors de son dernier matches de Ligue des Champions face au Napoli (1-2), Luis Suarez voudra sans doute prouver aux Marseillais qu’il a changé. «Aujourd’hui, je profite davantage du jeu, j’en profite au maximum. Je ne me suis jamais freiné parce que je ne savais pas où je pouvais arriver. Je suis parti de rien et parfois, j’ai l’impression de vivre dans un film. Quand on commence, on ne sait pas où on va arriver, ni comment. Tout ce qu’on peut faire, c’est travailler. Je suis à un stade de maturité différent. Peut-être que je n’étais pas au meilleur de ma forme avant, mais maintenant j’ai trouvé une confiance totale, je me connais mieux physiquement et je sais quels sont mes points forts». L’OM est prévenu !
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