La défense de l’équipe de France a complètement sombré
Balayée par le réalisme espagnol pendant 50 minutes, la défense de l’équipe de France a vécu un véritable naufrage en demi-finale de Ligue des Nations. S’il y a des circonstances atténuantes comme l’absence de la plupart des titulaires, il y a aussi de quoi être inquiet.

La dernière fois que l’équipe de France avait affronté l’Espagne, c’était il y a onze mois en demi-finale de l’Euro. Avant la défaite 2-1, on vantait la défense des Bleus, qui n’avait alors pris qu’un seul but sur l’ensemble de la compétition. Et encore, c’était sur penalty face à la Pologne. Les hommes de Didier Deschamps ont retrouvé la Roja, devenue championne d’Europe entre-temps et malgré une bonne entame et un finish spectaculaire, ils ont surtout beaucoup souffert. En 67 minutes de jeu, l’Espagne en a collé 5, (une première depuis 1969 !) à une défense tricolore complètement dépassée, pour finalement s’imposer 5-4.
Tout avait bien débuté pour nos Bleus pourtant grâce à une entame de match encourageante. Le manque de réalisme a fait défaut, là où les hommes de Luis De La Fuente se sont montrés létaux. Deux buts en trois minutes et la France avait déjà pris un retard qu’elle n’a jamais su combler. Certains cas illustrent ce naufrage comme Pierre Kalulu ou encore Ibrahima Konaté. Le premier fêtait sa première sélection à un poste où il n’évolue pas habituellement (il joue dans l’axe la plupart du temps à la Juve), quand le second a de nouveau affiché un visage méconnaissable avec le maillot tricolore.
Il manquait 75% de la ligne défensive habituelle
C’était déjà le cas en mars dernier lors du quart de finale aller de Ligue des Nations contre la Croatie (défaite 2-0). Didier Deschamps l’avait sorti à la pause. Impressionnant avec Liverpool, il semble encore désorienté au niveau international. «J’ai une équipe jeune, cela devra servir. Quand on prend des buts, on a tendance à incriminer la défense, mais je ne vais pas aller là-dessus : c’est une question d’équilibre», défendait Didier Deschamps hier en conférence de presse. De retour en sélection pour la première fois depuis novembre 2021, Clément Lenglet a vécu un vrai calvaire.
«Il manquait trois des quatre joueurs qui ont joué tous les matches depuis deux ans», poursuivait le sélectionneur. En effet, les absences de Koundé, Upamecano et Saliba ont mis en évidence le manque de solution derrière. Theo Hernandez a fini par exploser sur son côté, étourdi par Lamine Yamal, alors que Mike Maignan n’a pas été décisif non plus. Et si la défense a été aussi exposée, c’est aussi parce que le double pivot Rabiot-Koné n’a pas fonctionné. Transpercé de toutes parts, mal placé, pas complémentaire, le duo a précipité la chute des Bleus entre un oubli de Koné sur le second but, en plus d’une perte de balle qui a abouti à la faute du Marseillais dans la surface pour le penalty du 3-0.
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