Arsenal a laissé son âme à Highbury selon Arsène Wenger

Par Lucas Billard
2 min.
La statue de Tony Adams devant l'Emirates Stadium d'Arsenal @Maxppp

Le 7 mai 2006, Arsenal a vécu son dernier match dans sa mythique enceinte d'Highbury, qui a dit adieu à ses pensionnaires après près de 100 ans d'une longue et riche histoire d'amour. Quoi de mieux, à l'époque, qu'un triplé du meilleur buteur de l'histoire des Gunners, Thierry Henry, auteur d'une célébration qui restera à jamais gravée dans la mémoire des 38 000 spectateurs présents ce jour-là, pour venir à bout de Wigan (4-2) et ainsi offrir un dernier spectacle digne de ce nom à ses amoureux ? Probablement pas grand-chose, vous diront les supporters du club londonien. Les Rouge et Blanc ont depuis rejoint le moderne et resplendissant Emirates Stadium (plus de 60 000 places). Si vous redemandez, là encore, aux fans d'Arsenal ce qu'ils pensent de leur nouvel antre, ils vous diront que l'atmosphère y régnant n'est en rien comparable à celle qu'ils connaissaient dans le regretté Highbury, théâtre notamment de l'incroyable saison des Invincibles, en 2003-2004.

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Arsène Wenger (70 ans), l'entraîneur emblématique des Canonniers pendant 22 ans (1996-2018), a lui aussi regretté ce changement de maison, même s'il était alors jugé obligatoire pour rivaliser avec les plus grands sur le long terme : «vous êtes toujours en mesure, en tant que club de football, d'avancer ou de rester dans le passé. Pour rivaliser avec les autres clubs, nous avons dû construire un nouveau stade. Les règles avaient changé. Nous voulions créer la même chose qu'à Highbury, mais nous avons laissé notre âme à Highbury. Nous n'avons pas retrouvé la même atmosphère. Pour moi, Highbury est lié à l'amour. L'amour pour la période que j'ai vécue, l'attitude exceptionnelle des fans, les matchs exceptionnels auxquels j'ai assisté. C'est une place spéciale dans mon cœur», a confié, à beIN Sports, le technicien alsacien aujourd'hui directeur du développement du football mondial dans les rangs de la FIFA. Des propos forts mais qui prennent tout leur sens au regard de l'ambiance résonnant dans les travées de l'Emirates Stadium lors des matches d'Arsenal de nos jours.

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