OM - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Kylian Mbappé sous les couleurs du PSG @Maxppp

Le Paris Saint-Germain a réussi à prendre sa revanche sur l’Olympique de Marseille. Les Parisiens ont dominé leurs homologues marseillais grâce, notamment, à un Kylian Mbappé des grands soirs (3-0).

Pour le match de clôture de la 25e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille recevait le Paris Saint-Germain dans un stade Vélodrome bouillant. L’occasion pour les Phocéens, vainqueurs il y a trois semaines du club de la capitale en huitième de finale de la Coupe de France (2-1), de revenir à deux points du leader après 24 rencontres. Ce dernier, quant à lui, pouvait creuser l’écart avec la formation bucco-rhodanienne et ainsi se rapprocher un peu plus de son 11e sacre final en championnat. Côté compositions, Tudor alignait à nouveau Rongier en défense centrale, derrière le double-pivot Guendouzi-Veretout, tandis que le trio offensif sera composé de Malinovskyi, Ünder et Sanchez. De son côté, Galtier ressortait la défense à 3 avec Kimpembe, Ramos et Marquinhos. Mukiele et Mendes étaient les pistons derrière le duo Messi-Mbappé.

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Le numéro 7 du Paris Saint-Germain, absent du dernier Classique perdu par les siens, était le premier à se montrer dangereux sur une frappe contrée par Tavares (4e) avant un centre contré puis dévié par Pau Lopez en corner (5e). L’OM se reprenait ensuite et arrivait à inquiéter les défenseurs parisiens, par l’intermédiaire de Tavares, pas assez précis pour solliciter Donnarumma (18e). Mais Bailly, remplaçant numérique de Mbemba à la droite de la défense, ne pouvait rien face à Mbappé, lancé par Messi avant de crucifier Pau Lopez (1-0, 25e). Quelques instants après un hors-jeu sifflé sur un but de l’Ivoirien dans l’autre surface, le schéma du premier but s’inversait avec l’Argentin buteur sur un centre à ras de terre du Bondynois (2-0, 29e).

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Le PSG prend sa revanche sur l’OM !

Dans la foulée du but du break, Veretout envoyait un centre plongeant pour provoquer quelques sueurs à l’arrière-garde adverse (31e). Messi (32e), buteur pour la première fois face à l’OM, Marquinhos (35e) puis Mbappé (39e) n’étaient pas loin de porter le score à 3-0, mais le manque de justesse gardait l’avantage à deux buts, qui aurait pu être réduit par Tavares (42e), frôlant le poteau, et Sanchez, dont le coup franc était claqué par Donnarumma au-dessus de la barre (45+4e). Au retour des vestiaires, l’OM montrait de meilleures intentions offensives dans la rencontre et faisait reculer son adversaire du soir dans sa propre moitié de terrain. Malgré la tête dangereuse de Mbappé (52e), c’est bien les hommes d’Igor Tudor qui s’offraient quelques opportunités dans l’autre camp, mais ni Tavares (48e) ni Sanchez (52e) ne trouvaient le cadre.

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Finalement, KM7 s’offrait un doublé dans la foulée de l’occasion du Chilien : sur une belle combinaison avec La Pulga, le Français était lancé d’une louche pour tromper Lopez d’une reprise basse (3-0, 55e). De plus en plus critiqué ces dernières semaines, le portier italien du PSG se montrait décisif sur sa ligne, à deux reprises face à Sanchez (54e, 65e). Confortés par le score, les joueurs de Christophe Galtier lâchaient un peu de lest, laissant des espaces aux Phocéens Ünder, d’une frappe pied gauche en première intention (78e), et Balerdi, d’un retourné audacieux (81e), tous deux ratant le cadre de peu. Entré en jeu, la recrue hivernale Vitinha croyait ouvrir son compteur buts mais Donnarumma en décidait autrement (90e). Avec ce succès (3-0), le PSG conforte son trône de leader et prend huit points d’avance sur l’OM, qui a encore la Coupe de France à jouer mercredi prochain, en quart de finale face au FC Annecy.

L’homme du match : Mbappé (9) : Au four et au moulin offensivement, il a été le premier buteur de la rencontre sur une accélération dont il a le secret (25e). C’est encore lui qui est à l’initiative du deuxième but parisien avec un centre millimétré pour Messi (29e). Sa connexion avec Messi, Mendes et Vitinha a notamment fait des ravages en attaque. Il a réalisé une nouvelle passe en profondeur parfaite pour le Portugais mais c’est l’Argentin qui s’est loupé cette fois-ci (32e). Juste avant la pause, il a perdu son face à face avec le portier marseillais (39e) et au retour des vestiaires, il a encore fait des merveilles dans la construction sans trouver la faille de la tête (52e). Sa partition s’est poursuivie avec un nouveau une-deux foudroyant avec Messi pour inscrire un nouveau doublé et de son mauvais pied s’il vous plaît (55e). Enfin, il a terminé la rencontre en faisant encore quelques différences sans amener le danger comme il l’a fait tout au long du match.

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Olympique de Marseille

López (4) : il a coulé à l’image de son équipe. S’il est vigilant sur la première tentative de Ruiz (5e), le portier espagnol n’a pas su être décisif. Il perd son face à face avec Mbappé (25e), avant de voir Messi pousser le ballon dans le but vide (29e). Sur le deuxième but du Français, dans un angle fermé et en plus sur son mauvais pied, il n’est pas exempt de tout reproche (55e). Il réalise en revanche une bonne sortie devant le Français (39e).

Bailly (2) : l’ancien défenseur de Manchester United a rendu une prestation mièvre et assez inquiétante. Trop souvent aspiré, il a laissé des trous béants dans son dos et vu les courants d’air affluer sur les deux buts de Mbappé (25e, 55e). En termes de communication, il a rarement accordé les violons avec Tavares, affichant un placement qu’on qualifiera pudiquement de scolaire. Il a tout de même pu faire apprécier son appétence pour les duels avec plusieurs ballons chauds récupérés (32e, 41e). Remplacé par Clauss (66e), dont l’apport offensif a été une plus-value pour son équipe. Le choix de Tudor de ne pas l’avoir titularisé est discutable.

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Balerdi (4) : difficile de passer derrière Chancel Mbemba, même si l’Argentin a finalement été le défenseur marseillais le plus rassurant, ou alors le moins inquiétant, c’est comme. En première mi-temps, il a livré un duel de tous les instants à Lionel Messi avec plusieurs jaillissements bien inspirés (3e, 9e, 35e). Dans les airs, il a aussi régné en terrain conquis, donnant de l’air à son équipe à plusieurs reprises (8e, 11e). Sur le deuxième but parisien en revanche, il oublie totalement son compatriote qui se baladait dans son dos (29e). Il n’affichait plus le son ni l’image en seconde période, à l’image du deuxième but de Mbappé où il est à la ramasse au départ de l’action (55e).

Kolašinac (3) : le Marseillais en vogue a pris l’eau ce soir. S’il s’est montré impactant d’entrée, le défenseur bosniaque a rarement rassuré sur ses interventions. Il peut s’estimer heureux de ne pas voir Clément Turpin accorder un penalty au PSG, après un accrochage inutile avec Vitinha en première mi-temps. Il a parfois tenté d’appuyer sur ses qualités de contre attaquant en apportant le surnombre, mais ses centres ont rarement trouvé preneur. Etonnamment plus rassurant après son repositionnement dans l’axe.

Tavares (4) : si sa générosité dans les efforts est un secret pour personne, le Portugais a traversé de nombreux trous d’airs ce soir, exposant son équipe à de nombreuses reprises. Face aux appels tranchants de Mbappé et Mendes dans son dos, il a fini dans les cordes. Il a également manqué de lucidité offensivement comme sur son premier face à face avec Donnarumma, où il voit Mendes revenir en pompier (11e), puis à nouveau sept minutes plus tard où il manque complètement sa reprise de volée (18e). Il a été plus entreprenant après son repositionnement à gauche en seconde période.

Rongier (4) : dans son rôle hybride de troisième défenseur central - qu’il avait jusqu’ici rempli avec brio - l’ancien Nantais a semblé manquer de repères, ne sachant plus où se situer notamment lorsque le premier rideau défensif de l’OM était éliminé. Sur le premier but parisien (25e), il oublie totalement Mbappé dans son dos. Sous la pression de Vitinha et Verratti, la fébrilité a rejailli sur ses passes et il a trop souvent repassé les plats.

Veretout (4) : une prestation quelconque. S’il n’a jamais rechigné sur les efforts, l’international tricolore a peiné à exister dans cette rencontre. Avec le ballon, il a créé, comme Rongier, trop peu de décalages. Beaucoup de passes conventionnelles qui ne satisferont que la data. En revanche, il est l’auteur d’un très bon centre dangereux en première période, qui ne trouve pas preneur. Son manque de créativité affiche ses limites dans ce genre de rencontre.

Ünder (5) : très remuant en début de rencontre par ses appels tranchants (6e) ou ses dribbles (15e), le Turc est ensuite passé à l’as avant de réémerger au retour des vestiaires. Il n’a pas eu peur de vouloir créer des différences par sa qualité de dribble, mais a souvent manqué de réussite et de relais. Il a tout de même été l’offensif le plus entreprenant. Remplacé par Payet (81e).

Malinovskyi (3) : l’ancien joueur de l’Atalanta Bergame a été branché sur courant alternatif. S’il est l’auteur de quelques coups d’éclats, à l’image d’une belle inspiration suivie d’une ouverture astucieuse pour Tavares (12e), il a trop souvent manqué de justesse dans ses choix. Dans le dernier tiers, il a également gaspillé plusieurs cartouches, se montrant parfois trop imprécis (28e, 74e). Sa touche de créativité a manqué. Remplacé par Ounahi (81e) qui a perdu les rares ballons dont il a bénéficiés.

Guendouzi (4) : l’international français s’est époumoné dans les courses, avalant les kilomètres à la pelle, mais trop souvent dans le vide. Face à la qualité et la densité du milieu de terrain parisien, il a peiné à exister et a créé trop peu de différences par ses passes. Il est également l’auteur d’une perte de balle dangereuse juste devant sa surface, mais heureusement sans incidence (10e).

Sánchez (5) : l’international chilien n’a vraiment pas bénéficié de services étoilés. En première mi-temps, il n’a pu se contenter que de jouer en pivot, malgré sa volonté de créer des décalages par son placement entre les lignes. Si Ramos et Marquinhos l’ont mis hors d’état de nuire, il est en revanche l’auteur d’une remise poitrine astucieuse pour Tavares (18e). Hormis son coup-franc (45e) et sa tête dangereuse repoussée par Donnarumma (53e), l’ancien joueur de l’Inter Milan n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Un soir sans. Remplacé par Vitinha (80e), qui doit mieux faire sur son face à face avec Donnarumma (90e), mais qui a su se créer en 10 minutes la plus grosse situation marseillaise.

PSG

Donnarumma (7) : le portier italien n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent en première période. Juste avant la pause, il s’est fendu d’une belle parade pour repousser le coup franc placé dans l’axe aux abords de la surface de Sanchez en corner (45e+3). Au retour des vestiaires, le gardien parisien est parti à la pêche sur un long ballon marseillais mais heureusement pour lui Sanchez n’a pas réussi à le lober (54e). L’Italien s’est bien rattrapé en réalisant une parade monstrueuse sur une tête de l’attaquant chilien (65e). En fin de match, il a gardé ses cages inviolées en intervenant sur sa ligne face à Vitinha (89e).

Marquinhos (6,5) : le capitaine parisien s’est souvent projeté pour amener le surnombre en attaque dont une fois où il a pris de court la défense marseillaise pour tenter une frappe d’attaquant qui est allée mourir au pied du poteau (39e). Défensivement, il a fait le job en contenant les offensives adverses comme sur cette belle pointe de vitesse pour résister à Under (45e). En deuxième période, il a joué haut tout en réussissant des interventions défensives importantes (56e).

Ramos (7) : le défenseur espagnol est toujours aussi solide dans les airs pour soulager ses coéquipiers de l’arrière-garde parisienne (26e). Les Marseillais se sont cassés les dents sur la défense du PSG et il y a fortement contribué. Les actions se sont faites de plus en plus rares au retour des vestiaires. L’ancien joueur du Real Madrid est plus à son aise dans une défense à trois et ça se voit !

Kimpembe (non noté) : son match a commencé par une intervention très propre sur une passe de Bailly en profondeur qui a amené au premier corner marseillais (6e). Malheureusement, il a été remplacé très rapidement par Danilo (6,5) après être sorti sur civière (16e). Le polyvalent joueur portugais a parfaitement pris la relève de son coéquipier en rentrant très rapidement dans son match et en se montrant solide derrière. Il aurait pu toutefois mieux surveiller Sanchez sur la seule occasion marseillaise en deuxième période (66e).

Mukiele (5) : de retour après quelques semaines d’absence, il a été beaucoup moins visible que son alter ego de l’autre côté du terrain. Alors qu’il a eu du travail défensivement pour résister aux vagues marseillaises sur son flanc, le piston français n’a pas eu l’opportunité de se montrer offensivement. Il a été remplacé par Zaïre-Emery (61e). Une entrée difficile pour la pépite française qui n’a pas réussi à défendre sur Sanchez mais il a pu compter sur la bonen intervention de son portier (66e).

Ruiz (6,5) : le milieu de terrain espagnol a été moins entreprenant que ses coéquipiers dans l’entrejeu mais il a apporté sa sérénité, très précieuse pour contenir la fougue de ses jeunes compères. Souvent bien placé, il a permis de fluidifier le jeu du PSG en combinant comme un vieux briscard avec Vitinha à de nombreuses reprises notamment (58e).

Verratti (6) : la pointe basse du milieu parisien n’a pas eu son rayonnement habituel. Néanmoins, l’Italien n’a pas surjoué comme il peut également le faire durant certains matchs. Sa faute sur Malinovskyi juste avant la pause aurait pu être très préjudiciable (45e+1). Sa deuxième période a été plus calme comme la plupart de ses coéquipiers. Moins incisif qu’à son habitude, le milieu italien a été

Vitinha (8) : l’international portugais a réalisé un de ses matchs les plus aboutis avec le PSG. Son très bon travail de conservation du ballon lui a permis de faire la différence dans l’entrejeu et initier les phases offensives parisiennes comme sur le contre de Messi pas conclu par Mbappé (39e). C’est également lui l’avant dernier passeur sur l’ouverture du score (25e). Toujours aussi entreprenant après la pause, le Portugais a encore et toujours apporté le danger en combinant à la perfection avec Mbappé notamment (52e). Une rencontre parfaitement maitrisée par le milieu de poche.

Mendes (8) : le retour incroyable du Portugais alors que Tavarez partait tout seul en contre pour défier le portier parisien a parfaitement lancé son match (12e). Il a ensuite réalisé un superbe une-deux avec Mbappé avant le but du break (29e). Encore une fois, le piston a imposé sa puissance sur le côté droit après une belle passe du Champion du monde 2018, malheureusement son centre n’a pas été bonifié par le Champion du Monde 2022 (32e). Le piston a continué de montrer sa capacité à prendre les espaces dans le dos de la défense adverse même s’il a été signalé en position de hors-jeu (64e). Il a été remplacé par Bernat (76e).

Messi (8,5) : brouillon en début de match, l’Argentin a été le passeur décisif sur le but de son coéquipier de l’attaque parisienne (25e). Il a également été à la conclusion du magnifique mouvement initié par Mbappé et Mendes (29e). L’Argentin a loupé le doublé quelques minutes plus tard (32e). Sa conservation de balle au-dessus de la moyenne lui a permis d’initier un contre intéressant que Mbappé n’a pas bonifié (39e). Le Champion du monde 2022 s’est fendu de sa deuxième passe décisive pour l’attaquant français après la pause (55e). L’attaque parisienne était en feu ce dimanche soir au stade Vélodrome.

Mbappé (9) : homme du match, voir ci-dessus.

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