Les confessions sans fard de Jude Bellingham sur sa santé mentale

Aujourd’hui, le monde célèbre la journée de la santé mentale. À cette occasion, l’une des plus grandes stars actuelles du football a décidé de se confier. Extraits.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Bellingham @Maxppp

À seulement 22 ans, Jude Bellingham est ce que l’on peut appeler un golden boy. Le milieu de terrain anglais affiche un palmarès exceptionnel, à savoir deux finales d’Euro (2021, 2024), une Ligue des Champions, une Supercoupe d’Europe et une Liga. Tout ça sans parler de son transfert au Real Madrid pour 100 M€ et d’un salaire annuel estimé à 20 M€. Une carrière couronnée de succès jusqu’ici en somme, même si un pépin physique à l’épaule l’a handicapé durant de longs mois. Cependant, à l’occasion de la journée de la santé mentale, le joueur des Three Lions s’est confié.

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Dans des propos relayés par Sky Sports, l’Anglais a expliqué qu’il a souvent caché ses faiblesses derrière un masque. « Il y a toujours une stigmatisation autour des discussions sur la santé mentale. Je me suis senti vulnérable, j’ai douté de moi-même et j’avais besoin de quelqu’un à qui parler, mais j’ai essayé de conserver cette image d’athlète macho. La vérité, c’est que j’ai besoin de quelqu’un, comme tout le monde. Même si les commentaires étaient positifs, je me demandais : pourquoi devrais-je laisser l’opinion de personnes qui ne me connaissent pas valider ce que je pense de moi-même ? », a-t-il déclaré, avant d’expliquer que les athlètes comme lui devraient davantage évoquer leurs problèmes afin d’en finir avec cette fausse image de sportifs de haut niveau invulnérables.

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Bellingham veut faire passer un message

« En tant qu’athlètes, on pense souvent que le monde est à nos pieds ou entre nos mains, que nous pouvons faire tout ce que nous voulons, gagner beaucoup d’argent et ne jamais en subir les conséquences. Mais en réalité, si nous pouvons montrer notre vulnérabilité, cela ouvre la voie à une conversation plus large pour les personnes qui se débattent dans l’obscurité. Il est du devoir des personnes comme moi, et de celles qui occupent des postes similaires, d’être des modèles. Je continue de penser que les athlètes sont considérés comme des personnes qui doivent se taire et accepter leur sort, ce qui est une vision dépassée ». Enfin, si Bellingham a fréquemment été décisif pour le Real Madrid (38 buts, 28 passes décisives en 105 matches), l’Anglais n’hésite plus désormais à assumer l’échec.

Dans un monde où les athlètes subissent souvent des violences verbales sur les réseaux sociaux en cas de mauvais résultats, l’ancien pensionnaire du BVB explique qu’il a travaillé sur lui-même pour se familiariser avec les déceptions sportives. « Cette haine peut être très difficile à supporter pour les athlètes, et je comprends vraiment ceux qui souffrent de troubles mentaux. Tout le monde a le droit d’avoir son opinion sur le sport, mais il devrait y avoir des limites aux horreurs que l’on peut dire. Je n’ai jamais été dans un état mental très difficile, mais j’ai côtoyé des personnes qui l’ont été, et c’est triste à voir. J’essaie toujours de garder une grande confiance en moi, que ce soit en me rassurant moi-même ou en acceptant le fait que je ne réussirai pas toutes mes passes, que je ne battrai pas tous les joueurs et que je ne marquerai pas et ne gagnerai pas tous les matchs. Plus vous êtes à l’aise avec cela, plus vous êtes à l’aise avec le fait de savoir que vous n’êtes pas parfait. » À bon entendeur.

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