Ligue 1

Droits TV : les clubs tremblent avant la réunion d’urgence de la LFP

La réunion d’urgence à la LFP devrait être explosive. Les clubs ont appris que DAZN menaçait de ne pas payer son échéance des droits TV, mettant en péril leur survie économique.

Par Maxime Barbaud
2 min.
DAZN est prêt à discuter des garanties financières avec la LFP @Maxppp

L’ambiance risque d’être particulièrement tendue cet après-midi au siège de la LFP. Hier soir tard, aux alentours de 22h, les administrateurs de la Ligue ont reçu de Vincent Labrune un message pour une réunion d’urgence prévue ce mercredi. Après les infos sorties plus tôt dans la journée dans la presse, relatant du risque de non-paiement de DAZN dans son échéance relative aux droits TV, les présidents de Ligue 1 ont bien compris l’urgence de la situation. Ils sont très dépendants de cet argent, jusqu’à 60% du budget pour certains d’entre eux.

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Joseph Oughourlian, le patron du RC Lens, avait déjà prévenu ses collègues d’une possible défaillance du diffuseur de 100% des matchs du championnat. Celui-ci reproche aux clubs et à la LFP de ne pas en faire suffisamment face au piratage. La plateforme de streaming en pâtit avec seulement 500 000 abonnés depuis le début de la saison, là où elle en espérait 1,5 million. Face à ce constat, DAZN souhaiterait revoir son contrat à la baisse. Une inquiétude légitime se traduit chez les présidents de clubs avant la réunion de cet après-midi.

Un vrai risque de catastrophe

Certains reprochent d’ailleurs le manque de communication de la LFP, alors que celle-ci maintient le contact avec le diffuseur, malgré les tensions du moment. «Je ne suis au courant de rien, alerte Jean-Michel Roussier à L’Equipe. Je découvre, comme d’autres, ce qui se passe, ce qu’il en est, en lisant les journaux. Les mêmes sont au courant, les mêmes ne sont pas au courant… Et c’est d’autant plus surprenant que cela met en jeu l’ensemble des clubs. Les seuls clubs probablement au courant sont les plus riches et qui en ont le moins besoin. On est toujours dans ce paradoxe » déplore le président havrais, déjà critique par le passé à l’égard de Vincent Labrune et de l’accord passé avec CVC.

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«Moi, c’est ce que je vais clairement demander au Conseil ce soir. De toute façon, s’il ne nous garantit pas le paiement de cette échéance du 14 février ça va péter», dit un autre patron de club à RMC. Le risque est là, que les entreprises sportives se retrouvent en défaut de paiement en plein milieu de la saison. «Grâce à mes bonnes ventes l’été dernier, je pourrais tenir deux, trois, quatre mois maximum. Mais après je suis mort», affirme de son côté un président de Ligue 2. D’autres estiment que DAZN veut donner le mauvais rôle aux clubs et à la LFP en raison de mauvais chiffres des premiers mois et leur impose sa pression économique. Une chose est sûre, l’affaire pourrait bien prendre une tournure judiciaire.

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