OGC Nice : les très grosses sanctions encourues par Youcef Atal

Par Maxime Barbaud
3 min.
Youcel Atal en pleine action avec l'OGC Nice @Maxppp

Déjà suspendu depuis ce matin par l’OGC Nice «jusqu’à nouvel ordre», Youcef Atal risque avant tout des sanctions judiciaires bien plus graves. Voici ce que dit la loi en matière d’apologie ou de provocation au terrorisme.

L’OGC Nice se serait très bien passé de cette affaire. Après la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en territoire israélien le 7 octobre, le parquet de Nice a ouvert une enquête contre Youcef Atal pour «apologie du terrorisme et de provocation publique à la haine ou à la violence à raison d’une religion déterminée.» Le défenseur avait partagé sur ses réseaux sociaux la vidéo d’un prédicateur palestinien appelant à «un jour noir pour les juifs.» Depuis, de nombreuses personnalités ont pris la parole et demandent de lourdes sanctions contre le joueur, à l’instar de Christian Estrosi, le maire de Nice.

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La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a quant à elle salué l’ouverture de cette enquête, pendant que la FFF a «condamné avec la plus extrême fermeté. Les discours de haine ne sauraient être admis.» L’instance précise d’ailleurs que son Conseil National de l’éthique s’est saisi de ce dossier. Autrement dit, Atal risque une suspension et elle risque d’être particulièrement lourde face au contexte du moment. Malgré ses excuses, son club l’a d’ores et déjà suspendu depuis ce matin et ce jusqu’à nouvel ordre «compte tenu de la nature de la publication partagée et de sa gravité.»

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Une première polémique en 2020

Mais c’est bien devant la justice qu’il risque le plus gros. Certains proches de l’Algérien ne sont pas surpris par sa prise de position. Il est vu comme quelqu’un qui se laisse facilement influencer. Le Niçois n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2020 déjà, il avait liké un message douteux sur Instagram faisant l’apologie de la violence. Il avait dû s’excuser ici aussi. La plainte du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) pour «provocation à la haine et à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur religion» à son encontre ne va pas arranger son cas.

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Le site du Service Public détaille. «L’apologie du terrorisme consiste à présenter ou commenter favorablement soit les actes terroristes en général, soit des actes terroristes précis déjà commis. Par exemple, une personne justifiant ou glorifiant la commission d’un attentat. La jurisprudence considère que faire l’apologie de l’auteur de l’acte équivaut à faire l’apologie de l’acte. Par exemple, glorifier l’auteur d’un attentat terroriste est considéré comme glorifier l’attentat lui-même.» Il y est également précisé les risques de sanctions, notamment après des faits commis sur internet, plus importantes que dans la vie réelle.

Jusqu’à 7 ans de prison pour apologie ou provocation au terrorisme

Que ce soit pour des publications appelant à l’apologie ou à la provocation, les peines sont les mêmes. Atal encourt jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende, car, selon le droit, les propos ont été tenus sur un réseau social et donc accessibles au public via internet. S’il ne devrait pas écoper non plus d’une peine plafond, sauf si son cas présente des indices accablants, cette vidéo à caractère antisémite risque bien de lui coûter très cher. Autrement dit, on ne devrait pas revoir de sitôt le Kabyle de 27 ans sur les pelouses d’un terrain de football professionnel.

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