Le Napoli d’Antonio Conte déroule déjà grâce à ses recrues estivales
Neuf points en trois journées et un trio de recrues déjà décisif. Malgré la blessure de Lukaku, le Napoli d’Antonio Conte impressionne et envoie un signal fort à la Serie A.

Neuf points sur neuf possibles : le Napoli d’Antonio Conte n’a pas tardé à afficher ses ambitions dans ce début de Serie A. Avec un troisième succès consécutif, cette fois sur la pelouse toujours piégeuse de la Fiorentina (3-1), les Partenopei poursuivent leur démarrage parfait. Cette victoire tombe à point nommé avant le choc de Ligue des champions face à Manchester City et confirme que, malgré la blessure de Romelu Lukaku, l’équipe napolitaine a su trouver de nouvelles ressources. L’empreinte Conte se lit déjà dans l’intensité et la discipline tactique, mais aussi dans la mentalité : pas question de lever le pied, même loin du Maradona. Le match contre la Fiorentina a été le terrain d’expression idéal pour les nouvelles recrues. Kevin De Bruyne a ouvert le score sur penalty dès la sixième minute et signe déjà son deuxième but de la saison. Dans la foulée, Rasmus Højlund, parfaitement servi par Spinazzola, a doublé la mise en punissant l’axe central de la Viola. Enfin, au retour des vestiaires, Sam Beukema a inscrit le troisième but napolitain sur corner, scellant définitivement la victoire.
Trois buts, trois recrues : le mercato voulu par Conte porte ses fruits, offrant un Napoli plus vertical, plus efficace et surtout moins prévisible. Malgré un but tardif du capitaine Ranieri pour la Fiorentina, les Napolitains n’ont jamais vraiment tremblé : « Le football est en constante évolution, et nous devons être prêts à nous remettre en question pour tenter d’intégrer ces changements et nous améliorer tactiquement et techniquement. Nous avons réalisé un excellent match contre une équipe qui sortait de deux finales de Conférence et d’une demi-finale. Nous sommes venus dans un stade difficile pour disputer un match important. Si je devais trouver un point négatif, ce serait la dernière ligne droite, où nous avons peiné et risqué de remettre nos adversaires dans le match : il faut améliorer cela. Je traite les garçons comme des frères, ou des pères, et ils savent ce qu’ils doivent améliorer. Les débuts étaient importants, car nous avons besoin de tout le monde». Au-delà du départ canon, c’est toute une stratégie de recrutement qui est actuellement récompensée en Campanie.
Højlund buteur pour sa grande première
Avec cette troisième victoire de rang, Naples partage la tête du championnat et envoie un signal clair à ses rivaux. L’absence de Lukaku n’a pas pesé sur la dynamique. L’équipe semble avoir trouvé un équilibre offensif et une variété d’options, ce qui est de bon augure avant la campagne européenne : « Nous voulons continuer à progresser et à placer la barre plus haut. Nous débutons ; nous avons recruté beaucoup de joueurs pour étoffer l’effectif. La base de l’an dernier doit conserver cette mentalité, et ceux qui arrivent doivent s’adapter. Nous avons besoin de nouveaux joueurs. Ils représenteront l’avenir de Naples, mais nous en avons aussi besoin pour le présent. Les performances de ceux qui débutent ont été bonnes. Naples a réagi avec intensité pendant la majeure partie du match, nous avons eu une approche solide. Nous avons dominé le match, nous nous sommes créé de nombreuses occasions et avons obligé De Gea à effectuer de nombreux arrêts. Nous ne pouvons pas accepter une telle fin. Nous devons progresser, ils le savent. J’aime les gars comme des fils, ou des frères, car je ne suis pas si vieux, et ils savent ce que j’ai aimé et ce que nous devons améliorer. Nous aurions pu marquer un autre but avec Elmas. Ce sont des matchs où il faut se battre jusqu’au bout». Antonio Conte, fidèle à son style, a apporté rigueur et caractère à un groupe qui n’a pas perdu sa créativité, comme en témoignent les combinaisons entre Anguissa, Di Lorenzo et Spinazzola. Arrivé cet été pour apporter puissance et profondeur, Rasmus Højlund n’a pas mis longtemps à séduire le public napolitain.
Buteur dès sa première titularisation en Serie A, le Danois a signé un but plein de sang-froid contre la Fiorentina, trompant De Gea d’une frappe croisée après un appel dans le dos de Pongracic. Sa vitesse et son agressivité dans la surface correspondent parfaitement au style direct voulu par Antonio Conte. Déjà adopté par le vestiaire, Højlund laisse entrevoir un duo redoutable avec Lukaku lorsqu’il reviendra de blessure : « Je n’invente rien, je me base sur ce que je vois à l’entraînement. Le garçon s’est vite intégré au jeu. Il avait déjà joué en Italie et venait d’un grand club, il apporte donc beaucoup d’expérience. Il est encore très jeune, et c’est à moi de continuer à le travailler, comme je le ferai avec Lucca et tous les autres. De Bruyne, par exemple, n’a pas recruté de joueurs confirmés, alors je le répète : il faudra être patient avec eux. Il ne faut pas trop les mettre en avant ni les éliminer s’ils font des erreurs. Lukaku est blessé. On a fait venir Hojlund pour remplacer Romelu. Ce n’est pas une question d’espace. Naples a dominé le match aujourd’hui, au-delà des espaces offensifs. Il faut aussi quelqu’un qui sache garder le ballon, tous les attaquants forts des équipes qui veulent dominer les matchs le font», a déclaré l’entraîneur italien, tandis que l’attaquant danois n’a pas tari d’éloges sur son nouveau tacticien : « Je ne le connais que depuis trois jours, mais c’est un coach très direct, avec qui j’ai une bonne relation : je suis encore jeune et j’ai encore beaucoup à apprendre. J’ai parfois eu des difficultés dans certains groupes, mais ici, je me suis tout de suite senti à l’aise ; c’est un excellent début. Je suis très heureux de jouer pour ce club incroyable, avec des supporters merveilleux».
À 32 ans, Kevin De Bruyne n’est pas seulement venu pour distribuer le jeu : il marque et assume déjà un rôle de leader dans l’équipe de Conte. Son penalty transformé avec sang-froid dès la sixième minute face à la Fiorentina a lancé Naples sur orbite, portant son total à deux buts en trois journées. Positionné un cran plus haut que sous Pep Guardiola, le Belge devient le chef d’orchestre du Napoli et un relais précieux pour Højlund et les ailiers : « Nous avons essayé de trouver une solution. Un bon entraîneur doit faire cohabiter les joueurs. L’année dernière, les milieux de terrain étaient essentiels pour le Scudetto. L’arrivée de Kevin aurait pu laisser l’un des trois sur le banc, mais je pense que le rôle que nous lui créons est parfait. Nous essayons de donner moins de points de repère à nos adversaires, l’année dernière aussi, nous avons exercé un pressing très fort : il faut être préparé à ce genre de situations, qui présentent aussi des risques, donc je les appuie tactiquement. Kevin est un génie, nous essayons de lui créer un nouveau rôle qui corresponde à ce qu’il peut nous apporter actuellement». Naples semble donc armé pour tenir la distance et transformer ce départ canon en véritable course au Scudetto. Les tifosi, encore marqués par la saison historique 2022-2023 et le retour sur le trône d’Italie l’année dernière, peuvent à nouveau rêver grand.
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