Mercato Everton : des revanchards recrutés sur le gong pour se sauver de la relégation

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Donny Van de Beek sous le maillot de MU @Maxppp

À la lutte pour sa survie en Premier League, le club de la Mersey a misé sur plusieurs noms ronflants lors du dernier jour du mercato. Sur le papier, c'est beau, mais sur le terrain, les Toffees jouent gros.

Seizième du classement de Premier League, avec quatre points d’avance sur le premier relégable (Newcastle), Everton joue sa peau. Et pour se sortir de ce traquenard, les Toffees ont misé sur le défenseur ukrainien Vitaly Mykolenko et son homologue écossais Nathan Patterson. Mais pas seulement. Hier, lors du dernier jour du marché hivernal, Everton a parié sur du clinquant. Tout du moins, des noms célèbres du championnat anglais. Ainsi, pour remplacer l’Espagnol Rafa Benitez, les Toffees sont allés chercher un Frank Lampard au chômage technique depuis un an.

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Viré de Chelsea après un an et demi passé sur le banc des Blues, Lampard avait été encensé lors de ses débuts à Derby County et ensuite pour avoir lancé plusieurs jeunes de Chelsea (face à l’interdiction de recrutement infligée par la FIFA). Cependant, après une première année encourageante chez les Blues l’ancien milieu de terrain n’avait pas su se montrer performant malgré un mercato estival 2020 à plus de 200 M€. De retour aux commandes d’un club moins huppé que Chelsea, Lampard, qui a signé un bail jusqu’en 2024, saura-t-il rebondir ? Everton n’est pas une franchise de NBA, mais question rebond, il y a également matière à dire sur d’autres nouveaux venus.

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Les Toffees ont misé sur plusieurs éléments en situation d’échec

À commencer par Donny van de Beek, prêté jusqu’à la fin de la saison. À 24 ans, le Batave est un gros flop de Manchester United. Séduisant à l’Ajax puis vendu aux Red Devils pour 40 M€, le milieu de terrain n’a jamais su s’imposer à Old Trafford. C’est simple, depuis son arrivée dans le nord-ouest de l’Angleterre en 2020, son bilan est famélique : 4 titularisations en Premier League, 2 buts et 2 passes décisives en 50 rencontres, toutes compétitions confondues. Frustré à Manchester, van de Beek a, sur le papier, tout du joueur revanchard voulant prouver sa valeur. De plus, à moins d’un an de la Coupe du monde au Qatar, le Hollandais a un besoin vital de temps de jeu pour rester dans le viseur de son sélectionneur national.

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Enfin, il a fallu rester éveillé jusqu’à plus d’une heure du matin pour voir son arrivée être officialisée. À 25 ans, Dele Alli quitte enfin Tottenham pour aller tenter sa chance ailleurs. Souvent annoncé partant, notamment en prêt et souvent au PSG, l’ailier anglais était en perdition chez les Spurs. Considéré comme une pépite en devenir lorsqu’il a rejoint Tottenham en 2015, l’international anglais (37 sélections, 3 buts) n’a jamais su produire des performances régulières. Auteur de 44 buts en championnat lors de ses trois premières saisons chez les Spurs, Alli a vu son rendement baisser d’année en année. Ces deux dernières saisons, c’est encore pire. L’ex-numéro 20 n’était plus titulaire et presque plus décisif (5 buts, 6 passes décisives en 37 matches, toutes compétitions confondues). Recruté pour 12 M€, voire un peu plus avec les bonus (jusqu’à 40 M€ en fonction des performances du joueur et de l’équipe), Dele Alli devait-il quitter son cocon londonien pour relancer une carrière stagnante ? Réponse d’ici quelques mois.

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