Manchester United-OL : les choix de Paulo Fonseca font parler
Ce jeudi soir, l’Olympique Lyonnais s’est incliné à Old Trafford face à Manchester United en 1/4 de finale retour de l’UEFA Europa League. Une rencontre où Paulo Fonseca a fait de bons et de moins bons choix.

Après le PSG mardi soir à Birmingham, l’Olympique Lyonnais, l’autre représentant tricolore en Coupe d’Europe encore en lice, espérait également se qualifier en Angleterre. Pour cela, il fallait s’imposer face à Manchester United. Et dans le Théâtre des Rêves, tout était possible puisque les deux équipes s’étaient quittées sur un match nul la semaine dernière au Groupama Stadium (2-2). Pour réaliser un nouvel exploit à Manchester, après avoir fait tomber le voisin City en Ligue des Champions en 2019, Paulo Fonseca avait décidé de miser sur le même onze qu’au match aller. Ainsi, Paul Akouokou était de nouveau là au coup d’envoi, contrairement à Alexandre Lacazette et Nemanja Matic qui étaient sur le banc. Idem pour Tanner Tessmann, qui était absent pour raisons personnelles à l’aller.
Le mauvais onze de départ ?
Mais cette recette qui avait plus ou moins fonctionné à Décines n’a pas été une franche réussite cette fois-ci. Très vite, les Mancuniens ont pris les commandes de la rencontre, se montrant très dangereux sur toutes leurs occasions ou presque. Lucas Perri a bien tenté de repousser l’inévitable. Mais il a été battu dès la 10e minute de jeu par Manuel Ugarte. Ensuite, Lyon a tenté sous l’impulsion d’un Rayan Cherki bien trop seul à oser. Pendant ce temps-là, le milieu rhodanien, mené par Akouokou et Veretout, se faisait manger tout cru tout. Thiago Almada, lui, était moins à son avantage qu’habituellement. La défense, elle, était sur le point de craquer sur pratiquement chaque assaut des Anglais.
Le talent de Bruno Fernandes, la vitesse et la percussion d’Alejandro Garnacho, ont fait mal. Très mal même aux Lyonnais. Sans quelques arrêts de Lucas Perri et des imprécisions de MU dans le dernier geste, le score aurait pu être très vite plus important. Et juste avant la pause, Diogo Dalot a puni l’OL (2-0, 45e+1). Les choix de Paulo Fonseca, plutôt frileux ou moins inspiré que la semaine d’avant, n’ont pas du tout payé cette fois-ci. Son OL a été dominé de la tête et des épaules sans vraiment exister, à part sur quelques actions notamment le festival de Rayan Cherki face à ses adversaires (32e). On imaginait qu’avec deux buts d’écart et une remontada à réaliser, le coach portugais allait effectuer quelques retouches à la pause. Mais c’est le même onze qui est reparti en deuxième période.
Paulo Fonseca assume sa stratégie
Très rapidement, les Gones ont de nouveau été malmenés notamment par Garnacho qui a déposé Mata avant de perdre son duel face à Perri (50e). Alexandre Lacazette, qui a l’expérience des stades anglais après son passage à Arsenal, et Tanner Tessmann, envoyés dès le retour de pause à l’échauffement, sont vite entrés par la suite. Mais ils auraient peut-être dû entrer avant la 55e, eux qui ont remplacé Akouokou et Veretout. Deux joueurs qui ont totalement sombré à Old Trafford. Malick Fofana, de retour de blessure, a aussi été lancé dans le bain pour apporter sa vivacité et sa percussion ainsi que sa capacité à prendre la profondeur. Il a remplacé Georges Mikautadze dans le dur à Manchester et qui a été moins impactant qu’un Lacazette hier soir. Un changement de stratégie après un peu plus d’une heure de jeu. Et cela a fini par payer puisque l’OL a été plus mordant avec ces trois joueurs. Tolisso a fini par réduire le score à la 72e (2-1). L’OL a poussé MU dans ses retranchements et Tagliafico a doublé la mise (2-2, 78e).
Sous l’impulsion du génial feu-follet Malick Fofana, l’OL a ensuite ajouté des réalisations de Rayan Cherki et Alexandre Lacazette (sur pénalty). Le banc a clairement apporté un gros plus à cette équipe, qui a pris la main même en étant à 10 après l’expulsion de Tolisso. En fin de match, le coaching de Fonseca a été très discuté. D’autant que derrière, MU s’est imposé 5 à 4. En conférence de presse, le Portugais a assumé ses choix. «Non, je ne regrette pas mes changements à la fin, car Manchester United se mettait à jouer des longs ballons, donc je devais répondre à ça. Mais ce soir (jeudi), à chaud, je dois surtout retenir que je suis fier de mon équipe et de mes joueurs, de ce qu’ils ont fait à 10 contre 11.» Mais il y a de quoi avoir des regrets, surtout sur la première période et sur la fin de prolongation désastreuse. Deux moments clés où le coaching de Paulo Fonseca, qui est plutôt bon depuis son arrivée, a compté.
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