Laurent Bonadei : « le PSG pouvait remporter la Ligue des Champions avec une majorité de joueurs formés au club »

Par Lucas Billard
15 min.
Laurent Bonadei a notamment formé Coman et Rabiot au PSG avant de côtoyer Hervé Renard en sélection @Maxppp

Presnel Kimpembe, Kingsley Coman, Adrien Rabiot, Jonathan Ikoné ou encore Moussa Dembélé : tous ces joueurs ont en commun d’avoir connus un certain Laurent Bonadei au centre de formation du PSG. Après avoir été formateur pendant 16 ans successivement à l’OGC Nice (2005-2008 puis 2016-2019), à Nancy (2008-2012) et à Paris (2012-2016), celui qui est qualifié d’éternel « positif » par Kingsley Coman a endossé, depuis le mois de juillet dernier, le costume d’entraîneur adjoint d’Hervé Renard à la tête de la sélection nationale d’Arabie Saoudite. Le technicien de 50 ans s’est longuement livré à Foot Mercato sur sa nouvelle vie, sa relation avec le double vainqueur de la CAN ou encore son aventure au PSG, sans oublier ses ambitions personnelles.

Foot Mercato : tout d’abord, comment allez-vous en plein confinement en raison du coronavirus ?

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LB : je suis retourné à Valbonne le 18 mars, dans l’arrière-pays niçois, pour être auprès de ma femme et de mes 3 filles. Avant, j’étais encore à Riyad (en Arabie Saoudite). On a de la chance, on n’est pas dans un appartement, on a un petit bout de jardin. On a une qualité de vie appréciable, on ne se plaint pas. On en profite pour préparer la maison pour que ma famille me rejoigne à Riyad, au mois de septembre. Avec les enfants, il y a du boulot en plus (rires). Il faut faire les devoirs etc.

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FM : comment occupez-vous votre temps ?

LB : je fais du jardinage, je fais du tri dans les papiers, je sors faire les courses... J’en profite pour passer du temps et jouer avec mes filles là où, en temps normal, je n’en aurais pas eu. L’après-midi, on fait des jeux de société. Le soir, on se réserve du temps avec ma femme pour regarder Le Bureau des Légendes. Je m’entretiens physiquement aussi, je cours. Quelque part, ce sont des moments de privilégiés, mais on ne s’en rend pas toujours compte. Parfois, on passe à côté de plein de choses quand on travaille. Surtout que nous, on a vécu l’éloignement ces derniers mois.

FM : rejoindre l’aventure en Arabie Saoudite avec Hervé Renard, était-ce une évidence pour vous ?

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LB : oui, mais ça s’est passé très vite. J’avais déjà entamé la saison (2019-2020) avec l’équipe réserve de l’OGC Nice quand Hervé a eu les premiers contacts avec la Fédération. Je venais de finir mon BEPF (Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football), et ça faisait partie de mon projet d’évoluer après avoir passé 16 ans à la formation. Il m’avait déjà sollicité en 2010. On savait tous les deux, au fond de nous, qu’on travaillerait ensemble un jour.

FM : vous deviez affronter le Yémen (26 mars) et Singapour (31 mars) lors du 2e tour de qualification à la Coupe du monde 2022 alors que vous êtes invaincus (2 victoires, 2 matches nuls). Que changent ces reports pour vous ?

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LB : début mars, on a eu l’information que les dates FIFA de mars et de juin seraient reportées dans la période septembre-octobre-novembre et que le début du 3e tour, qui devait démarrer en septembre, commencerait en mars 2021. A l’époque, on avait la possibilité de jouer les matches prévus à huis clos. Sur nos 4 derniers matches, on en a 3 à domicile, donc pour nous, ce n’était pas avantageux. Et la Fédération n’a pas souhaité organiser ces rencontres.

FM : ces reports vont-ils vous permettre de récupérer certains joueurs ou de permettre à d’autres de retrouver la forme ?

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LB : peut-être oui, mais il y aura sûrement d’autres blessés malheureusement. Depuis qu’on a repris la sélection, on n’a jamais pu avoir tous nos joueurs disponibles. Il faut s’adapter. Tout cela nous permet aussi de voir d’autres joueurs. Le fait que les Jeux Olympiques soient reportés, ça ne nous fait pas gagner du temps. Nos U23 s’étaient qualifiés lors des championnats d’Asie à Bangkok, auxquels j’ai assisté. On avait une bonne idée des potentiels jeunes. On s’était dit que les JO leur permettraient d’acquérir de l’expérience, parce qu’on a 7 joueurs de notre groupe qui font partie des U23. On a rajeuni le groupe. Ce report des JO, c’est une échéance en moins dans leur progression...

FM : votre œil aguerri sur les jeunes, après 16 ans passés à la formation, c’est un vrai avantage pour Hervé Renard et la sélection d’Arabie Saoudite...

LB : oui, c’est important. Mais il ne faut pas que mon œil reste en mode formateur car je suis désormais adjoint du sélectionneur national. Il n’y a pas que des jeunes. Mais j’essaye de garder un œil sur les potentiels joueurs qui pourraient nous aider à atteindre nos objectifs. Ça fait partie des choses que je peux apporter à la sélection.

FM : vous avez décrit votre nouveau rôle d’adjoint comme "passionnant et vibrant". Pourquoi ?

LB : je cherche toujours à aller au plus haut niveau. Ce qui était le cas dans les clubs où je suis passé. Là, me retrouver en sélection nationale, à préparer une Coupe du monde, la Coupe d’Asie, c’est du très haut niveau. On prépare des grands événements. Et forcément, quand on est compétiteur, c’est important.

FM : quelles sont les différences avec le poste de formateur ?

LB : j’ai dû vite m’adapter et modifier mon approche, parce que je passe de jeunes joueurs à des adultes, c’est différent. Les notions de temps, de performances et de résultats sont différentes aussi. C’est une autre dimension. Surtout en Arabie Saoudite. Il y a une langue différente, que j’apprends, et on ne connaît pas les joueurs. Au Sénégal, Sadio Mané, on connaît. Là-bas, Salman Al-Faraj (le capitaine des Faucons et l’un de leurs meilleurs joueurs, NDLR), on ne connaît pas. En trois semaines, il a fallu être opérationnel. C’est différent mais ça m’oblige à me remettre en question, à me documenter, à m’intéresser, à travailler. Je suis frais, je suis comme un gamin. Je ne ménage pas mes efforts. Je traverse le pays en long et en large, je vais sur un maximum de terrain pour voir un maximum de matches et un maximum de joueurs. C’est un vrai plaisir.

FM : le changement et l’adaptation ont-ils été difficiles ?

LB : non, je suis bien entouré. Et j’ai été bien préparé par mon diplôme. J’ai pu aller dans certains clubs. J’ai fait mon stage à l’étranger, pendant 10 jours, avec Hervé (Renard), en préparation du Mondial 2018 avec le Maroc. J’avais déjà un aperçu. J’ai aussi eu la chance d’échanger avec Zinedine Zidane sur la dernière session d’évaluation (en mai 2019, NDLR). Il nous a fait partager son expérience au Real Madrid. C’est une source d’apprentissage énorme, qui vaut tous les cours du monde.

«Avec Hervé, on est capables de tout se dire»

FM : comment est votre relation avec Hervé Renard ?

LB : tout le monde sait qu’on est amis. On a joué ensemble dans les années 90. On s’est rapidement lié d’amitié. Je trouvais important de pouvoir associer l’aventure humaine et professionnelle. Un des avantages, c’est qu’on est capables de tout se dire, sans retenue et sans susceptibilité. Il peut me rentrer dedans et inversement, sans avoir d’état d’âme et sans être rancunier. C’est très important parce qu’un numéro 1 n’a pas besoin d’être entouré que de béni-oui-oui. Il faut pouvoir l’alerter sur des décisions qui ne sont pas forcément les meilleures. Savoir dire non, c’est une qualité. On ne se cache rien, on reste loyal l’un envers l’autre. Hervé est au courant de tout ce que je sais pour qu’il puisse avancer.

FM : comment définiriez-vous Hervé Renard ?

LB : c’est un passionné qui a du charisme, des valeurs humaines, un franc-parler, qui transmet son énergie. Il a surtout beaucoup de sang-froid. Il analyse bien le jeu et les situations. Il sait être strict, rigoureux, avec de l’empathie. Avec l’expérience qu’il a acquise, il a largement les capacités de faire évoluer un projet de club de Ligue 1. Mais ce n’est pas un carriériste. Aujourd’hui, il est entièrement focalisé sur l’Arabie Saoudite.

FM : comment se traduit votre rôle les jours de match ?

LB : c’est là où je dois préserver Hervé, je ne dois pas tout lui dire. Il a besoin d’être dans sa bulle. Et là, on a très peu d’expérience ensemble (11 matches). Il a fallu trouver l’équilibre entre retenue et communication au début. Mon problème, c’est que j’étais numéro 1 en formation. Maintenant, je dois vivre un match comme un adjoint. Je suis un filtre de toutes les informations que je reçois, des adjoints, pour donner à Hervé celles qui sont les meilleures. Ça fait aussi partie de ce que je peux lui apporter. Après, entre le premier et le dernier match, je sens la progression de notre relation. Ces choses nouvelles et cette pression mettent mon cerveau en ébullition et me permettent de faire des choix rapides les jours de match. Pour l’instant ça paye avec de bons résultats et on va continuer pour que ça reste ainsi !

FM : avez-vous tout pour réussir là-bas ?

LB : mon premier réflexe a été de regarder ce que les jeunes ont fait. En novembre 2018, les U19 ont été champions d’Asie. Ça a été un élément déclencheur. Il y a un vivier important en Arabie Saoudite. C’est un pays de football. A Al Hilal, le stade est toujours plein. Ailleurs, il y a parfois plus de 50 000 spectateurs. Il y a 30 millions d’habitants. La Fédération a envie de faire évoluer le football, avec les plus jeunes. Il y a aussi des choses qui se sont enclenchées dans la formation et la pré-formation. J’espère que tout cela va prendre pour qu’on puisse récolter le fruit de ce travail. Le projet me satisfait en tout cas pleinement aujourd’hui.

FM : quel est votre meilleur souvenir au cours de votre passage au Paris Saint-Germain (2012-2016) ?

LB : à Paris, on était dans une vraie logique de formation avec la possibilité d’aller tirer le maximum des joueurs sur des logiques de résultats. Mon meilleur souvenir, c’est quand on gagne le tournoi d’Alkass (en 2012, NDLR) avec Mike Maignan, Adrien Rabiot, Kingsley Coman, Presnel Kimpembe ou encore Moussa Dembélé, on était sorti du cadre de la formation, c’était agréable.

FM : à cette époque, quand vous aviez tous ces titis parisiens à votre disposition, aviez-vous la conviction qu’une grande carrière et des grands clubs les attendaient ?

LB : tout formateur vous dira qu’à 16 ou 17 ans on ne peut pas prédire de tels avenirs. Mais je vais quand même vous le dire. J’avais dit, à la fin de ma première année au PSG (en 2012), que ce club avait le potentiel pour gagner la Ligue des Champions dans les 10 années à venir, avec une majorité de joueurs formés au club. Je disais ça parce que j’avais aimé ce que faisait l’Athletic Bilbao avec des joueurs basques, et à Paris, j’avais que des Parisiens. Je me suis dit qu’on avait les moyens de faire quelque chose d’exceptionnel. J’ai pu observer, lors des différents tournois internationaux, ce qui se faisait dans le monde entier au haut niveau à 17 ans, avec les jeunes du Barça, de l’Ajax etc... et nous étions dominateurs. J’avais la conviction que certains feraient de très grandes carrières.

FM : la majorité de ces joueurs a quitté le PSG pour lancer leur carrière au plus haut niveau. Pourquoi ?

LB : ils ne voyaient pas à court terme la possibilité d’avoir du temps de jeu et d’évoluer avec l’équipe première. Les clubs qui les ont recrutés le leur proposaient. Il y avait de tels joueurs dans l’équipe première... Pour passer devant Ibrahimovic, Cavani, Di Maria et consorts, ce n’est pas facile. Je me souviens, au cours d’une réunion technique, on parlait de Kingsley (Coman), qui pouvait nous échapper. On discutait de son avenir, de la place qu’on pouvait lui faire à Paris. A 17 ans, il était plus armé pour le haut niveau que Presnel (Kimpembe) par exemple, qui n’avait pas encore fait sa croissance. Kingsley faisait déjà 4,85 secondes au 40 mètres. On parlait d’un joueur prêt et fait. Et j’avais dit que Dembélé et Coman, c’était le top 5 mondial de la génération 1996 à l’époque. Au final, les deux sont partis...

«Je m’étais dit que Moussa Dembélé pouvait être le Raúl du PSG»

FM : comment avez-vous vécu ces départs ?

LB : ils m’ont affecté. C’est dommage, même si dans la logique du club, de remporter une C1, on ne peut pas le faire qu’avec des jeunes. J’avais souffert du départ de Moussa Dembélé à Fulham à la fin de ma première année. C’était un garçon que j’appréciais beaucoup, sur le plan humain et sportif. Moussa était meilleur buteur de l’équipe. Ça avait été dur. Il est arrivé au PSG il avait 6 ans. Je m’étais dit qu’il pouvait être le Raul du PSG. Il aimait le club. C’est mon pire souvenir au club. Après, le niveau d’exigence de l’équipe première du PSG est si important qu’il est difficile pour un jeune d’intégrer le groupe pro. Quand un jeune arrive avec les pros, ce n’est pas un produit fini. Il progresse au contact de ces pros, à l’image de Presnel (Kimpembe) qui a progressé aux côtés de Thiago Silva et Marquinhos.

FM : quand vous voyez vos anciens joueurs réussir, quel est votre sentiment ?

LB : beaucoup de plaisir de les voir heureux. Ce qui fait plaisir à voir, c’est quand un joueur réussit à reproduire au plus haut niveau ce qu’il faisait quand il était jeune. Ça me rappelle les premiers matches d’Adrien (Rabiot) avec l’équipe première. Il jouait un peu avec le frein à main, avec beaucoup d’humilité. Il donnait très vite ses ballons. Progressivement, il a mis en place ce qu’il savait faire. Je repense à ce que disait Chris Waddle à l’époque à l’OM. Il avait déclaré qu’il reproduisait simplement la même chose que ce qu’il faisait à 10 ans dans la rue. Le pire qui puisse arriver à un jeune c’est de ressortir du groupe pro sans avoir réussi à convaincre et de ne pas avoir joué son football.

FM : vous êtes un peu à l’origine du surnom de Kimpembe. Racontez-nous...

LB : dans mon groupe de 17 ans, j’avais beaucoup de joueurs nés en 1996 et 1995, dont Presnel Kimpembe. Je ne connaissais pas ce prénom et c’était un peu long à dire. Son surnom, c’était "Pres", sauf que je mettais l’accent sur le pressing à la perte du ballon. Très vite, je me suis rendu compte que ça poserait de problème c’était aussi une consigne (presse). Lors d’un match amical, le gardien l’interpelle et dit "Pres, reviens !". Sauf qu’on ne peut pas presser et revenir en même temps (rires). Donc à la mi-temps, je parle aux joueurs de ce petit problème de communication avec Presnel. Ça les fait rire. Mais pas Presnel, qui ne voulait pas changer de surnom, parce qu’il y était très attaché. Le match suivant, il se luxe la rotule. Et là, je me dis que j’ai peut-être perturbé le joueur et que j’ai peut-être été un peu loin. Finalement, à son retour, il me dit "ça sera Presko". Depuis, certains continuent de l’appeler comme ça. Ça fait pressing collectif (rires).

FM : pensez-vous être prêt à endosser le rôle de numéro 1 ?

LB : ce que je vis maintenant, c’est ce qui va m’aider à franchir les étapes pour un jour devenir numéro 1. Je n’ai jamais caché que devenir numéro 1 fait partie de mes objectifs, mais je procède étape par étape. Si un jour un beau projet se présente avec toutes les conditions réunies pour m’épanouir au niveau professionnel et humain... alors j'y réfléchirai bien sûr. Il faut toujours se tenir prêt. Pour l'instant, je suis très bien là où je suis, et on est parti pour faire un bon bout de chemin ensemble avec Hervé (Renard). L’important pour moi est d’être heureux, comme je le suis en Arabie Saoudite, et de sentir que les gens autour de moi sont en phase avec le projet.

FM : vous rêvez de disputer la Ligue des Champions. Est-ce un vrai objectif ?

LB : avant de parler de C1, il faut avoir fait ses preuves. Ça peut être loin mais proche aussi, à l’image de Julien Stephan avec le Stade Rennais. Je le répète, je suis attiré par le plus haut niveau. Ça peut être plus intéressant de disputer la Ligue des Champions avec un club moins prestigieux par exemple plutôt que d’être numéro 1 dans un plus grand club non européen. Ça fait rêver, ça attire, ça donne envie de s’en rapprocher. Même si, je le rappelle, je suis entièrement focalisé sur notre projet avec Hervé.

FM : quel serait le visage de votre équipe ?

LB : j’ai toujours axé le jeu sur la possession. L’évolution du foot me fait beaucoup réfléchir. Le jeu en transition y a pris une place importante, à l’image des Bleus ou de Liverpool. Je reste persuadé qu’on peut s’inspirer des choses qui ont bien fonctionné dans le passé et qu’on peut remettre au goût du jour. Je rejoins Pep Guardiola, qui a dit que nous, les entraîneurs, sommes "des voleurs d’idées". J’aime bien puiser dans des méthodes qui ont fait leurs preuves pour les adapter, les modifier et les appliquer à ma sauce. C’est la riche expérience que j’ai eue à la formation, et la liberté qu’on m’y a donnée.

FM : justement, vous avez eu la chance de côtoyer de nombreux grands entraîneurs dans votre carrière (de Carlo Ancelotti à Patrick Vieira, en passant par Claude Puel, Laurent Blanc, Lucien Favre ou encore Pablo Correa)...

LB : pendant mes 16 années passées la formation, les entretiens que j’ai pu avoir avec tous ces entraîneurs, c’était fantastique. Même si ce n’était pas quotidien. Ça a été une source de progression incroyable. Chacun donne comme il a envie de donner et à moi de voir ce que je prends aussi. Claude (Puel) m’a beaucoup transmis, guidé. Avec Lucien (Favre), il fallait un peu plus aller à la pêche aux informations (rires) mais c’était très intéressant aussi.

FM : qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

LB : déjà, que cette pandémie prenne fin au plus vite et qu’il y ait ensuite une vraie prise de conscience mondiale pour notre planète. A titre personnel, d’atteindre nos objectifs avec Hervé, de se qualifier pour la prochaine Coupe du monde au Qatar. Mon souhait le plus cher serait de retrouver mes jeunes au mondial 2022. Moi avec Hervé et l’Arabie Saoudite, eux avec l’équipe de France. On était tous ensemble à Doha, en 2012 quand on a gagné le tournoi d’Alkass... Dix ans après, ce serait fantastique.

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