Gasperini, Fàbregas, Motta, Conte, Allegri : la valse des entraîneurs s’intensifie en Serie A !
Après une saison riche en émotions, la Serie A entre dans une période d’incertitude. En coulisses, les bancs bougent, les rumeurs s’enflamment et une véritable valse d’entraîneurs se profile. Entre fins de cycle, ambitions contrariées et nouvelles dynamiques à lancer, l’été s’annonce brûlant sur les pelouses… et en dehors.

La Serie A s’apprête à vivre un été mouvementé, marqué par une véritable valse d’entraîneurs qui pourrait redessiner le paysage du football italien. Alors que le Napoli savoure encore son Scudetto conquis avec panache, l’AC Milan a ramené la Supercoppa à la maison et Bologne a créé la surprise en s’adjugeant la Coppa Italia. Mais tous les regards sont désormais tournés vers l’Inter, dernier représentant transalpin sur la scène européenne, qui s’apprête à disputer une finale de Ligue des champions aux allures de sommet. Dans ce climat d’incertitude et de transition, les bancs des grands clubs vacillent, annonçant une intersaison sous haute tension. Avant de rentrer dans le vif du sujet, le futur projet des Nerazzurri est encore flou. Malgré les sirènes saoudiennes en provenance d’Al-Hilal, Simone Inzaghi a botté en touche quant à son avenir, préférant se concentrer sur la finale face au PSG. La direction milanaise a été très claire : elle souhaite proposer une prolongation lucrative pour conserver l’entraîneur italien. A Florence, Raffaelle Palladino devrait être maintenu malgré une deuxième partie de saison plus irrégulière que la première moitié. Quant à Bologna, les négociations se poursuivent entre les dirigeants et Vincenzo Italiano pour un renouvellement après une campagne flamboyante Si les Rossoblù ne sont pas à l’abri d’un retournement de situation, les négociations vont de bon train entre les parties. À ce stade, les seules équipes qui sont certaines de conserver le manager actuel sont : Cagliari, Fiorentina, Parme, Udinese et Vérone.
Gasperini, le premier domino ? Motta dans l’attente
C’est l’un des gros dossiers de cette fin de mois de mai. Le feuilleton Gian Piero Gasperini tient en haleine tout Bergame depuis plusieurs semaines. Architecte du renouveau de l’Atalanta, récemment auréolée d’une solide 3ème place remarquable, le technicien italien souffle le chaud et le froid quant à son avenir. D’un côté, il laisse entendre qu’un cycle touche à sa fin, évoquant un possible départ avec une pointe de lassitude. De l’autre, il multiplie les déclarations d’amour à son club, affirmant sa volonté de poursuivre l’aventure si les conditions sont réunies. Ce double discours alimente les spéculations, et le suspense reste entier. Comme annoncé par la presse italienne cette semaine, une grande réunion, à l’image de celle de l’été dernier, a eu lieu entre les dirigeants et l’entraîneur italien. Et pour la première fois, le départ de Gasperini n’a jamais été aussi probable, surtout que l’AS Roma a placé le tacticien de 67 ans très haut sur sa liste avec une offre de 3 ans sur la table. Selon nos informations, un ultime entretien va être organisé dans les prochains jours pour prendre une décision commune qui tendrait vers un départ.
En cas de départ de Gasperini, un nom circule avec insistance dans les travées du Gewiss Stadium. D’après nos indiscrétions, les dirigeants bergamasques font de Thiago Motta leur unique candidat, s’ils devaient se mettre à la recherche d’un nouvel entraîneur. En effet, depuis la déclaration d’avril dernier («il y a un début et une fin à toutes choses, il n’y aura ni prolongation, ni continuité. À la fin de la saison, nous verrons si ce sera le cas de partir maintenant ou attendre la fin de mon contrat) de Gian Piero Gasperini en conférence de presse, l’Atalanta n’a pas tardé à multiplier les contacts préliminaires avec l’entourage de Thiago Motta, qui venait alors de se faire limoger de son poste de la Juventus. D’après nos indiscrétions, l’Atalanta se tient prête à entrer en négociations avancées si Gasperini venait à plier bagage. Considéré comme l’un des enfants de l’école «gasperinienne», l’ancien joueur du PSG serait le successeur parfait pour la direction de la Dea. Mais la concurrence s’annonce déjà très active, compte tenu de la situation mouvementée sur plusieurs bancs de Serie A.
Les écuries historiques s’activent déjà
L’AC Milan, qui vient d’annoncer l’arrivée de Igli Tare à la direction sportive, a prévu de nombreuses réunions cette semaine entre toutes les têtes pensantes de la direction pour discuter du mercato, mais surtout du prochain entraîneur. Selon nos informations, aucune piste n’est aujourd’hui réellement ouverte ou avancée. Les entretiens prévus sur les prochains jours détermineront une liste de profils décidée par Tare, Furlani, Moncada et Ibrahimovic. L’AS Roma a connu deux saisons en une. Claudio Ranieri, véritable sauveur romain après les échecs De Rossi et Juric, va quitter son poste. Plusieurs candidats plaisent, notamment Cesc Fabregas mais Côme refuse de perdre son entraîneur et se dit prêt à promettre un mercato à plus de 100 millions pour aller chercher l’Europe l’année prochaine. Côté Juventus, Igor Tudor va bien rester sur le banc des Bianconeri au moins jusqu’à la Coupe du Monde des clubs, un changement reste possible durant l’été. Néanmoins, le calendrier estival très rapproché imposé par la FIFA rend la situation loin d’être simple et la marge de manœuvre restreinte. Le retour d’Antonio Conte est un rêve pour beaucoup de tifosi, mais en interne, Tudor plaît énormément à la nouvelle direction turinoise. Et à ce jour, un maintien de l’entraîneur croate reste le plus scénario plus probable selon nos informations. La Vieille Dame veut de la stabilité en réduisant les coûts après plusieurs pertes ces derniers mois.
Le Napoli, toujours à la fête, se prépare à tourner la page Antonio Conte. Mais la réunion organisée avec Aurelio De Laurentiis ce mardi n’a pas réellement conclu d’un départ - les parties se laissent le temps de la réflexion. Massimiliano Allegri, qui possède une offre de 3 ans sur la table, est en pole position comme la presse italienne l’a indiqué. Quant au Torino, Paolo Vanoli a déjà rencontré le directeur sportif Davide Vagnati, il y a quelques jours. Selon nos informations, le président Urbano Cairo, furieux contre les récentes déclarations de son entraîneur, voudrait le renvoyer et pense déjà à son successeur. Trois noms circulent dans les couloirs du Stadio Olimpico Grande Torino : Maurizio Sarri, Alberto Gilardino ou encore Gennaro Gattuso. En cas de départ de la Lazio, Marco Baroni est un profil qui plaît à la présidence turinoise. D’ailleurs, d’après nos indiscrétions, le président romain, Claudio Lotito, veut également renvoyer Marco Baroni, auteur d’une fin de saison décevante et d’un bilan global finalement négatif, compte tenu des promesses laissées à Noël. Attention à ne pas minimiser plusieurs autres profils libres, tels qu’Eusebio Di Francesco, pas certain de rester en Serie B avec Venise. Patrick Vieira a par ailleurs plusieurs pistes en Serie A dont la Lazio, mais le Genoa souhaite le conserver. Fabio Pecchia est toujours libre depuis son départ de Parme, tout comme Ivan Juric qui a connu une saison compliquée entre Rome et Southampton. Alessio Dionisi va bientôt se retrouver sans banc, il est actuellement en train de négocier une résiliation avec Palerme. Sans oublier Roberto Mancini, sans club depuis qu’il a quitté l’Arabie saoudite, qui vise un retour tonitruant en Italie. Tout comme Francesco Farioli.
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