Serie A

Damien Comolli a déjà révolutionné la Juventus en un mercato !

Arrivé il y a quelques mois, Damien Comolli a redonné à la Juventus son indépendance et son prestige sur le marché des transferts, rompant avec les pratiques passées et forçant désormais ses rivaux italiens à se débrouiller sans son soutien financier.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Comolli @Maxppp

L’arrivée de Damien Comolli à la Juventus a marqué une rupture profonde avec la politique de transferts menée jusque-là par le club turinois. Contrairement à son prédécesseur Cristiano Giuntoli, qui s’était appuyé sur le marché intérieur en réalisant plusieurs transactions avec des clubs de Serie A, le dirigeant français a choisi de tourner complètement le dos aux affaires italiennes. Aucun joueur n’a été recruté ni vendu à des équipes du championnat national, une première depuis de nombreuses années pour la Juve. Ce choix illustre une volonté claire de redéfinir l’identité sportive et économique du club, en s’émancipant des circuits traditionnels du mercato italien.

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Cette nouvelle stratégie s’est traduite par une ouverture totale vers l’étranger, rappelle Tuttosport. Les arrivées de Francisco Conceição et João Mário depuis Porto, d’Edon Zhegrova en provenance de Lille ou encore de Jonathan David libre après son passage en Ligue 1, montrent une préférence marquée pour des profils évoluant dans des championnats différents et réputés compétitifs. Le même principe a guidé les départs, avec Douglas Luiz et Savona transférés à Nottingham Forest, Nico González à l’Atlético Madrid, Timothy Weah à l’Olympique de Marseille ou encore Arthur rapatrié au Brésil par Grêmio. Même les jeunes comme Facundo González et Samuel Mbangula ont été prêtés ou vendus hors d’Italie, confirmant cette volonté de couper tout lien avec le marché intérieur.

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Redorer le blason de l’institution

Comparée à la saison précédente, la transformation est spectaculaire. Sous Giuntoli, la Juventus avait injecté plus de 150 millions d’euros dans les caisses des clubs italiens, entre l’achat de Koopmeiners à l’Atalanta, de Nico González à la Fiorentina, de Kalulu à Milan, de Di Gregorio à Monza ou encore de Cabal à Vérone. En l’espace d’un mercato, Comolli a renversé cette dynamique en refusant toute opération nationale et en construisant un effectif via des négociations exclusivement internationales. Ce basculement radical traduit non seulement une vision différente du marché, mais aussi une volonté de repositionner la Juventus comme un acteur global, moins dépendant des équilibres internes de la Serie A et plus tourné vers la compétitivité européenne. En réaffirmant la Juventus comme une force indépendante sur le marché des transferts, Damien Comolli a non seulement modifié la dynamique sportive mais aussi les équilibres économiques du football italien, souligne Tuttomercatoweb.

Là où ses prédécesseurs avaient alimenté la Serie A en investissant massivement dans les clubs rivaux, offrant à ces derniers une bouffée d’oxygène financière tout en s’exposant aux critiques de s’être fait « dépouiller », Comolli a mis fin à ce cercle vicieux, analyse La Gazzetta dello Sport. Son refus d’acheter en Italie oblige désormais les concurrents à chercher d’autres sources de financement et prive le championnat d’une manne précieuse. Cette décision, perçue comme une forme de protectionnisme au service exclusif de la Juve, a redonné au club une aura perdue dans les négociations, puisqu’il traite d’égal à égal avec des institutions européennes de renom. Certains y verront une stratégie égoïste, presque impitoyable, mais pour les tifosi bianconeri, souvent isolés face aux critiques et aux rancunes historiques, ce repositionnement incarne le retour d’une Juventus fière, pragmatique et fidèle à son ambition : se concentrer sur sa propre grandeur, sans plus servir de tremplin économique à ses adversaires.

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