Ligue 1

OM : à quoi faut-il s’attendre avec Igor Tudor ?

Igor Tudor a organisé son premier entraînement lundi dernier. Il dirigera son premier match de l’OM le 13 juillet prochain en amical. Après avoir regardé certains matches du Hellas Vérone de la saison passée, on sait à peu près qu’elles sont ses préférences.

Par Constant Wicherek
3 min.
Igor Tudor lors de sa présentation avec l'OM @Maxppp

Mardi dernier, Pablo Longoria, le président de l’Olympique de Marseille, a présenté son nouvel entraîneur, Igor Tudor. Nouvel entraîneur, oui, parce que le précédent, Jorge Sampaoli, avait décidé de claquer la porte à cause de désaccords importants avec sa direction concernant les aspirations du club. Avec l’Argentin, on savait à quoi s’en tenir. Mais qu’en est-il avec le Croate ?

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Pour espérer observer quelque chose d’à peu près cohérent, il ne faut pas remonter loin. En effet, il a effectué la quasi totalité de la saison avec l’équipe du Hellas Vérone et pu montrer un petit peu ce qu’il imaginait du football. On a d’ailleurs eu quelques élément grâce à Longoria en conférence de presse quand il a dressé le profil des milieux de terrains désirés : des harceleurs.

Une priorité pour la défense à trois

Ce qui ressort, de prime abord, en plus des déclarations de ses anciens joueurs, c’est qu’il demande à ses joueurs d’intenses efforts. On peut le voir notamment au niveau du pressing. Quand Jorge Sampaoli demandait à ses éléments de presser en nombre, dans certaines zones, Tudor imagine lui plutôt un marquage individuel dans le camp adverse. Ce qui demande, évidemment une grosse débauche d’énergie.

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Au niveau du système, même s’il a expliqué que ce n’était pas cela qui faisait gagner un match, il est plutôt adepte d’une défense à trois. Un 3-4-3 ou un 3-4-2-1 qui bascule, en phase défensive dans une défense à cinq pour plus de solidité. Le rôle de piston étant absolument primordial. Mais une autre chose ressort surtout de ses idées : le jeu -très- direct.

Jouer entres centraux ? Peu lui chaut

Pour Tudor, visiblement, il ne faut pas conserver le ballon trop longtemps dans son camp. Contrairement à ce qu’on a pu voir avec Jorge Sampaoli, à la limite de la caricature parfois d’ailleurs. Les défenseurs centraux usent souvent de longs ballons, voire trop parfois, pour chercher rapidement les attaquants puis les joueurs de cotés qui plongent dans les espaces. Un style très direct donc.

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Alors, forcément, on retrouve beaucoup de situations de un contre un dans le jeu prôné par l’ex-défenseur de la Juve. En outre, il semble demander à tous ses joueurs d’apporter des solutions vers l’avant. Il arrive donc parfois de voir le central gauche, ou le droit, se projeter et offrir des solutions au porteur de balle en position offensive. Mais, nécessairement, ce style semble comporter quelques défauts.

Le risque des équipes de transition

Pour commencer, l’OM affronte souvent des blocs bas, ce qu’on a finalement peu vu lors de la saison passée contre le Hellas Vérone. Ce jeu très direct pourrait donc rapidement se retrouver problématique. Mais ce n’est pas tout. Avec toutes ces courses vers l’avant et le pressing individuel des dix joueurs de terrain, le risque de se faire transpercer en contres est immense, encore plus quand on connaît certaines équipes de Ligue 1.

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Certes, l’année passée, Giovanni Simeone et ses coéquipiers ont marqué beaucoup de buts, mais ils ont aussi vu trembler leurs propres filets de nombreuses fois. Quand on regarde le Hellas, le style est alléchant, mais semble difficilement adaptable à l’OM. À moins que Tudor dispose d’autres belles idées dans son chapeau… et surtout de joueurs capables de supporter toute cette débauche d’énergie.

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