À la découverte d'Amine Ichalalen, ancien espoir du MHSC qui veut retrouver la lumière

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Amine Ichalalen se confie pour FM @Maxppp

Tous les dimanches, Foot Mercato enfile son costume de dénicheur de talents pour présenter un jeune joueur. Cette semaine, partons à la découverte d'Amine Ichalalen, ancien grand espoir de Montpellier qui rêve toujours de faire carrière.

Un coup du sort. Pour Amine Ichalalen, le football est un peu arrivé par hasard dans sa vie. Poussé par sa mère à pratiquer du sport, il s'est essayé au judo. Mais après deux mois, il a arrêté, pas vraiment emballé par cette discipline. Le jeune garçon a donc tenté de tâter le cuir par la suite. Et cette fois-ci, la magie a opéré. Dans son élément, il a débuté au Nîmes Olympique à l'âge de 4 ans. Là encore, le footballeur a une révélation. «Un jour, on a fait un plateau lors de ma première saison et notre gardien s'est blessé. Du coup, notre entraîneur nous a demandé qui voulait aller aux cages. Je me suis porté volontaire et ça s'est très bien passé. J'ai fait quelques arrêts. J'ai aimé me jeter à terre, avoir des gants».

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Désormais dans le cages, celui qui a pour modèles Manuel Neuer et Fabien Barthez a continué son petit bonhomme de chemin tout en pratiquant le hip-hop. Chez les Crocos jusqu'à ses 11 ans, il a quitté ensuite le club en cours de saison pour rejoindre un voisin, le Cheminot Nîmois. L'année d'après, il a évolué à Arles-Avignon avant de taper dans l'œil de plusieurs clubs en 2014. Outre Bastia et Marseille, qui voulaient lui faire passer des essais, l'OL, le LOSC, Bordeaux et Nice souhaitaient, eux, le faire signer. Mais tout ce joli petit monde avait été devancé par Montpellier. «Plusieurs clubs me voulaient mais j'ai choisi le MHSC et la proximité. J'avais 14 ans à ce moment là, c'était un aboutissement de rejoindre ce club», nous avoue-t-il.

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Le début d'un rêve à Montpellier

«Les deux saisons U14 et U15, ce sont les années où les jeunes talentueux commencent à signer des contrats ANS avec leur club. Je voyais mes amis du pole d'Aix signer et savoir où ils allaient jouer en U15. Moi, je ne savais pas. Et finalement, l'année en U15 est celle où j'ai le plus explosé. Tout est arrivé d'un coup pour moi. C'était incroyable. J'ai signé un contrat aspirant de trois ans au MHSC puis un contrat stagiaire de deux ans». Même si le portier concède que cela lui a fait "bizarre" de passer de Nîmes à Montpellier quelques années plus tard, il a su trouver une vraie famille et créer de jolis souvenirs au sein du club de la Paillade.

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«J'ai aimé le côté familial de Montpellier. Ils insistent beaucoup là-dessus et on s'y sent bien. Ici, je suis aussi tombé sur de très bons coaches, notamment mon entraîneur des gardiens Julien Gibert. C'est lui qui était venu me chercher à Arles d'ailleurs. Je l'ai eu de U16 jusqu'à ma dernière année à Montpellier. Il m'a vraiment formé et il a fait de moi le gardien que je suis aujourd'hui. Enfin, je retiens les nombreux trophées gagnés. Durant ces 5 années, j'ai gagné un titre chaque saison. J'ai remporté la Gambardella où nous avons vécu une sacrée expérience au stade de France, le championnat de France U19 et j'ai joué la Youth League, où nous avons atteint les 1/8es de finale».

Plusieurs trophées puis des déceptions

Des moments forts pour Ichalalen qui a quitté les Héraultais en 2020. Le cordon n'a pas été évident à couper. «Au bout d'un certain temps, je m'attendais à avoir un contrat professionnel et il n'est pas venu. Apparemment, je n'entrais pas dans les plans du club. Ils venaient de faire signer un gardien, Dimitry Bertaud, qui avait le même profil que moi. Eux, voulaient un gardien beaucoup plus grand (...) Ce n'est pas un regret puisque j'ai quitté le club malgré moi. On ne m'a pas trop laissé le choix. Je suis juste un peu déçu. Après avoir fait toutes mes classes là-bas, tout gagner, je m'attendais peut-être à mieux. C'est le foot».

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Ensuite, direction le Maroc pour le gardien qui s'était entraîné plusieurs fois avec le groupe pros du MHSC. «J'avais eu des propositions en D2 espagnole et quelques clubs en CFA. Mais j'ai opté pour le Maroc. Le fait d'évoluer en première division, je me disais que ça allait être beaucoup plus regardé comme les matches sont télévisés et que c'est un championnat suivi. J'étais aussi international U23. Je devais participer au Tournoi de Toulon mais ça ne s'est pas fait en raison du covid. J'ai rejoint un club qui me voulait. Je m'entendais bien avec le coach. Mais après son départ, ça ne s'est pas bien passé avec son successeur. Je suis passé de gardien numéro un à numéro trois. J'ai cassé mon contrat là-bas en fin de mercato et je me suis retrouvé sans club durant six mois».

Revenir sur le devant de la scène

Puis, une main s'est tendue durant cette période compliquée. «Je suis toujours resté en contact avec Julien Gibert, qui m'a toujours aidé. Dès qu'il a appris ma situation, il m'a proposé de venir m'entraîner avec Montpellier surtout qu'il gère un gardien que je connais et avec lequel j'ai toujours eu de bonnes relations. Ils avaient aussi pas mal de blessés donc ça les arrangeait. C'était le bon moment pour revenir». Malgré tout, Amine Ichalalen avait un gros manque quand venait le week-end et les rencontres. «L'adrénaline qu'on ressent avant un match et le sentiment d'appartenir à une équipe et d'être important pour elle, ça m'a manqué». C'est ainsi qu'il a saisi une opportunité de se relancer au mois de janvier.

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«Mon cousin a eu le contact du club de Beaucaire. Ils avaient perdu un gardien et du coup ça s'est fait naturellement. Au début, je ne vous cache pas que je n'étais pas très chaud. Mais je n'avais rien à perdre. J'y suis allé et je ne regrette pas du tout. Je me régale là-bas, il y a une bonne ambiance. Tout ça m'avait manqué. J'ai vite retrouvé mes repères». Gardien explosif dont les forces sont le jeu au pied et la lecture de jeu selon lui, Ichalalen se prépare pour un nouveau challenge. «Je suis ouvert à tout, la France comme l'étranger. J'aimerais au minimum évoluer en National. Le tout est d'avoir un bon projet. Je n'ai pas encore 23 ans, je veux jouer. Je dois passer par une étape intermédiaire avant de viser plus haut, mais si un projet se présente je ne dirais pas non». Encore plus si c'est Montpellier. «Bien sûr que j'y retourne», nous avoue un Amine Ichalalen plus déterminé que jamais à faire carrière.

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