Serie A

Bologne : les débuts très difficiles de Jonathan Rowe

Poussé vers la sortie par l’OM et transféré à Bologne, l’Anglais s’en sort-il en Serie A ? C’est mitigé…

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Jonathan Rowe à Bologne @Maxppp

Une saison et puis s’en va. Recruté par l’Olympique de Marseille en 2024 sous la forme d’un prêt, Jonathan Rowe avait été transféré définitivement chez les Olympiens en échange de 16 M€ environ. Mais l’ailier anglais de 22 ans n’a pas fait long feu sur la Canebière. Après 3 buts et 4 passes décisives en 31 matches, Rowe était poussé vers la sortie dès le début du mercato estival 2025. Son altercation avec Adrien Rabiot à l’issue de Rennes-OM a fini par précipiter son départ à Bologne. Marseille a d’ailleurs bien négocié cette revente puisque le club dirigé par Pablo Longoria a récupéré 19,5 M€ dans cette opération, et bénéficiera de 10% sur une future revente.

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Toujours pas décisif

De son côté, Rowe se disait satisfait d’avoir rebondi en Émilie-Romagne. «Je suis très heureux d’être ici. Pour moi, c’est une étape importante dans ma carrière. Je suis ambitieux, j’ai hâte de m’impliquer. Tout le monde dans l’équipe est très fort, ils m’ont bien accueilli et m’ont aidé à m’intégrer (…) C’est un football très différent du football anglais et français. J’ai été surpris et impressionné par l’ambiance au Dall’Ara. J’ai vu tellement de passion. Je veux créer de merveilleux souvenirs ici avec l’équipe et les supporters.» Mais aujourd’hui, où en est l’ancien Marseillais ? Commençons par le bilan comptable.

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Rowe a participé à sept matches (0 but, 0 passe décisive) sur les onze disputés par son équipe depuis son arrivée. Et l’Anglais est loin d’être un titulaire. En sept apparitions, il ne compte que deux titularisations (1 en Serie A, 1 en Ligue Europa) et un temps de jeu moyen de 31 minutes par match. Le 1er octobre dernier, son entraîneur, Vincenzo Italiano, dressait un premier bilan après la première titularisation de Rowe face à Lecce. «Je ne sais pas à quoi vous vous attendiez. J’ai apprécié sa première mi-temps à Lecce. Il a besoin de temps pour s’adapter et je ne m’attendais pas à mieux que ce que j’ai vu. Je pense que dans quelques semaines, il marquera des buts, perdra moins de ballons et améliorera la qualité de son jeu».

Remplacé 22 minutes après son entrée en jeu

Depuis, Italiano a dû se mettre en retrait, victime d’une pneumonie (il est sorti de l’hôpital il y a quelques jours) et a été remplacé par son adjoint, Daniel Niccolini. Et ça ne s’est pas arrangé. Le 26 octobre dernier, Rowe a vécu une sale soirée. Entré à la 64e minute du match contre la Fiorentina (2-2), il a été remplacé vingt-deux minutes plus tard (86e). Au moment de voir son numéro s’afficher, l’Anglais a clairement affiché son mécontentement : gestes de déception ostentatoires, retour vers le banc la tête baissée, visage renfrogné et coup de pied dans un ballon placé au bord du terrain qui a fini dans les tribunes. «Il n’est pas toujours facile de se mettre dans la tête des joueurs. À ce moment-là, on a senti qu’il fallait faire ce choix : nous en parlerons certainement demain», avait déclaré Niccolini à l’issue de la rencontre. Depuis, Rowe n’a pas participé au dernier match de Serie A face au Torino (0-0). Mais tout n’est pas perdu. Il Corriere dello Sport fait savoir dans son édition du jour que Jonathan Rowe pourrait avoir une nouvelle chance de briller à l’occasion du match contre Parme, dans deux jours.

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La raison ? L’ailier argentin Benja Dominguez n’a pas été bon face au Torino. « Avec le recul, on a l’impression que Bologne a joué les 28 dernières minutes à dix. Entre son entrée en jeu et le coup de sifflet final, Benjamin Dominguez a peu contribué à l’équipe », écrit le journal qui se demande bien si l’absence de Rowe lors du dernier match est due à une volonté de remettre Dominguez en selle ou une punition suite aux bouderies de l’Anglais lors de son remplacement à Florence. Néanmoins, le journal assure que Rowe a vraiment une carte à jouer malgré ses débuts poussifs. « Rowe aura peut-être besoin d’un encadrement plus rigoureux pour progresser. C’est un problème, mais il ne faut pas oublier que Bologne a besoin de Rowe, pas tant pour rentabiliser un investissement de vingt millions d’euros, mais parce qu’il possède le potentiel technique et physique pour devenir un autre Ndoye sur le flanc gauche, même si le Suisse est plus défensif que l’Anglais. » À Rowe de jouer !

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