Premier League

Fernando Torres ou la malédiction des entraîneurs de Chelsea

Ancelotti, AVB, Di Matteo : ces trois entraîneurs ont tous été limogés de Chelsea. Avec en filigrane une même cause, Fernando Torres.

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Chelsea FC Fernando José Torres Sanz Maxppp

Ranieri, Mourinho, Grant, Scolari, Ancelotti, Villas-Boas et Di Matteo, la liste des entraîneurs virés par Roman Abramovitch s’est allongée hier au petit matin. Le propriétaire russe de Chelsea est-il si exigeant qu’aucun coach ne peut lui résister sur la longueur ? Depuis janvier 2011, c’est plutôt d’un joueur dont il faudrait se méfier : Fernando Torres. Plus que jamais, c’est le recrutement de l’attaquant espagnol pour 58 M€ qui est la cause des tourments de ceux qui s’assoient sur le banc de touche de Stamford Bridge.

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Oui, Torres est un oiseau de mauvais augure. Carlo Ancelotti ? Il a bien tenté d’aligner la paire Drogba-Torres, le rendement de l’Espagnol a été insignifiant avec un seul but marqué. Résultat : limogé. André Villas-Boas, lui, devait lancer la révolution et faire de Torres son fer de lance. Au final, il ne marquera que deux buts en Premier League sous l’ère du Portugais. De plus en plus contesté, Fernando Torres prenait de plus en plus souvent place sur le banc, au grand désarroi d’Abramovitch. Les 58 M€ dépensés ne pouvaient pas être si vite devenus obsolètes ! AVB écarté, c’est Di Matteo qui pouvait tenter sa chance.

Mais la victoire en Ligue des Champions restera dans les mémoires comme celle des grognards Terry, Lampard et surtout Drogba, préféré à l’Espagnol sur le front de l’attaque. Enfin libéré de l’emprise de l’Ivoirien après son départ à Shanghaï, Torres espérait vivre sa meilleure saison. Mais voilà, après des débuts prometteurs, il a de nouveau affiché ses limites. Manque d’efficacité face au but, impact trop faible dans les duels et un déficit de confiance inquiétant. Résultat, Di Matteo l’a mis sur le banc contre la Juventus Turin. Un désaveu que Roman Abramovitch n’a pas apprécié. Mettre Torres sur le banc de touche, c’est mettre les pieds au bord de la falaise.

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La nomination de Rafael Benitez ne doit ainsi rien au hasard. Rejeté par les fans, qui avaient prévenu que ce choix ne les satisferait pas, l’entraîneur ibérique débarque avec la mission de refaire de Torres l’incroyable attaquant qu’il était à Liverpool. Là-bas, c’est Benitez qui l’avait façonné. « Rafa a été le coach le plus important de ma carrière. Il est le seul qui a su comment me faire progresser », déclarait même Torres. Pour le buteur espagnol, Benitez représente aujourd’hui la dernière chance de s’imposer à Chelsea. Car même Abramovitch commence à perdre patience. À l’issue de la saison, ce ne sont plus les coaches qui payeront pour l’inefficacité de Torres mais bien le principal intéressé. Car derrière, c’est la silhouette du goleador Falcao qui se dessine.

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