Ligue 1

OL : Frédéric Antonetti prend la défense de Paulo Fonseca

Par Chemssdine Belgacem
2 min.
Le coup de sang de Paulo Fonseca contre Benoît Millot @Maxppp

Depuis plusieurs jours, tout le football français ne parle que de ça. Dans un contexte où l’arbitrage français est trop souvent pris pour cible ces dernières semaines, Paulo Fonseca est assurément allé trop loin dimanche dernier. Lors d’une fin de match sous haute tension face à Brest, le coach de l’OL s’est laissé emporter par ses émotions. Ces dernières l’ont poussé à s’emporter violemment contre Benoît Millot, qui est juste allé consulter la VAR suite à une situation litigieuse dans la surface des Gones. L’entraîneur portugais a même failli franchir la limite de l’agression physique mais s’est arrêté un front-contre-front déjà suffisamment violent pour que toute la planète du football français s’insurge contre son geste. Et même si le mea-culpa de Fonseca ne devrait pas lui permettre d’éviter une lourde sanction, certains observateurs peuvent trouver des circonstances atténuantes à l’ancien coach du LOSC. C’est le cas de Frédéric Antonetti. Ancien entraîneur respecté de Ligue 1 pour son franc-parler, l’actuel directeur technique du SC Bastia a développé son point de vue sur l’acte fou de Fonseca et a tenu à prendre un peu la défense de l’un de ses successeurs au LOSC dans les colonnes de L’Equipe :

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Entraîneur est un métier où tu es seul, quelle que soit l’importance de ton staff. Et dans lequel tu es tributaire des autres : les joueurs, le président, le staff, les médecins, l’arbitre, autant de personnes pour lesquelles la pression n’est pas la même que celle de l’entraîneur. (…) Ce trop-plein de pression et de responsabilité peut entraîner des réactions démesurées quand un coach est confronté à l’injustice. Un entraîneur qui s’investit - et je sais que Fonseca en fait partie - ne pense qu’à cela 24 heures sur 24, il délaisse sa vie privée, il est obsédé, certains sont suivis par des psychologues. Il est très seul et mille fois plus sous pression qu’un arbitre. Donc quand le travail d’une semaine peut être détruit en une seconde, oui, ça peut exploser. J’étais sanguin, c’est vrai, mais je savais m’arrêter. Fonseca, lui, est allé un peu loin. Au-delà des risques de ce métier, deux autres facteurs ont dû le pousser à s’emporter. Déjà, il sort d’un échec à l’AC Milan et ça, c’est très dur de s’en remettre. Inconsciemment, cela a dû jouer. Après, le contexte lyonnais semble étrange de l’extérieur. La pression y semble démesurée et pas forcément justifiée. Ça a l’air très compliqué et pas très stable là-bas. Combien d’entraîneurs le propriétaire a-t-il déjà utilisés ?» Un point de vue intéressant.

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