La version de l'OM sur les incidents de l'Olympico
Après un violent jet de bouteille sur le milieu marseillais Dimitri Payet, le choc de la 14e journée entre l’OL et l’OM a finalement été interrompu dès la quatrième minute de jeu puis définitivement arrêté, dimanche, au Groupama Stadium. Un triste dénouement faisant suite à plus de deux heures de tergiversations, de désaccords et d'annonces contradictoires sur la reprise du match. Après la LFP, Ruddy Buquet, la préfecture ou encore Jean-Michel Aulas, voici la version du club marseillais.

Plus de deux heures d'attente, d'incompréhension, de tergiversation au Groupama Stadium... Pourtant, dimanche soir, dès la 4ème minute de jeu, Ruddy Buquet, l'arbitre de la rencontre, renvoyait les 22 acteurs du choc entre l'OL et l'OM aux vestiaires. Et pour cause, s'apprêtant à tirer un corner, Dimitri Payet recevait en plein visage une bouteille d'eau. Mais que s'est-il passé ensuite dans les couloirs ? Pour l'OM, le discours reste le même. Interrogé sur Prime Video à l'issue de cette soirée honteuse, Pablo Longoria martelait que l'arbitre n'a jamais souhaité reprendre la rencontre et le club olympien conserve d'ailleurs cette version ce lundi.
Selon les dernières informations révélées par RMC Sport, à l'issue de la réunion tenue entre l'arbitre du match, les deux présidents et un joueur de chaque équipe (nldr : Steve Mandanda a pris la place de Dimitri Payet, qui portait le brassard de capitaine, car le milieu marseillais n'était pas apte psychologiquement à représenter les siens), le portier de l'OM pensait alors que Ruddy Buquet ne pourrait pas décider de reprendre le match pour des raisons sportives, mais avait malgré tout le sentiment qu'il était sur le point de céder face pressions exercées sur son choix originel. Sans le dire publiquement, on comprend ici que l'OM vise subtilement cette annonce du speaker annonçant la reprise de la rencontre alors que la réunion se poursuivait et qu'aucune décision n'avait été officiellement prise.
L'OM évoque des pressions mises sur l'arbitre !
Si les Phocéens gardent cette position sur la fermeté de Ruddy Buquet de ne pas reprendre, ils reconnaissent malgré tout qu’il y a tout de même eu «un certain flottement, voire un doute dans les esprits» rapporte ainsi RMC Sport. Symbole de cette incertitude, Pablo Longoria est d'ailleurs venu prévenir ses joueurs qu'il fallait «se tenir prêt, au cas» où alors que la réunion se poursuivait. Une hypothèse entrainant alors de vives réactions au sein du vestiaire olympien. À ce titre, l'idée que le match reprenne après ses graves incidents a «effaré» les joueurs marseillais, définis comme «incrédules» selon un proche du groupe.
«On ne va pas reprendre un match à 22h30 ! Et sans notre capitaine et meilleur joueur !», ont ainsi lancé certains joueurs. Sur les images diffusées par Prime Video, on aperçoit d'ailleurs Alvaro, Guendouzi et Rongier sortir du vestiaire pour comprendre si l’idée d'une reprise était réelle, et si oui, pourquoi. De son côté, Jorge Sampaoli s’est dit «dégoûté» et attendait, avant tout, que Ruddy Buquet vienne dans le vestiaire marseillais pour prendre conscience de l'état psychologique de Dimitri Payet. Quoi qu'il en soit, l'OM n'était pas prêt mentalement pour reprendre et regrette même «certaines pressions», précise RMC Sport.
Ainsi, d'après plusieurs sources proches du camp marseillais, l'arbitre aurait reçu de nombreuses pressions notamment sur le fait de se rendre responsable de possibles incidents à la sortie du stade s'il décidait de ne pas reprendre le match. Au même titre que les problèmes d'ordre public qui avait été soulevé suite à l'interruption de la rencontre entre l'OGC Nice et l'OM, le Préfet et les dirigeants lyonnais avançaient donc cet argument pour amener l'arbitre à reprendre cette rencontre. Mais le temps n’a pas de temps pour le temps rappelait un certain Thierry Henry, acteur aux premières loges de cette triste soirée, et au fil des minutes le stade se vidait rendant l'argument de la sécurité publique inaudible. Une chose est sûre du côté de l'OM, Ruddy Buquet n'a jamais ordonné la reprise de ce choc avorté.