OM : Roberto De Zerbi tord le cou à ses détracteurs
Le nul contre Toulouse et le turnover observé n’ont pas plu à tout le monde. Roberto De Zerbi n’a pas vraiment apprécié une remarque sur le sujet et l’a bien fait savoir.
Roberto De Zerbi est arrivé avec le sourire en conférence de presse. Il a répondu aux premières questions d’un ton léger, et finissant avec cette même souplesse, se permettant quelques échanges sympathiques avec la presse, par exemple lorsqu’elle lui demande s’il se voit à long terme à Marseille. «Pourquoi vous voulez que je m’en aille ?» s’amuse-t-il. Mais au beau milieu de cette intervention médiatique, à la veille d’un déplacement risqué du côté de Lille (vendredi, 21h), le coach italien n’a pas aimé une remarque sur son turnover et le fait d’avoir mis sur le terrain 20 joueurs différents en 3 matchs (Nice, Newcastle, Toulouse). Lors de ce dernier match, les Phocéens n’ont pas obtenu le résultat escompté pour concéder un nul frustrant (2-2) dans les dernières secondes au Vélodrome… sur une touche.
« On a 35 jours et 11 matchs en janvier (en débordant sur février) ! Si je ne donne pas la possibilité de suivre la logique en fonction de ce que je vois… Est-ce que vous pensez qu’on arrive avec 12 ou 13 joueurs en janvier pour rester compétitif ? », interroge-t-il, visiblement touché par la question qu’il a pris pour une critique de son travail. Pourquoi vous ne parlez pas de la rotation quand De Lang par exemple fait un grand match à Nice et vous ne dîtes pas qu’il s’agissait d’une bonne décision de faire tourner ?, poursuit le technicien. On ne peut que juger le résultat. On est dans une situation où on a beaucoup de blessés donc il faut faire tourner. Après les choix… parfois, on fait des erreurs. C’est l’après-match qui nous donne la réponse.» De Zerbi souhaite concerner un maximum de monde, en limitant les risques de blessure pour l’individu et déséquilibre collectif.
«Je sais que janvier sera un mois déterminant»
«Balerdi ou Vermeeren ont joué deux fois 90 minutes… après avoir joué en sélection. Tu essayes de gérer les joueurs sans les mettre dans le risque. J’essaye toujours d’aligner la meilleure équipe possible, en fonction de la forme de chacun, y compris les jeunes. Bakola a mérité de jouer contre Newcastle mais ne pouvait pas jouer après car il s’est blessé au mollet. Un jeune de 17 ans qui fait un match de ce genre a besoin de plus de temps pour digérer et faire passer le bruit autour de lui», argumente l’Italien. Il revendique sa méthode qui selon lui permettra à l’OM de pouvoir rester compétitif sur toute la durée d’une saison. Il sait aussi qu’un mois de janvier dantesque l’attend, lui et ses hommes, et qu’il marquera un tournant dans cette saison.
«Moi, je veux jouer et lutter dans toutes les compétitions. Je veux poursuivre notre chemin en Ligue des Champions. Je sais que janvier sera un mois déterminant car on aura PSG et Lens en championnat, la finale du Trophée des Champions, deux matchs de Ligue des Champions. Pour y arriver, il faut y penser avant. On n’allume pas juste la lumière. Il faut savoir gérer les joueurs sans causer trop de dommages. Je sais que Vermeeren joue bien. Je m’en rends compte, mais les choix il faut les faire avant.» Certes, sa gestion de l’effectif peut parfois affaiblir la qualité de l’équipe qui démarre un match mais c’est un choix assumé, d’autant qu’il estime avoir suffisamment de bons joueurs pour se permettre de faire reposer certains cadres quand bon lui semble.
«Les gens sont de mauvaise foi»
«Quand Robino (Vaz) est titulaire à Metz (3-0), Gouiri et Aubameyang sont sur le banc. À Auxerre (1-0), on n’a pas Paixao et Greenwood ensemble. Greeenwood contre Toulouse en première mi-temps, il vous a plu ? Il était bien physiquement ? Ce n’était pas le joueur habituel. J’aurais pu dire qu’il avait besoin de repos physique et mental. Mental, c’est aussi être habitué à jouer tous les trois jours. J’essaye de garder tous les joueurs dans le groupe et de faire les choix les meilleurs. Quelqu’un m’a critiqué pour Bakola en le faisant jouer seulement pour un coup de génie ! Les gens sont de mauvaise foi. J’ai pris un risque mais pensé, mesuré. Il n’a que 17 ans et je pense avoir plus de vécu pour lancer les jeunes. J’en ai lancé des plus jeunes encore. Et je commets aussi des erreurs, je ne suis pas infaillible». Une réponse qui mérite d’être claire.
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