Ligue 2

Stade de Reims : Jean-Pierre Caillot sort du silence après la terrible relégation en Ligue 2

Battu par le FC Metz lors des barrages jeudi soir, Reims retrouvera la Ligue 2 la saison prochaine. Chahuté par les supporters pour sa gestion du club, Jean-Pierre Caillot se défend.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Jean-Pierre Caillot, le président de Reims @Maxppp

Il y a encore quelques semaines, le Stade de Reims ne s’attendait sans doute pas du tout à occuper cette terrible place, celle de barragiste de Ligue 1 battu par le 3e de Ligue 2. Au terme d’une double confrontation particulièrement tendue contre le FC Metz, les Champenois ont fini par abdiquer après prolongation lors du match retour dans leur antre de Delaune (1-1, 1-3 a.p.). Le constat est sans appel. Reims retrouvera la deuxième division la saison prochaine qu’il avait quitté il y a déjà 8 ans maintenant. Au coup de sifflet final, les supporters ont affiché leur colère et accusent la direction d’avoir affaibli l’équipe en pleine saison avec les départs de Munetsi et Agbadou à Wolverhampton pour 20 M€ chacun.

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«C’est toujours facile de réécrire l’histoire après, se défend Jean-Pierre Caillot dans les colonnes de L’Equipe ce samedi. Le choix du coach de l’été dernier (Luka Elsener, ndlr) et le fait qu’il a fallu s’en séparer, donc ça, c’est évidemment un échec. Sur le cas Marshall Munetsi. (…) Quand tu discutes toute la nuit avec le joueur et qu’il souhaite aller vivre son rêve alors que cela fait cinq ans et demi qu’il est irréprochable, tu ne peux pas l’en priver. Il me considère comme son père, donc cela a été douloureux pour moi, mais je ne peux pas regretter de l’avoir laissé vivre son rêve. Je n’ai pas de regrets humainement parlant. Accessoirement, cela ne fait pas de mal aux finances du club.»

Caillot : «le club n’est pas en péril»

Le président rémois a sans doute mis le doigt dessus. La crise des droits TV, dont il est en partie responsable en tant que président du collège des présidents de Ligue 1 et principal soutien de Vincent Labrune à la tête de la LFP, a mis beaucoup de clubs dans le rouge. Il a fallu vendre de nombreux actifs pour renflouer les caisses. L’équipe a perdu certains de ses meilleurs joueurs et s’est retrouvée à jouer le bas du tableau. Sans jamais être dans les trois derniers durant la saison, Reims a craqué au pire des moments. Il va falloir repartir en Ligue 2 mais avec un budget revu à la baisse et des joueurs qui partiront vers d’autres cieux à commencer par Yehvann Diouf, Valentin Atangana, Cédric Kipré, Junya Ito, Keito Nakamura ou encore Teddy Teuma.

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«Avec tout ça mis bout à bout (les ventes de Munetsi, Agbadou mais aussi de Richardson à la Fiorentina l’été dernier pour 9 M€), on a de quoi faire le budget. Et bien sûr, certains joueurs disposent d’un bon de sortie et si on obtient ce qu’on souhaite, on les laissera partir. Sinon, ils resteront avec nous et ils sont budgétés pour ça. Aujourd’hui, sur l’aspect financier, le club n’est pas en péril», rassure le président rémois. Il ne devrait pas y avoir de grosses coupes budgétaires à le croire. Reste à savoir avec quel effectif et quel entraîneur le club repartira en début de saison prochaine. Une entrevue doit avoir lieu prochainement avec Samba Diawara, l’ancien adjoint promu en février dernier, qui n’aura donc pas réussi à se maintenir en Ligue 1.

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