Ganso explique les raisons de son échec à Amiens

C'était l'une des sensations du mercato d'été 2018 en Ligue 1. Le 31 août, à la surprise générale, Amiens parvenait à attirer Paulo Henrique Ganso (29 ans), ancien grand espoir du football brésilien, en grande difficulté au FC Séville à l'époque, via un prêt avec option d'achat. Ses premiers pas laissaient imaginer des lendemains heureux. «C'était un choix de dernière minute, lors du dernier jour du mercato, en fin de journée. Comme je ne jouais pratiquement pas à Séville, je me suis dit : "je vais là-bas, pour jouer"», a-t-il raconté au cours d'un entretien accordé à Esporte Espectacular au Brésil.

Quelques semaines plus tard, en octobre, l'international auriverde (8 sélections) se disait même prêt à s'inscrire dans la durée chez les pensionnaires de la Licorne. Mais après 12 apparitions et 2 passes décisives en Ligue 1, tout a changé. Début décembre, le gaucher ratait un déplacement à Guingamp. Un signe annonciateur de son futur départ, qui intervenait finalement en janvier. Le natif d'Anandineua donne ses raisons. « Mais j'ai connu deux situations personnelles compliquées, dont je ne voulais pas parler, mais parfois, c'est mieux de parler pour que les gens comprennent un peu mieux», a-t-il démarré avant de poursuivre.

La raison de son échec à Amiens dévoilée

«Ma fille a eu un problème de santé. Et quand tu vas dans un pays dans lequel tu ne maîtrises pas la langue, que tu ne peux pas raconter à l'hôpital ce qui arrive réellement à ta fille, cela bouleverse l'équilibre de ta famille, en tant que père, pour ma femme aussi. C'est là que j'ai pris la décision de revenir au Brésil», a-t-il lancé, ému par les conditions de son retour et l'accueil des supporters de Fluminense, son nouveau club, à l'aéroport de Rio de Janeiro. «Ma réception ? C'était génial, parce qu'on ne s'attend jamais à un tel accueil. Cela te prend par surprise et t'émeut. Cela me rend très heureux. J'étais très ému», a-t-il lâché, espérant leur rendre leur affection sur le pré.

«Quand un supporter va au stade, c'est pour voir du beau football, un football différent. Et je crois que ma plus grosse qualité, c'est la vision du jeu, la possibilité de pouvoir trouver un partenaire en bonne position face au but avec une passe que personne n'attend, un dribble ou un but. Je crois que c'est ce que les spectateurs brésiliens veulent voir. C'est ce que j'espère pouvoir faire», a-t-il conclu. Fluminense n'attend que ça. Amiens, de son côté, regrette sans doute que les conditions n'aient pas été réunies pour que le coup sportif soit à la hauteur du coup médiatique dans l'opération Ganso.