Notes du match Ligue des Champions

RB Salzbourg - PSG : les notes du match

Le PSG a fait le boulot ce soir, en s’imposant 3-0 face au RB Salzbourg. Luis Enrique a pu compter sur un grand Achraf Hakimi, auteur de deux passes décisives.

Par La Rédaction FM
12 min.
Achraf Hakimi face à Salzbourg @Maxppp

Victoire obligatoire pour le PSG à Salzbourg en cette 6e journée de Ligue des Champions. C’est bien avec l’angoisse d’une élimination précoce que les Parisiens se rendaient en Autriche pour affronter l’une des pires équipes de la compétition, 32e au coup d’envoi avec 1 victoire et 4 défaites. Luis Enrique avait la pression ce soir, d’autant que la Ligue 1 ne sauve plus les apparences non plus depuis deux matchs. À Munich, l’Espagnol avait choisi Safonov à la surprise générale, mais c’est bien Donnarumma qui débutait cette fois-ci dans une équipe la plus classique possible ou presque. Fabian Ruiz prenait la place de Zaïre-Emery au milieu, et Ramos démarrait en pointe aux côtés de Barcola et de Lee.

La suite après cette publicité

La différence de niveau entre les deux formations s’est fait sentir dès les premières passes. Paris prenait le contrôle du jeu et faisait cavalier seul dans ce premier quart d’heure. Après plusieurs alertes dans sa surface (Barcola, Nunou Mendes), Schlager repoussait une première fois sur un tir puissant d’Hakimi, suivi d’une claquette sur la tête de Ramos (10e). Il s’employait encore sur cette tentative de Vitinha plein axe (12e), alors que Lee avait frôlé le cadre l’instant plus tôt (11e). Tout allait être une affaire de patience et de réussite. À ce moment de la rencontre, on ne se demandait pas si le PSG l’emporterait mais plutôt avec combien de buts d’avance sur un adversaire qui avait pris un cinglant 4-0 contre Brest.

Ramos titulaire et buteur, Doué entrée tranchante

Discret jusque-là, Ramos manquait une opportunité a prioi immanquable devant la ligne de but (24e). Son tir suivant était contré in extremis (29e) mais la troisième fut la bonne sur cette remise d’Hakimi face au but (0-1, 30e). Le PSG repartait au vestiaire avec une légère avance, sans avoir pu faire le break puisque Barcola prenait le dessus dans son duel avec Schlager mais son ballon finissait sa course à un cheveu du poteau gauche (38e). Les problèmes de finition faisaient encore défaut aux Parisiens. Cette fois tout de même, l’adversaire paraissait trop faible pour revenir (un seul tir à la pause). Donnarumma passait le temps à regarder ses partenaires dominer les débats, sans réussir à se mettre à l’abri… pour l’instant.

La suite après cette publicité

Classement live

Les Franciliens ronronnaient un peu plus en cette seconde période malgré quelques coups d’éclat qui n’aboutissaient pas (Lee 47e, Barcola 59e). Quelques pertes de balle faisaient parcourir un semblant de frisson. En face, Salzbourg parvenait très difficilement à atteindre les 20 mètres adverses, même en contre. Il n’empêche, Paris n’avait toujours qu’un but d’avance. La solution venait en partie du banc. Entré à la place de Ramos, Doué, lancé par Barcola dans la surface côté gauche, centrait en retrait pour Nuno Mendes, lequel finissait en force (0-2, 72e). Cette fois, le PSG tenait la victoire, avec un peu plus de marge encore puisque Doué concluait un joli une deux entre Hakimi et Lee (0-3, 85e), tandis que Schlager repoussait la balle de 4-0 de Barcola (87e). Avec ce succès bienvenu, le club de la capitale se relance et se replace au 24e rang au classement. Prochain rendez-vous en Ligue des Champions en 2025 face à Manchester City.

L’homme du match : Hakimi (8,5) : masterclass. Le Marocain a rendu une très bonne copie en terres autrichiennes. Il n’a cessé de se projeter vers l’avant, multipliant les courses et les actions dangereuses dans les derniers mètres adverses. Un véritable poison. Il a mis énormément de bons ballons pour ses attaquants et aurait même pu terminer avec bien plus que deux passes décisives - de la tête pour Ramos (30e) puis un amour de ballon en retrait pour Doué (85e) - si les Parisiens avaient été un peu plus adroits devant. Un récital offensif et derrière, il a aussi tenu son rang, n’étant jamais pris à défaut sur son côté.

La suite après cette publicité

Salzbourg

- Schlager (4) : auteur d’une grosse double parade d’entrée devant Hakimi puis Ramos (10e), le portier autrichien a multiplié les arrêts pour contenir des attaquants parisiens toujours aussi peu efficaces devant le but en première période. Une nouvelle fois abandonné par sa défense, il ne peut que s’incliner devant un Ramos seul au monde aux six mètres (30e). Tenant son équipe dans le match tant bien que mal en seconde période, il s’incline une seconde fois sur une superbe frappe de Nuno Mendes (72e). Battu une ultime fois par Désiré Doué, à nouveau trouvé seul (86e), il n’aura rien à se reprocher ce soir.

- Capaldo (2) : toutes les situations parisiennes sont passées par son côté. Face à un Barcola plus en jambes qu’à l’accoutumée en Ligue des Champions, il n’a pas existé. Imprécis sur ses quelques montées, il a complètement pris l’eau défensivement et a sûrement permis à l’ancien Lyonnais de reprendre confiance, même si ce dernier n’a pas su trouver la faille. Sur une action encore venue de son côté, il s’arrête totalement et laisse Nuno Mendes doubler la mise (72e).

La suite après cette publicité

- Dedić (3) : le capitaine de Salzbourg a vécu un match très compliqué. Dépassé sur chacun de ses un-contre-un, il est bien heureux de voir Gonçalo Ramos se déchirer totalement à cinq mètres des buts de Schlager (24e). Pas directement responsable sur les trois buts parisiens, il n’a rien fait pour les empêcher non plus. Ce latéral de métier repositionné dans l’axe de la défense centrale a montré à multiples reprises que ce poste ne lui seyait guère.

- Baidoo (3) : autoritaire, le Ghanéen a fait parler sa puissance physique, et c’est tout. À la ramasse tactiquement, il laisse Ramos s’échapper seul face au but sur l’ouverture du score parisienne. Solide dans les airs, il a fait ce qu’il a pu pour éviter le naufrage, mais ça n’a pas suffi et il a coulé comme le reste de son équipe en fin de rencontre.

- Guindo (4,5) : le meilleur autrichien sur la pelouse ce soir, sans que ce soit un exploit. Plus solide que le reste de ses coéquipiers, il a fait le job face à un Kang In-Lee timoré. Auteur d’un retour parfait devant Barcola (28e), il est battu quelques secondes plus tard par Hakimi, passeur de la tête, sur le premier but parisien signé Ramos (30e). Présent dans les duels (4/5 remportés), il a apporté quelques satisfactions dans son couloir.

- Bidstrup (4) : dépassé par l’agressivité parisienne, le Danois a souffert et s’est un peu caché. Précieux pour ressortir les quelques ballons récupérés par sa défense, sa qualité de passe a permis aux Autrichiens de reparti de l’avant par séquence. Bien trop peu suffisant pour inquiéter les hommes de Luis Enrique. Remplacé par Takumu Kawamura à la 81e minute.

- Gourna-Douath (3,5) : soirée difficile pour le Français devant la défense. Trop lent, imprécis techniquement, il n’a pas su peser sur le jeu. Averti à la 53e pour une vilaine faute commise sous les yeux de Mr. Oliver, il a subi la rencontre comme le reste de son équipe (8 duels perdus sur 12, 10 pertes de balles). Trop agressif même après son carton jaune, il est remplacé par Stefan Bajcetic à la 66e minute, pour éviter le pire. L’ancien des Reds n’a pas eu l’occasion de s’illustrer.

- Gloukh (3) : la principale menace offensive de cette équipe de Salzbourg est restée muette ce soir. Multipliant les ballons perdus (13), l’Israélien a montré sur quelques prises de balles qu’il en avait sous la semelle, mais c’est à peu près tout. Incapable de faire parler la poudre, il a manqué sa rencontre, même s’il n’a pas été aidé par ses coéquipiers. Remplacé par Aleksa Terzic à la 81e minute.

- Yeo (2) : navrant, l’ailier malien n’a rien réussi ce soir. Enchaînant les mauvaises décisions, il a rendu la soirée très facile à Nuno Mendes (aucun dribble réussi, 50 % de passes réussies). Perdant quasiment tous les ballons passés entre ses pieds (9 pertes de balle), il a été le marqueur du manque de qualité de cette équipe autrichienne. Remplacé par Bobby Clark à la 57e minute, transparent.

- Ratkov (2,5) : sevré de ballons à cause de l’ultra domination parisienne, le Serbe a dû être obligé de décrocher pour un peu toucher le cuir en (16 ballons joués). Absent des débats, sûrement contre son gré, il n’a jamais eu l’occasion de mettre en danger Donnarumma (0 tir). Remplacé par Adam Daghim à la 57e minute, pas beaucoup plus en vue.

- Nene (3,5) : joueur offensif le plus en vue côté Salzbourg, sans être vraiment brillant, il gâche la seule vraie occasion autrichienne de la première période. Parfaitement lancé en profondeur, il dévisse totalement sa frappe du gauche qui n’inquiète pas du tout Donnarumma. Seule vraie source de danger, le Malien a tout de même rapidement montré ses limites.

Paris Saint-Germain

- Donnarumma (5) : préféré à Safonov pour ce match européen ô combien important, l’Italien a vécu une soirée plus que tranquille. Difficile de lui attribuer une note tant il n’a rien eu à faire, si ce n’est quelques sorties loin de sa ligne. Nul doute qu’il aurait aimé au moins une ou deux frappes cadrées d’un joueur de Salzbourg, histoire de pouvoir se montrer un peu et faire taire les critiques à son sujet…

- Hakimi (8,5) : voir ci-dessus.

- Marquinhos (6) : le capitaine parisien aimerait sûrement que tous les matchs ressemblent à celui de ce soir. Face à une attaque de Salzbourg assez morne et peu dangereuse, le Brésilien a logiquement été au niveau, largement supérieur aux attaquants rivaux quand il a dû s’employer. Il s’est même permis de monter très haut sur le terrain pour participer à la construction du jeu et il a été de loin le Parisien à avoir touché le plus de ballons ce soir (142).

- Pacho (6) : très serein ce soir, lui aussi bien aidé par la supériorité parisienne, l’Equatorien n’aura probablement pas besoin de se doucher après le match puisqu’il n’a pas eu énormément de boulot. Toujours bien placé derrière, il a remporté ses duels, tant au sol que dans le jeu aérien, et a été très bon à la relance.

- Nuno Mendes (7) : le latéral gauche lusitanien a été plutôt bon ce soir. Un peu moins en vue offensivement que son pendant à droite il est vrai, il a tout de même été assez en vue et s’est même offert un but en deuxième période, arrivé en force dans la surface pour catapulter le ballon sous la barre. Très costaud défensivement lui aussi. Luis Enrique l’a sorti à la 83e pour le revenant Lucas Hernandez.

- Vitinha (7) : la plaque tournante du milieu parisien ce soir. Comme souvent d’ailleurs. Très participatif - toutes les attaques parisiennes commençaient par lui - il a donné l’impression de jouer dans un fauteuil. Il faut dire qu’il n’a pas vraiment été soumis à un pressing intense ce soir, et qu’il a donc pu distribuer les ballons assez tranquillement. Du grand Vitinha.

- João Neves (6,5) : le jeune Portugais a été assez intéressant dans l’entrejeu. Très à l’aise avec le ballon, on l’a senti un peu plus en confiance que lors d’autres matchs, et il a donc tenté un peu plus de gestes techniques ou de transmissions un peu plus compliquées. Avec brio, à chaque fois. Il s’est aussi projeté vers l’avant assez souvent, laissant de nombreuses traces de son talent et de sa qualité sur la pelouse de Salzbourg. On regrettera peut-être quelques moments d’absence, en deuxième période notamment, mais c’est finalement assez anecdotique.

- Fabian Ruiz (4,5) : même dans un contexte plutôt favorable, il a eu un peu de mal à briller sur la durée. Quelques actions de classe à signaler, comme ce caviar pour Barcola (38e) dont le Français ne profite pas, mais aussi des passes ratées et des séquences de jeu pendant lesquelles on ne l’a pratiquement pas vu. Pas de quoi faire taire ses détracteurs, en somme. Sorti à la 73e pour Warren Zaïre-Emery, qui a montré un visage très offensif.

- Kang-In Lee (4) : un des choix forts de Luis Enrique ce soir. Avec beaucoup de liberté de mouvement, le Coréen a alterné entre le côté droit de l’attaque et l’axe. Il n’y a pas de doutes, il a de la qualité technique, il sait jouer juste et ne perd pas beaucoup de ballons. Mais on regrette qu’il ait été un peu trop neutre avec le ballon, jouant un peu trop souvent en retrait, sans prendre de vrais risques et ralentissant parfois le jeu. Surtout que ce soir, c’était l’occasion idéale pour ajouter un peu de folie et de magie à son jeu.

- G. Ramos (5,5) : pas un match exceptionnel, mais il aura le mérite d’avoir fait trembler les filets pour la première fois de la saison. Quelques ratés qui montrent qu’il n’est pas encore à son meilleur niveau, avec une énorme occasion manquée alors qu’il semblait plus difficile de se louper que de la mettre au fond (24e). Il se refait tout de même quelques minutes plus tard, expédiant une bonne remise de la tête d’Hakimi au fond des filets (30e). Le Portugais aura aussi eu le mérite d’être généralement assez bien positionné dans la surface rivale. Il a laissé sa place à Désiré Doué à la 66e, auteur d’une passe décisive pour Nuno Mendes et d’un but. Rien que ça.

- Barcola (5,5) : plutôt mauvais dans les rendez-vous européens cette saison, le joueur formé à l’OL avait une belle occasion pour se refaire. S’il est vrai qu’il a réussi à faire des différences assez souvent entre les lignes, il a aussi été assez maladroit dans le dernier geste, que ce soit à la passe ou à la finition. Il gâche par exemple un bon ballon de Fabian Ruiz (38e). Mais il aura quand même été le Parisien le plus entreprenant et qui a fait le plus mal devant, et c’est déjà un pas en avant encourageant.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier