Ligue 1

Bordeaux : le coup de gueule de Cédric Carrasso

Cédric Carrasso et les Bordelais arrivent au bout d’une saison cauchemardesque, où rien n’est allé dans le bon sens. A sept journées de la fin, le portier international a fait le bilan, sous forme de remises en cause.

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Cédric Carrasso @Maxppp

« Aujourd’hui, je ne réfléchis pas du tout à un départ ». Dans un entretien accordé à L’Equipe, Cédric Carrasso a de nouveau affirmé son attachement aux Girondins de Bordeaux. Mais pas à n’importe quel prix. Et on ne parle pas là d’argent, mais plutôt d’état d’esprit. Car le portier international n’a aucune envie de revivre une saison du même tonneau que la 2010-2011. Il a d’ailleurs fait part de son ras-le-bol ;

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« Bordeaux a débuté un nouveau cycle en juillet dernier. Le problème, c’est que le train est passé huit fois à 8 h 15, à la gare, et on s’y est pointés huit fois à 8 h 30. C’est grave. Comment peut-on corriger ce manque de régularité ? En trouvant un stabilisateur. Oui, mais où ? Dans le jeu, les joueurs ? Je ne sais pas. Je suis très fatigué. Le classement m’a fatigué. Je n’ai pas l’habitude de jouer le maintien… Je n’en peux plus ! Je me languis que tout ça se finisse. Cette accumulation de deux ans, avec la Coupe du monde et les Girondins, m’a usé. J’aurais besoin de pas mal de vacances pour me vider la tête », lâche-t-il. Lui, l’un des rares Bordelais à avoir évolué à son véritable niveau, conteste par contre l’existence de clans pro-Pavon et pro-Tigana.

« Ce n’est pas vrai de dire qu’il y a des pro-Pavon. Tout va bien dans le vestiaire. C’est peut-être ça, le plus frustrant. Le seul truc, c’est qu’on ne fait plus de choses ensemble, comme fêter les anniversaires, par exemple. Il faudrait le refaire », raconte-t-il. Pas de clan donc, mais un groupe peu soudé et pollué par les contre-performances des uns et des autres. « Bordeaux n’a rien à envier aux autres sur le plan individuel. Mais sur celui du collectif, oui. Certains jeunes n’ont pas encore exploité tout leur potentiel, et les plus expérimentés n’étaient pas assez au top tous au même moment. Ils n’ont également peut-être pas assez fait pour les jeunes et les arrivants », pense Carrasso. Lucide et honnête, le gardien girondin s’offre donc un dernier coup de gueule avant les sept derniers matches de la saison. Avant de repartir sur la bonne voie pour l’exercice 2011-2012, enfin.

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