OM - Montpellier : les notes du match

L’Olympique de Marseille s’est rassuré en pulvérisant Montpellier, au Vélodrome (5-1). Un succès important, où les cadres ont été décisifs.

Par La Rédaction FM
12 min.
Mason Greenwood @Maxppp

Après une lourde défaite à Monaco (0-3), l’OM abordait la réception de Montpellier avec l’obligation de réagir, dans un Vélodrome qui attendait une victoire sans appel face à la lanterne rouge. Les Marseillais, battus à quatre reprises lors de leurs cinq dernières rencontres (hors victoire contre Toulouse 3-2), jouaient gros dans la course à la Ligue des Champions, alors que Lyon n’était plus qu’à un point. Le nul de Monaco face à Strasbourg (0-0) offrait même la possibilité de reprendre la deuxième place en cas de succès. En face, le MHSC, bon dernier avec 15 points, vivait une saison catastrophique. Pour son deuxième match sur le banc, Zoumana Camara devait composer avec un groupe affaibli, privé de Meïté (suspendu), Maksimovic, Sagnan et Issoufou (blessés), tandis que Jullien et Dzodic revenaient tout juste à l’entraînement.

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Après une première alerte signée Sainte-Luce (2e), l’OM a rapidement mis le pied sur le ballon. Sur une frappe déviée de Gouiri dans la surface, Greenwood a surgi en extension et a expédié une reprise du gauche sur la transversale (7e). Le danger s’est intensifié dans la foulée : Garcia a été déséquilibré par Ndollo Bille alors qu’il s’apprêtait à entrer dans la surface côté gauche. Greenwood a pris ses responsabilités et a parfaitement exécuté le penalty, croisé du pied droit, prenant Lecomte à contre-pied. Le Vélodrome a explosé dès la 8e minute (1-0). À une vingtaine de mètres, Garcia a ensuite pris sa chance du pied gauche, mais sa frappe bien trop enlevée n’a jamais inquiété Lecomte (22e). Plus tard, Kondogbia a délivré une superbe transversale en direction de Luis Henrique. L’ailier brésilien a parfaitement contrôlé avant de glisser le ballon à Greenwood. Lancé à pleine vitesse, l’attaquant anglais a pris le dessus sur trois défenseurs côté droit et tenté sa chance dans un angle fermé. Lecomte a bien lu la trajectoire et repoussé la tentative d’une main ferme (29e).

Marseille prend le large et retrouve la 2e place

L’OM a largement maîtrisé les débats en première période, affichant 70 % de possession, mais est resté sous la menace d’un éventuel réveil montpelliérain. Malgré cette domination, les Phocéens ont su rester concentrés, ne concédant que peu d’occasions. Au retour des vestiaires, l’OM a immédiatement intensifié la pression. Greenwood a d’abord mis à l’épreuve Lecomte (52e), avant que Rabiot ne tente également de doubler la mise (53e). Après une erreur technique, Greenwood s’est rattrapé en interceptant le ballon dans les pieds d’Omeragic à droite, avant de centrer rapidement vers Merlin. Le piston gauche a repris de l’extérieur du pied gauche, forçant Lecomte à s’arrêter. Quelques minutes plus tard, Gouiri a doublé la mise à la 61e (2-0), après une première tentative de Merlin. Et Marseille n’a pas lâché. Sur le côté droit, Murillo a pénétré dans la surface et a servi un caviar à Greenwood. L’Anglais, lancé, a contrôlé du pied gauche avant de placer une frappe croisée du droit à ras de terre. Lecomte, sans réaction, a été battu sur sa droite, encaissant ainsi le troisième but (68e).

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Sur la gauche, Garcia a envoyé un centre vers le premier poteau. Rowe a surgi et, d’une subtile déviation du pied extérieur, a trouvé le fond des filets (74e, 4-0). À la fin de la rencontre, Mincarelli Davin a réduit l’écart pour le club héraultais (86e, 4-1), avant qu’Adrien Rabiot ne scelle le score (90e, 5-1). Grâce à cette victoire, l’OM récupère la deuxième place du championnat avec 55 points, devant Monaco (54 points). Pour Montpellier, en revanche, l’avenir en Ligue 1 s’assombrit. Toujours lanterne rouge, le club file tout droit vers la Ligue 2.

L’Homme du match

- Greenwood (8) : voilà un match qui va faire le plus grand bien à l’Anglais, qui a débuté son match par une première frappe à bout portant manquée, sur la transversale (6e). L’ex-Mancunien a ensuite lancé son match par un penalty bien transformé, avant une nouvelle occasion franche stoppée par Lecomte (29e). Toujours dans les bons coups, il a fait également part de sa technique pour enrhumer la défense héraultaise (52e), avant une belle reprise croisée pour s’offrir le doublé.

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Olympique de Marseille

- Rulli (5) : le portier argentin peut être le seul à avoir passé une soirée mitigée. Car malgré le score fleuve phocéen, il s’est troué sur le seul tir cadré du MHSC, en fin de partie. Car sinon, il n’y avait pas grand-chose à dire sur sa prestation.

- Murillo (7,5) : partie assez tranquille pour le Panaméen qui débutait en tant que défenseur central, ce samedi. Face à la pauvreté offensive héraultaise, qui n’a tiré qu’une seule fois au but, il n’a évidemment pas été inquiété. Sur les maigres actions offensives adverses, il a également fait preuve de sérieux. Il s’est plus projeté sur son côté en seconde période et cela a payé avec un centre parfait pour Merlin, à l’origine du deuxième but. Et il a réitéré pour servir Greenwood et s’offrir une passe décisive.

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- Kondogbia (5,5) : plus en vue que ses partenaires défensifs, à l’image de cette belle transversale en profondeur vers Luis Henrique (29e), sa présence en défense centrale a fait du bien dans les sorties de balles. Mais aussi lors de ses interventions, à l’image de belles récupérations pour stopper des contre-attaques (55e et 66e). Malheureusement, une petite erreur amène le but du MHSC.

- Garcia (7) : décisif grâce à un joli débordement sur son côté, où il n’a rien lâché et a finalement obtenu le penalty. Il a ensuite tenu son rang et s’est permis plusieurs montées et même deux tirs dans ce match et quatre centres tentés. Avant de délivrer une belle passe décisive pour Rowe en fin de match. Défensivement, il n’y a pas grand-chose à dire sur son match.

- Luis Henrique (5,5) : très présent en première mi-temps, le Brésilien a su faire plusieurs différences techniques, mais n’a pas toujours fait les bons choix. Avec quelques passes mal ajustées et des centres manqués, il a néanmoins offert un bon ballon pour Greenwood (29e). Plus discret après la pause, il a semblé en manque de rythme. Cependant, il récupère un bon ballon à l’origine du troisième but phocéen.

- Hojbjerg (5) : à l’origine d’une première action marseillaise, l’expérimenté milieu de terrain a rapidement baissé de rythme. Dans une rencontre où l’OM a largement dominé et n’a pas été inquiété défensivement, on aurait aimé le voir davantage se projeter vers l’avant. Comme il l’a ensuite fait pour servir astucieusement en retrait Gouiri (64e).

- Rongier (5,5) : aligné à la place de Bennacer pour ce match, le milieu de terrain a d’abord mal débuté la partie avec une lourde perte de balle, qu’il a été obligé de combler en faisant faute (15e). Également discret par la suite, il n’a pu permettre à l’OM de se mettre rapidement à l’abri. Cela a été mieux après la pause, avec une belle ouverture pour Rabiot (55e). Remplacé par Bennacer (65e) pour la fin de match, qui s’est offert une passe décisive pour Rabiot.

- Merlin (6,5) : première mi-temps en demi-teinte pour l’ex-Nantais, qui n’a pas vraiment réussi à faire la différence sur son côté, avec notamment beaucoup de passes ratés et de ballons perdus. Cela a été bien mieux en seconde période, avec une belle reprise captée par Lecomte (58e). Mais il a été ensuite décisif en reprenant de la tête un centre de Murillo, à l’origine d’un deuxième but inscrit par Gouiri. Remplacé par Harit (78e) en fin de partie.

- Greenwood (8) : voir ci-dessus

- Rabiot (5,5) : baladé dans trois postes différents tout au long du match, il a parfois eu du mal à exister auprès de ses partenaires offensifs. Mais l’international français est resté intéressant et s’est battu pour conserver le ballon. Une première occasion loupée devant le but (55e), avant de remporter son face-à-face pour clore la soirée.

- Gouiri (7) : une première période compliquée, malgré une première action tentée qui a amené à la barre transversale de Greenwood. L’Algérien n’a pas eu beaucoup d’actions à se mettre sous la dent, mais a su être un renard des surfaces pour aller obtenir le deuxième but marseillais, bien qu’il soit possiblement accordé par la suite à un défenseur montpelliérain. Il termine son match par une belle enroulée et déviée (63e), avant de céder sa place à Rowe (65e), auteur d’une sublime reprise pour le quatrième but.

Montpellier HSC

- Lecomte (3) : le portier montpelliérain a peut-être cru un temps qu’il réussirait à tenir tête aux attaquants de l’OM. Battu au bout de sept petites minutes par Greenwood, qui le prenait à contrepied sur penalty, il faisait de nouveau face à l’Anglais, cette fois-ci dans un angle fermé, et couvrait bien son premier poteau pour mettre le ballon en corner (29e). Il était également présent pour capter une tête de Rabiot, envoyée depuis le point de penalty (33e). Plus tranquille par la suite, il intervenait pour empêcher un centre à ras de terre de Greenwood d’atteindre le cœur de sa surface (53e). Sur une frappe de Merlin, il se montrait encore présent pour capter la balle (59e), mais était impuissant sur le but de Gouiri (60e). La frappe de Greenwood, sur le troisième but des locaux, ne lui laissait également que peu de chances (67e). Le but de Rowe, marqué à bout portant, n’est également pas à mettre à son crédit, tandis que Rabiot efface sa sortie sur le cinquième but (90e).

- Ndolo Bille (2) : un match qui a débuté de façon catastrophique pour le Camerounais. Dès la 7e minute, il faisait chuter irrégulièrement Garcia et concédait le penalty de l’ouverture du score. Il est ensuite parvenu à rentrer dans la partie, réussissant à gêner les attaquants phocéens, se montrant toutefois assez maladroit dans ses transmissions, n’en complétant que 69 % en première mi-temps. Si la défense de Montpellier a lâché lors de la seconde, il n’a rien à se reprocher sur les buts encaissés, bien qu’il semble avoir marqué contre-son-camp sur l’action de Gouiri.

- Mouanga (2,5) : le défenseur central n’a pas eu à rougir de sa performance, durant un temps. En première période, il a répondu présent sur les situations chaudes et a fait preuve de calme pour protéger les buts de Lecomte. Mais après la pause, l’OM a appuyé sur l’accélérateur, et il l’a subi. Trop tendre pour empêcher Gouiri de marquer le second but (60e), il était en retard face à Greenwood sur le troisième (67e). Sur celui de Rabiot, il est mal placé, aussi bien pour intercepter la passe que pour intervenir sur le Phocéen (90e).

- Omeragic (3,5) : le Suisse a tenu la baraque en première période. Calme, serein, il a empêché les offensifs marseillais d’alourdir le score, faisant également preuve d’une certaine qualité à la relance. Mais les choses se sont gâtées lors des quarante-cinq dernières minutes. Dépassé sur les attaques marseillaises, il laissait trop facilement Rowe lui passer devant pour inscrire le quatrième but phocéen (74e).

- Mincarelli (4,5) : le joueur formé à Istres s’est souvent montré bien placé sur les offensives marseillaises lors du premier acte, capable de bien lire le jeu et d’anticiper, à l’image de cette passe en profondeur vers Gouiri, sur laquelle il est bien intervenu devant l’avant-centre (32e). Malheureusement pour lui, il se retrouve largement fautif sur le second but marseillais, puisqu’il glisse devant Murillo (60e). Il a ensuite complètement subi la fin de la rencontre, bien qu’il soit l’auteur du but permettant de sauver l’honneur (83e).

- Sainte-Luce (3) : si Luis Henrique a eu de l’espace pour le déborder, le latéral gauche ne s’est pas démonté face au Brésilien durant quarante-cinq minutes, ne laissant pas d’incendie se déclencher sur le flanc gauche de la défense. Mais au retour des vestiaires, tout cela a volé en éclats face au coup d’accélérateur marseillais. Il a été, lui aussi, totalement dépassé. Remplacé par Sylla (72e).

- Pays (4) : le gaucher a délivré la performance la plus honorable au Vélodrome côté MHSC. Aligné côté gauche, bien que se retrouvant par moments sur le flanc droit, il a montré son habileté technique, notamment dans les petits espaces. Il a été l’élément héraultais le plus dangereux, parvenant de temps à autre à déborder sur l’aile et à envoyer des centres. Plus discret lors du deuxième acte, suite au naufrage de son équipe, il s’est procuré la meilleure occasion des visiteurs : une frappe croisée du gauche venue frôler le poteau de Rulli (70e). Remplacé par Maamma (90e).

- Ferri (4) : côté montpelliérain, l’ancien Lyonnais a été celui qui a le plus tenté de jouer vers l’avant. À plusieurs reprises, il a orienté le jeu, notamment vers Pays, pour mener les offensives de son équipe. Deuxième joueur à avoir touché le plus de ballons dans son équipe au cours des quarante-cinq premières minutes, derrière Mouanga, il a été une rampe de lancement, bien que la plupart des fusées aient explosé en vol.

- Nzingoula (4,5) : le joueur prêté par Strasbourg s’est montré précieux lorsque le score n’était que de 0-1, notamment dans les tâches défensives. Toujours présent pour gêner le porteur de balle, il a fait de nombreux efforts pour récupérer la possession. Son impact physique s’est fait sentir, puisqu’il a remporté l’impressionnant chiffre de neuf duels sur dix en première période. Avec le cuir, il a été propre, ne prenant pas de risques. Mais il n’a rien pu faire pour empêcher son équipe de sombrer lors de la deuxième moitié de la partie. Averti d’un carton jaune pour une faute sur Højbjerg (46e). Remplacé par Fayad (72e).

- Ndiaye (3) : l’attaquant de 20 ans a démarré la partie côté droit, sans provoquer de danger, puis a rapidement endossé le costume d’avant-centre. Mais à ce poste, il ne s’est pas montré davantage et a été assez transparent. En première période, il est le joueur de Zoumana Camara ayant touché le moins de ballons : neuf. Il ne s’est pas plus illustré lors de la seconde. Remplacé par Chotard (72e).

- Coulibaly (3,5) : un match particulièrement difficile pour le Français. D’abord positionné en avant-centre, il n’a jamais pu être servi par ses coéquipiers, les quelques centres adressés ne l’ayant jamais trouvé. Décalé ensuite sur le côté droit, il a passé la majeure partie du temps à courir dans le vide, sans pouvoir effectuer de déboulés. Il peut toutefois se targuer d’être à l’origine du mouvement amenant le but de Mincarelli (83e).

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