Mercato : le Borussia Dortmund s'en mord les doigts pour Erling Haaland

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Haaland en match @Maxppp

Alors qu'il va quitter son poste de directeur sportif à l'issue de la saison, Michael Zorc a fait un large point sur l'actualité brûlante du Borussia Dortmund. L'occasion d'évoquer le cas d'Erling Haaland et la stratégie mercato des Marsupiaux.

Le dernier Klassiker. Demain, Michael Zorc vivra son dernier choc entre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund en tant que directeur sportif des Marsupiaux. Ce n'est pas un secret, l'Allemand, qui a passé 44 années au sein du BVB puisqu'il a été joueur puis dirigeant, va être remplacé par Sebastian Kehl à partir du 1er juillet 2022. Avant de tirer sa révérence, celui qui a réussi de jolis coups mercato a accordé un entretien au média allemand Waz. L'occasion de répondre aux critiques sur le manque de cohérence du Borussia.

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«Il n'est pas facile de répondre à cette question car je trouve parfois injustes les critiques. Il y a toujours un lien avec le Bayern Munich. Nous terminons presque toujours deuxièmes et ce n'est pas suffisant pour beaucoup de gens. C'est une course inégale. Au cours du dernier exercice, nous avons réalisé 285 millions d'euros de chiffre d'affaires de moins que le Bayern. Cette différence signifie que le Bayern peut se permettre une dizaine de Gnabry de plus que nous en matière de salaires. S'ils ne commettent pas de très grosses erreurs, le résultat est relativement clair. Et j'ai bien peur que cela ne change pas dans les années à venir».

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Zorc assume les échecs de Dortmund

Puis il a précisé : «en revanche, bien sûr, cela ne justifie pas notre élimination de la coupe d'Allemagne à Sankt Pauli, notre élimination du groupe de la Ligue des Champions contre le Sporting Lisbonne puis de la Ligue Europa contre les Glasgow Rangers». Une dernière année difficile pour Zorc dont le bilan est honorable avec plusieurs talents revendus à prix d'or. Mais cela n'a pas fonctionné avec tous. «Nous n'avons pas réussi à faire passer ces joueurs au niveau supérieur. Cela s'est produit trop souvent, nous devons donc nous remettre en question de manière critique. Mais nous avons aussi une situation de pression particulière à Dortmund. Certains ne peuvent pas gérer la pression, d'autres ne se fixent pas d'objectifs personnels».

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Il a ajouté : «nous étions plus susceptibles de progresser grâce à nos meilleurs talents internationaux, qui nous ont aidés non seulement financièrement mais aussi sur le plan sportif. Je me souviens des buts qu'Aubameyang, Dembélé, Sancho, et maintenant Haaland; ont marqués pour nous». Le Norvégien devrait être d'ailleurs le prochain talent à quitter le navire. Le Real Madrid et Manchester City sont prêt à lui offrir un contrat en or massif. De son côté, le Borussia Dortmund ne devrait toucher que 75 millions d'euros, soit le prix de sa clause libératoire qui tient jusqu'au 30 avril prochain. Un petit regret pour Zorc, qui ne voit pas le BVB comme un simple tremplin.

La clause d'Erling Haaland, un regret mais...

«Je ne vois pas cela de manière unilatérale, c'est une situation gagnant-gagnant. C'est aussi le cas avec Erling Haaland. Il a évolué avec nous et nous avons bénéficié de ses talents. Vous pouvez maintenant dire qu'on n'aurait pas dû lui donner une clause de sortie. Mais alors on ne l'aurait pas compris du tout. Pour des gars de cette catégorie de talents, nous sommes le club le plus attractif d'Europe. C'est pourquoi cela devrait rester une partie importante de notre modèle d'affaires. Car les top joueurs finissent à Manchester City ou au Bayern Munich». Concernant le Norvégien, qui ne serait plus heureux à Dortmund, il a fait une mise au point.

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«Tout ce qui se passe avec Erling Haaland se passe sur une base contractuelle. Nous sommes totalement calmes. Vous faites l'erreur d'attester de notre agitation et de notre agacement sur la base des gros titres quotidiens des médias, mais en fait ça n'existe pas du tout. Et je comprends les fans qui y croient parce qu'ils le lisent ou l'entendent tous les jours. Pour être honnête, il n'y avait qu'une seule personne qui s'était mise en grève, c'était (Ousmane) Dembélé et c'était désagréable (...) Ce que nous n'aimons pas, ce sont les durées de séjour de plus en plus courtes car toute l'industrie du football est devenue encore plus mouvementée. Mais la société aussi. Ce sera un défi pour nous d'essayer de garder ces meilleurs joueurs avec nous plus longtemps». Si pour Haaland cela semble cuit au grand regret de Zorc, Jude Bellingham, courtisé par Liverpool et le Real Madrid, pourrait rester un peu plus au BVB pour tenter de mettre un terme à l'hégémonie bavaroise.

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