Zenit-OL, Vyacheslav Karavaev : «maintenant, c’est nous qui aurons l'avantage»

Par Aurélien Macedo
6 min.
Zenit Saint-Pétersbourg Vyacheslav Karavaev @Maxppp

Adversaire de l'Olympique Lyonnais ce mercredi soir (18h55) en Ligue des Champions, le Zenit aura à cœur de faire déjouer les hommes de Rudi Garcia dans une Gazprom Arena qui devrait faire le plein. Latéral droit du club russe arrivé cet été sur les bords de la Neva, Vyacheslav Karavaev s'est entretenu avec Foot Mercato. Le joueur de 24 ans, également international avec la Sbornaya est revenu sur ce match décisif en vue de la qualification pour les huitièmes de finale.

Foot Mercato : vous êtes arrivé cet été du Vitesse Arnhem au Zenit et vous êtes rapidement devenu un joueur principal du club. Vous attendiez-vous à une telle réussite pour votre retour en Russie (Vyacheslav Karavaev a été formé au CSKA Moscou, avant de jouer en République Tchèque puis au Vitesse Arnhem) ?

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Vyacheslav Karavaev : quand vous arrivez dans un grand club comme le Zenit, personne ne peut vous garantir une place dans l'effectif. Avant le transfert, je n'ai pas discuté de ce sujet avec mon entraîneur (Leonid Slutski coach du Vitesse Arnhem qui l'a lancé au CSKA Moscou, ndlr). La concurrence au Zenit est très élevée, c’est pour ça qu’il faut travailler beaucoup, montrer ton meilleur football. Je suis content de justifier la confiance de mes entraîneurs.

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FM : actuellement, le Zenit est leader de la Premier League russe et va défendre son titre. En Ligue des champions votre futur est également entre vos mains. Comment évaluez-vous vos chances de succès lors des 4 matches restants avant la trêve hivernale ?

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VK : nos chances de succès sont vraiment bonnes. Notre objectif est de réussir à la fois en Ligue des Champions et dans le championnat russe. Nous ne choisissons pas les matchs en fonction de leur importance ou de la compétition. Nous devons essayer de gagner des points sur tous les fronts. Nous voulons gagner tous les matchs.

FM : c'est la première fois que vous participez pleinement à la Ligue des champions (un seul match avec le CSKA Moscou lors de la saison 2013/2014). Que ressentez-vous lorsque vous évoluez dans cette compétition ?

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VK : bien sûr, les sentiments sont fantastiques. La Ligue des Champions, c'est un autre niveau, les meilleures équipes d'Europe y participent. J'en ai rêvé toute mon enfance, et c'est devenu réalité. C’est impossible de mettre des mots sur les sentiments lorsque tu entends l'hymne de la Ligue des champions.

FM : en Ligue des Champions, le Zenit a déjà joué contre tous les adversaires du groupe. Que pensez-vous des différentes équipes que vous avez rencontré ?

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VK : le RB Leipzig est une jeune équipe portée sur l’attaque. Surtout à la maison, on peut dire qu'à Leipzig, ils ont joué presque à deux défenseurs. À Saint-Pétersbourg le jeu n’était pas aussi ouvert, mais l'accent était mis sur l'attaque également. Les joueurs de Leipzig contrôlaient le ballon et jouaient bien en contre-attaques. Dans notre groupe, toutes les équipes sont joueuses, on ne peut pas dire que quelqu'un est plus défensif, et qu’un autre joue un football plus offensif. Tout le monde veut marquer. C’est même plus intéressant comme ça.

FM : vous étiez titulaire contre Lyon au premier match de cette Ligue des Champions, qu'avez-vous pensé de cette équipe ? Que vous a-t-il manqué ?

VK : lorsque Lyon a joué à domicile contre nous, ils ont souvent attaqué. D'autant plus que les supporters ont poussé leur équipe vers l'avant. Nous avons bien joué et nous avons eu des occasions de marquer le deuxième but et ainsi d'obtenir la victoire, mais ce n'était pas suffisant. Maintenant, c’est nous qui aurons l'avantage de notre stade. De plus, la Gazprom Arena est l’un des meilleurs stades au monde, de même que nos fans, préparent de super performances (tifos et animations ndlr) pour chaque match européen. Quand on sera proche du match, l'entraîneur nous expliquera comment jouer contre l'Olympique Lyonnais. Nous savons que nous devons gagner pour nous qualifier pour la phase à élimination directe de la Ligue des champions.

«Je ne pense pas que l'équipe de Lyon pourrait beaucoup changer en aussi peu de temps»

FM : à Lyon, le Zenit a joué à cinq défenseurs en proposant un football plutôt défensif. Est-ce que cela signifie que vous aviez eu peur de votre adversaire?

VK : la configuration avec cinq défenseurs ne signifie pas que l’équipe est sur la défensive. Par exemple, il y a une semaine et demie, l’équipe russe a affronté les Belges qui jouent aussi à cinq défenseurs. Cependant, la Belgique aime et sait attaquer (victoire 4-1 de la Belgique contre la Russie ndlr). Le Zenit n'a peur de personne en Europe. Le staff s’efforce à sélectionner les meilleures tactiques et à utiliser au mieux nos atouts. L’objectif des joueurs c’est de suivre des instructions du coach de la meilleure manière possible.

FM : lors du premier match, Lyon était dirigé par Sylvinho, maintenant par Rudi Garcia. C'est un entraîneur qui propose pour le moment un football plus attrayant. Vous attendez-vous à voir un autre autre visage de l'OL ?

VK : bien sûr, avec l'arrivée d'un nouvel entraîneur, quelque chose change. Peut-être la tactique ou la composition d’équipe, des nouveaux leaders apparaissent. Mais en général, je ne pense pas que l'équipe pourrait changer beaucoup en aussi peu de temps. Nous regardons les matches des futurs adversaires, nous nous préparons pour le match et nous prêtons attention aux détails.

FM : l'absence de Memphis Depay pourrait-elle avoir son impact ?

VK : Depay est un joueur clé et le nouveau capitaine de Lyon. J'ai entendu dire qu'il pourrait manquer le match à cause d'une blessure (le forfait de Memphis Depay a été officialisé lundi, ndlr). Mais honnêtement nous ne cherchons pas à savoir si Memphis Depay jouera ou non. Le Zenit se prépare à affronter son adversaire dans son ensemble, nous jouons en équipe et chaque joueur peut être remplacé si nécessaire. Par exemple, lors du dernier match de Lyon contre Nice, au lieu de Depay, Jeff Reine-Adélaïde a joué et a marqué le but vainqueur (celui de l'ouverture du score, ndlr).

FM : dans le même temps, Dzyuba est en grande forme et marque beaucoup, vous lui avez d'ailleurs délivré une passe décisive contre Kazan. Est-il bon d'avoir un tel attaquant dans l'équipe?

VK : oui, Artem est vraiment en grande forme. C'est génial d'avoir un tel attaquant dans l'équipe. Dans le match contre le Rubin, il a marqué le but gagnant grâce à ma passe, que Dieu nous en préserve, notre liaison continuera à fonctionner.

FM : la semaine dernière, vous avez terminé votre phase de qualification pour le Championnat d'Europe. L'équipe nationale russe a-t-elle encore des atouts pour surprendre tout le monde au Championnat d'Europe, comme c'était le cas à la Coupe du monde ?

VK : nous avons pu faire mieux parce que jusqu’au dernier moment nous prétendions à la première place (la Russie a finalement perdu le choc contre la Belgique 4-1, ndlr). Mais le plus important c’est qu’en été nous allons participer au Championnat d'Europe. Je suis content d’avoir débuté dans le match contre Chypre (5-0), dans lequel nous avons officiellement validé notre ticket pour la phase finale du Championnat d'Europe. Nous avons les objectifs les plus élevés possible. Nous jouerons au minimum deux matches à domicile a Saint-Pétersbourg, cette ambiance nous aidera également. Nous allons travailler pour ce que le Championnat d'Europe soit au moins aussi fructueux pour nous que le championnat du monde à la maison.

FM : quand vous avez joué en République tchèque et aux Pays-Bas, vous avez dit à plusieurs reprises que vous rêviez de poursuivre votre carrière en Europe de l'Ouest. Maintenant, vous êtes de nouveau en Russie. Vous y pensez encore ?

VK : bien sûr, il faut toujours vous fixer la barre le plus haut possible. Mais en ce moment je joue dans le meilleur club de Russie, je participe à la Ligue des Champions et c’est génial. Je ne sais pas ce qui va se passer dans l’avenir, mais je suis heureux que tout se passe ainsi dans ma carrière jusqu’à maintenant.

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