Florentino Pérez va prendre la décision la plus polémique de l’histoire du Real Madrid
Le président du Real Madrid devrait bientôt annoncer la vente de 10% des parts du club. Ce qui n’est pas vraiment bien vu du côté de la capitale espagnole…
Le Real Madrid est à un tournant de son histoire. Et cette fois, le destin du club n’est pas entre les mains - ou plutôt les crampons - de Kylian Mbappé ou de Vinicius Jr, mais bien de Florentino Pérez. Conscient que le modèle de socios du club est un frein au développement économique merengue, et que des clubs avec des investisseurs privés ou étatiques sont aujourd’hui plus puissants sur le mercato notamment, le patron du club de la capitale espagnole cherche des solutions depuis des années déjà. Un changement de statut juridique du club et un passage en SAD (société anonyme sportive) pour remplacer le modèle de gouvernance des socios avaient été évoqués et mûrement réfléchis, mais Pérez semble avoir fait un autre choix.
Comme l’indiquent divers médias comme la Cadena SER, le boss madrilène s’apprête à vendre 10% des parts du club. Il s’agirait de créer une autre société qui pourrait accueillir des investisseurs externes, ou d’en utiliser une déjà existante, à l’image de celle qui gère l’exploitation du Bernabéu. Le Real Madrid resterait sous contrôle des socios, Pérez serait toujours aux commandes, mais des fonds extérieurs pourraient injecter du capital dans le club, ce qui n’est actuellement pas possible.
L’opinion publique madrilène grince des dents
Si l’abolition du statut de club de socios était unanimement refusée par l’opinion publique madrilène, cette nouvelle décision qui devrait être présentée lors de l’Assemblée générale du 23 novembre reste assez polémique. Très conservateurs, les socios madrilènes n’apprécient généralement pas les changements de la sorte et veulent rester fidèles à leur héritage et à leur histoire. Une partie de leur fierté d’être socios du Real résidait aussi dans le fait de ne pas appartenir à des capitaux étrangers et de ne pas dépendre de ces derniers pour être un grand club. Désormais, même si le modèle ne va pas changer, ils ne pourront plus se vanter de cette "pureté" qu’ils revendiquent tant. Sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels, les messages contestataires sont nombreux et la cote de popularité de Pérez se dégrade clairement.
Quoi qu’il en soit, c’est un tournant majeur dans l’histoire du club. Un changement drastique, mais considéré comme nécessaire, afin de s’adapter à la nouvelle réalité du football, dans laquelle les clubs les plus puissants n’hésitent plus, à différents degrés, à ouvrir leur capital à des investissements extérieurs. Pour rester compétitif, le Real Madrid n’a pas le choix, du moins selon Pérez. Sans aller très loin, l’Atlético de Madrid vient par exemple d’être racheté par le fonds américain Apollo Sports Capital, et à Barcelone, Joan Laporta envisage lui aussi des changements dans le statut du club. Le Real Madrid entrera donc dans une nouvelle ère, pour le malheur de beaucoup, mais nul doute que si les résultats suivent sur le terrain, tout sera très vite oublié…
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