Le récit terrifiant de l’accident de bus des U21 du Luxembourg
Ce vendredi, les Bleuets devaient affronter le Luxembourg dans le cadre des qualifications pour l’Euro 2027 U21. Mais la rencontre a été reportée après l’accident de bus des Luxembourgeois. On en sait d’ailleurs un peu plus sur les circonstances de cet incident.

Un drame a été évité. Hier soir, la Fédération Luxembourgeoise de Football a annoncé que sa sélection U21 avait été victime d’un accident de la route. « La Fédération Luxembourgeoise de Football informe le public qu’un accident impliquant le bus de l’équipe nationale U21 s’est produit aujourd’hui dans le cadre des préparatifs pour le match de l’U21 en France. Le conducteur du bus a été victime d’un malaise, ce qui a provoqué l’accident. Par précaution, cinq membres de l’équipe nationale U21 ont été transportés à l’hôpital pour des blessures, comprenant des coupures et des contusions. La FLF a contacté l’UEFA afin de demander le report du match prévu demain. L’UEFA communiquera sa décision concernant la tenue du match de demain. », pouvait-on lire sur le communiqué de presse.
Un accident de bus hier soir en France
Quelques heures plus tard, les nouvelles étaient rassurantes et la FLF a annoncé le report de son match, qui devait se dérouler ce vendredi à 18h30, en accord avec la Fédération Française de Football. « La Fédération Luxembourgeoise de Football peut confirmer que toutes les personnes de l’équipe nationale U21, qui avaient été hospitalisées ici, ont pu quitter l’hôpital en toute sécurité. La FLF et la Fédération Française de Football (FFF) se sont entendues pour reporter le match de qualification pour le Championnat d’Europe 2027, initialement prévu aujourd’hui, au 3 octobre 2026. Cette décision a été confirmée par l’UEFA. La FLF remercie toutes les personnes pour leur soutien et continue d’informer le public de tout développement futur concernant l’équipe nationale U21 ».
Plus de peur que de mal donc pour la sélection U21 luxembourgeoise, qui a malgré tout été choquée. C’est ce qui ressort du récit de cet accident publié par Le Quotidien et raconté par Léo Hilger, membre du conseil d’administration de la FLF qui était présent dans le véhicule à Lorient. « On était en ligne droite, j’imagine que le chauffeur roulait à la limite autorisée, soit 90 km/h. J’étais du côté droit, celui qui s’est retrouvé contre les haies. Un peu avant l’accident, un membre du staff, qui lui était assis côté gauche, a crié parce qu’il voyait que le bus quittait sa trajectoire. Il y avait un remblai, on a glissé dessus, sur une cinquantaine de mètres, et on est venu s’écraser contre ces buissons. »
Des Luxembourgeois sous le choc
Il poursuit : « cinquante mètres plus loin, il y avait un pilier en béton. J’essaye de ne pas penser à ce qui se serait passé si… Quand j’ai entendu mon voisin crier et que j’ai vu ce qui se passait, mon premier réflexe a été de me coucher sur le siège, de rentrer la tête. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans un accident comme cela, avec un bout de métal qui part. Là, il y a deux vitres qui ont explosé. (…) Nous sommes restés ainsi, bloqués à l’intérieur, durant une heure et demie ou peut-être deux heures. C’était une procédure de sécurité. Il faisait chaud, les jeunes criaient et étaient choqués. Notre docteur a alors fait ce qu’il fallait pour commencer à soigner les blessés. » Une fois les secours sur place, certains ont été emmenés à l’hôpital. « Oui, ils sont quatre ou cinq à être partis à l’hôpital. Pour des choses pas trop graves. Des brûlures, des coupures qui nécessitaient des points de suture… On préfère ne pas dévoiler les noms, j’espère que vous comprenez ».
Il a expliqué dans La Virgule, un autre média local, que la délégation luxembourgeoise avait été conduite par un bus de la gendarmerie dans une salle communale à Languidic. Un lieu mis à disposition par les autorités locales. « Nous y sommes restés entre 30 et 40 minutes. Le temps de faire un point sur l’état de chacun et de tenter de digérer ce que nous venions de vivre. Car tout cela fut très choquant pour tout le monde (…) Nous, on nous a rassemblés pour un check-up médical. C’est la procédure. On a aussi parlé aux enquêteurs puis on a pu repartir. On est arrivés à minuit à l’hôtel et on a pu manger un morceau. Ceux qui étaient à l’hôpital sont, eux, rentrés vers 2 heures du matin. » Ce vendredi matin, tout le monde était encore un peu sous le choc et chamboulé.
Les U21 font front ensemble face à cette épreuve
« Certains sont venus se plaindre de maux de tête, ce matin. Ce sont les conséquences du choc. Mais même si le match contre la France est reporté – je l’espère un peu plus près qu’à Lorient cette fois –, je pense qu’on va jouer contre les Îles Féroé. Maintenant, notre seul vœu est de rentrer très vite à la maison. Nous revenons ce soir et ça se fera en TGV, même s’il y aura une petite partie à faire en bus. » Malgré cet accident, les joueurs ont souhaité rester ensemble en sélection. « Non (personne n’a demandé à partir, ndlr). C’est un groupe soudé. Et on va bien s’en occuper. Cela fait trois-quatre ans que je suis cette sélection. Il nous en est arrivé, des problèmes de transports. Des avions retardés ou autres. Mais ça… Dans ce bus, chacun a eu peur pour sa vie. Hier, les secours ont proposé une assistance psychologique. Les joueurs ont visiblement bien digéré le choc, mais les problèmes peuvent venir plus tard. On leur proposera donc sans doute cette aide plus tard, si c’est nécessaire, effectivement. »
Cet accident pourrait effectivement laisser des séquelles plus psychologiques que physiques. La presse luxembourgeoise estime que les U21 s’en sont bien sortis, à l’image de La Virgule, qui parle d’un « petit miracle » car la soirée de ce jeudi 4 septembre aurait pu « virer au cauchemar ». Heureusement, le pire a été évité pour les joueurs, le staff, la délégation et le chauffeur, âgé de 53 ans et avec 9 ans d’ancienneté dans la société de transport Kerjan Bus et Car, propriétaire du bus accidenté. La société a d’ailleurs précisé qu’il a passé un test d’alcoolémie et de stupéfiant qui ont été négatifs. Il a aussi été indiqué que le dernier contrôle technique du véhicule « avait été réalisé le 23 juillet 2025 » et qu’il ne présentait aucun souci. Il s’agirait d’un malaise du conducteur selon les premiers éléments de l’enquête.
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