Ces joueurs qui se refont un moral en sélection

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Ces joueurs qui se refont un moral en sélection @Maxppp

Mal en point avec leur club, certains internationaux se sont refait une santé grâce à la dernière trêve internationale, pourtant de plus en plus décriée par les entraîneurs de club.

En Espagne, la presse la surnomme Virus FIFA, Jürgen Klopp l'a qualifié de période très nerveuse pour lui. La trêve internationale n'a clairement pas la cote en ce moment. La faute à une saison resserrée en raison de l'épidémie liée au coronavirus. Il fallait bien rattraper les matches à jouer et le manque à gagner pour des Fédérations aux abois, quitte à surmener les joueurs. Depuis plusieurs semaines, de très nombreux entraîneurs se plaignent du traitement réservé à leurs internationaux et déplorent les blessures survenues à chaque trêve.

La suite après cette publicité

Pour autant, et ça ils sont bien moins nombreux à le dire, certains joueurs profitent clairement de cette période pour se ressourcer et retrouver de la confiance. Comment ne pas penser à Antoine Griezmann et Paul Pogba ? Les deux hommes ont clairement retrouvé de l'allant lors de la trêve de novembre. Certes, Pogba n'a pas été bon contre la Finlande, mais il a brillé contre le Portugal et la Suède. Griezmann n'a pas marqué, mais il a retrouvé un rôle central et l'influence qui va avec, bien loin de ses récurrentes problématiques avec le FC Barcelone.

À lire Euro, Allemagne : Jamal Musiala annonce son grand favori

Et si le problème venait des clubs ?

En l'espace de dix jours, Pogba a retrouvé de la simplicité dans son jeu, Griezmann du flair et de la créativité. Le premier nommé a pourtant débarqué à Clairefontaine avec un flot de critiques en provenance d'Angleterre. Incertitude sur son poste, son implication, manque de simplicité, les consultants et anciens joueurs ont eu la dent dure contre Pogba, qui y a répondu sur le terrain avec son équipe nationale. Pour Griezmann, si les adorateurs du Barça l'ont regardé, ils n'ont pas dû le reconnaître.

La suite après cette publicité

Il n'y a pas que pour les Français que la sélection s'apparente à un bol d'air. Prenez Luka Jovic, auteur d'un doublé avec la Serbie. L'inefficace et fantomatique joueur du Real Madrid a retrouvé des couleurs, et revient gonflé à bloc dans son club, qui aura bien besoin de lui au cours des prochaines semaines au rythme infernal. On pense aussi à Christian Eriksen, qui peine à s'intégrer à l'Inter Milan et à s'adapter aux demandes de son entraîneur Antonio Conte. Un petit passage par le Danemark, et le plaisir du terrain est retrouvé, avec trois titularisations coup sur coup et un doublé (sur penalty) face à l'Islande. On peut également citer Adrian Grbic, en difficulté à Lorient, qui a marqué trois buts, un par match, lors de ses trois entrées en jeu avec l'Autriche, ou encore l'ailier gallois Daniel James, remplaçant à Manchester United et titulaire lors des deux derniers matches de Ligue des Nations avec le Pays de Galles (et buteur contre la Finlande).

Pendant que les entraîneurs crient au loup et déguisent leurs soucis personnels d'effectif en volonté de protéger les joueurs, ces derniers savent, pour certains, tirer profit des trêves internationales pour se refaire une santé en changeant d'environnement. Quand on constate l'épanouissement sur le terrain de Griezmann et Pogba avec l'équipe de France, on se dit forcément que quelque chose ne tourne pas rond à Barcelone et à Manchester United, plus que dans la tête des joueurs.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité