Olympique Lyonnais : cinq choses à savoir sur Sardar Azmoun

Par Aurélien Macedo
7 min.
Sardar Azmoun (Zenit) contre la Juventus @Maxppp

Possible recrue de l'Olympique Lyonnais, Sardar Azmoun jouit d'une jolie cote en Russie où il a brillé depuis 2013. L'attaquant iranien de 26 ans a été formé au Rubin Kazan, s'est révélé à Rostov avant de démontrer son plein potentiel au Zenit. En cas de transfert dans le Rhône, il tentera de poursuivre sa légende et de continuer d'être le porte-étendard du football iranien.

Un attaquant très complet

Rapide, physique, technique et très intelligent, Sardar Azmoun dispose de toute la panoplie de l'attaquant moderne. Capable de jouer seul en pointe ou à deux comme au Zenit avec Artem Dzyuba, à Rostov avec Dmitri Poloz ou Aleksandr Bukharov ou bien en sélection iranienne avec Mehdi Taremi, Sardar Azmoun est avant tout un joueur intelligent qui sait se fond dans un collectif. Dans sa carrière, il a inscrit 104 buts (62 au Zenit, 17 avec le Rubin et 25 à Rostov) et délivré 43 passes décisives en 258 matches. Parfois utilisé comme ailier ou second attaquant, il reste avant tout un buteur. Autre qualité importante, il sait bien s'illustrer dans les petits espaces et raffole du jeu en combinaison. «Azmoun et Dzyuba travaillent très bien ensemble. Azmoun effectue de longues courses et dispose d'un bon positionnement dans la surface. C'est un excellent complément aux côtés de Dzyuba, qui dispose lui d'une grande capacité physique et d'une capacité à tenir le jeu. Dans une équipe plus dominante comme le Zenit, il était évident qu'un attaquant de cette qualité marquerait plus de buts» nous avait d'ailleurs expliqué David Sansun journaliste pour Russia Football News en 2019 quand le duo formé par Sardar Azmoun et Artem Dzyuba était à son meilleur niveau.

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Kurban Berdyev son mentor

Difficile de ne pas parler de Kurban Berdyev au moment d'évoquer Sardar Azmoun. Le technicien russo-turkmène de 69 ans l'a fait venir à Rostov en 2015 en prêt et l'a fait revenir à l'hiver 2017 au Rubin Kazan quand il a rejoint la formation tatare. Jouant le rôle d'un "second père" pour l'Iranien, Kurban Berdyev a façonné ses équipes autour de Sardar Azmoun afin qu'il puisse mettre en valeur tout son talent. C'est d'ailleurs son coach qui l'a empêché de partir trop vite pour un championnat du top 5 européen à l'été 2017. «Pour Azmoun, l’avis de Berdyev est très important. Il est comme son deuxième père. Le manager lui-même voulait que Azmoun l'aide au Rubin Kazan» nous avait expliqué Dmitrii Zimin journaliste russe il y a trois ans. La deuxième collaboration entre les deux hommes au Rubin Kazan n'a pas fonctionné, mais ils sont restés très proches et Sardar Azmoun doit beaucoup à Kurban Berdyev sur son début de carrière.

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Le "Messi Iranien"

Attaquant droitier mesurant 1m86, Sardar Azmoun est bien loin du profil de Lionel Messi gaucher d'1m69. Cependant, le surnom du buteur iranien est lié au buteur argentin. Surnommé le Messi Iranien, il doit ce diminutif aux attentes élevées provenant de son pays. En effet, depuis Ali Karimi et Ali Daei, le Iran se cherchait une nouvelle star et avait connu un fiasco en 2010 avec la non-qualification à la Coupe du Monde. Grand talent émergent après des années compliquées, il a été logiquement vu comme le futur leader de l'Iran. S'il n'a pas toujours bien endossé ce costume, il reste sur 16 buts et 5 offrandes lors de ses 21 dernières sélections et semble avoir franchi un cap depuis qu'il est au Zenit. La comparaison avec Messi trouve aussi son sens avec une action. Le 23 novembre 2016 avec Rostov, Sardar Azmoun inscrit un joli but contre le Bayern Munich lors d'une victoire historique 3-2 en Ligue des Champions. L'Iranien fera glisser Jérôme Boateng sur cinq mètres avec un joli crochet avant de battre Sven Ulreich. Un peu plus d'un an avant, le défenseur allemand avait mordu la poussière sur une action de génie de Lionel Messi. Les retrouvailles à Lyon entre Jérôme Boateng et Sardar Azmoun pourraient promettre quelques chambrages.

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L'OM l'a déjà supervisé

Au moment où il a explosé à Rostov lors de la saison 2016/2017, Sardar Azmoun avait tapé dans l'œil de nombreux clubs. Liverpool, le Borussia Dortmund ou encore Everton étaient sur les rangs, mais aussi l'Olympique de Marseille. Le club phocéen qui venait d'être racheté par Franck McCourt avait envoyé des scouts afin de le superviser lors d'un match de Ligue des Champions contre l'Atlético de Madrid. «Je ne savais pas que les représentants de l'Olympique de Marseille assistaient au match, je ne l’ai compris qu’après le match. Aujourd’hui, je suis pleinement engagé à Rostov et mon seul but est de les aider à gagner les matches. Je ne sais pas ce qui va se passer par la suite» avait-il alors lâché après la rencontre. Sardar Azmoun aurait donc pu arriver en France bien plus tôt.

Sa mère a une place particulière dans sa carrière

Si le fait d'être proche de sa famille n'a rien d'anodin, Sardar Azmoun est particulièrement attentionné envers sa mère. Toujours aux petits soins pour elle, l'attaquant iranien n'avait pas hésité à sortir de ses gonds il y a trois ans en prenant sa retraite internationale à seulement 23 ans. Sardar Azmoun n'avait pas apprécié certaines insultes envers sa mère alors que cette dernière avait de graves problèmes de santé. «Ma mère avait réussi à vaincre une maladie et j'étais heureux, mais malheureusement, à cause de la méchanceté de certains, et des insultes aucunement méritées que moi et mes coéquipiers avons reçus, sa maladie est devenue grave. Cela m'a mis dans une situation difficile où je dois choisir, et par conséquent je choisis ma mère. Cela a été l'une des décisions les plus difficiles d'un joueur de 23 ans, qui a affronté beaucoup de choses pour en arriver là» avait-il annoncé sur Instagram. Il était finalement revenu sur sa décision. Souvent accompagné par sa mère lors des déplacements du Zenit, il lui attribue une place de choix dans sa vie.

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