Coupe du Monde 2018 : l'Allemagne en pleine débandade !

Les joueurs et Joachim Löw ont les oreilles qui sifflent en ce lundi 18 juin. La défaite contre le Mexique a été vécue avec stupéfaction au pays, où les champions du monde en titre sont considérés comme des héros capables d’aller remporter un deuxième titre consécutif. Balayés par une étonnante sélection mexicaine, ils ont surtout déçu dans le jeu. D’habitude solides défensivement et inspirés offensivement, ils ont offert des boulevards à leurs adversaires tout en jouant bien trop lentement devant. La presse allemande n’a pas manqué de les critiquer sévèrement.

« Complaisant et presque un peu stupide, l’Allemagne a perdu à juste titre contre le Mexique. Une élimination au premier tour n’est pas impensable » (Die Zeit).« Rarement une équipe allemande aura montré de tels problèmes de coordination » (Schwarzwälder Bote). « Bien que Löw a déclaré que son équipe avait « jeté toutes ses forces en attaque » en seconde période, ils n’avaient pas le feu intérieur. L’équipe avait l’air fatiguée, ce qui est finalement typique de la part d’équipes qui doivent défendre le titre » (Der Spiegel). « C’était trop peu ! L’équipe allemande avait l’air repue, et trop lente. Contre la Suède, il est question de survie. » (Bild). Voilà pour le constat global. Si on se penche sur les cas individuels, certains prennent cher.

Des notes catastrophiques

On pense notamment à Thomas Müller et Sami Khedira, qui récoltent dans les colonnes de Kicker la note de 5,5 (la plus mauvaise note étant le 6). « Il n’a remporté que 20 % de ses duels. Lourd et lent », écrit le journal au sujet de Khedira, remplacé par Reus. Ce n’est pas mieux pour Müller qui « s’est seulement fait remarquer par ses erreurs ». Autres joueurs largement critiqués : Kimmich, Hummels, Kroos et Özil, qui récoltent tous un 5. Mesut Özil notamment se voit reprocher son rythme trop lent et sa défense trop passive sur Lozano sur le but mexicain. Même s’il est difficile de demander à son meneur de jeu de savoir stopper un attaquant adverse.

Outre les joueurs, Joachim Löw est pointé du doigt. En disant avoir été surpris par la tactique adverse, il ne s’est pas fait que des amis au pays. En clair, il lui est reproché un manque de réactivité quant à son schéma tactique, notamment pour colmater les brèches béantes dans le dos des défenseurs et des milieux. Comment Kimmich a-t-il pu continuer à jouer aussi haut ? Pourquoi Kroos et Khedira ont-ils autant subi ? Ne fallait-il pas faire rentrer un milieu supplémenaire ? Autant de questions qui sont posées au sélectionneur allemand, qui doit désormais trouver les bons mots pour remobiliser ses troupes. Car dimanche, Mats Hummels a livré un constat alarmant.

« Le Mexique a mérité sa victoire, mais nous la lui avons rendue beaucoup trop facile, alors que nous savions ce qu'il ne fallait pas faire. Quand sept ou huit joueurs partent à l’attaque, il est bien évident que la force offensive devient plus forte que la stabilité défensive. Derrière, il n’y avait souvent que Jérôme Boateng et moi. On s’est fait contrer sans pitié. (…) Si nous agissons encore de la sorte, alors je me fais du souci », a-t-il lancé après la rencontre. Une analyse lucide de la situation, devenue subitement critique. Marco Reus, l’un des rares à la hauteur après son entrée en jeu, est attendu de retour dans le prochain onze de départ, pour dynamiser une attaque décevante, tandis que Hector, grippé, devrait remplacer Pattenhardt. Suffisant pour faire oublier ce départ catastrophique ?