C’est le grand bazar au Sporting CP !

Par Alexis Pereira
3 min.
Rien ne va plus au Sporting CP ! @Maxppp

Le Sporting CP rythme l’actualité sportive au Portugal depuis plusieurs jours. Et pour cause…

Pas un jour ne passe sans que le Sporting CP fasse la une des journaux au Portugal. Les Leões traversent en effet une sérieuse crise. Bruno de Carvalho, président du club lisboète depuis le 23 mars 2013, a été destitué de son poste ce dimanche après une assemblée générale et une consultation auprès de 14.735 socios (71% des voix validant ce choix). Pourquoi en est-on arrivé là ? Tout avait commencé au soir de la défaite de l’écurie lusitanienne en quart de finale aller de l’Europa League sur la pelouse de l’Atlético Madrid (2-0). BdC, comme il est surnommé, publiait un post sur son compte Facebook dans lequel il s’en prenait nommément à certains de ses joueurs. Ces derniers se réunissaient le lendemain à l’entraînement et communiquaient leur déception face à cette sortie déroutante. Réaction immédiate du boss de l’époque : une suspension jusqu’à nouvel ordre en pleine saison… qui ne durera pas longtemps. La situation empirait quelques semaines plus tard.

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Deux jours après la défaite à Madère, contre le Maritimo Funchal (2-1), synonyme de qualification ratée pour la prochaine Ligue des Champions, un groupe d’une quarantaine de supporters envahissait le centre d’entraînement d’Alcochete le 15 mai, s’en prenant physiquement à certains joueurs et détériorant certaines installations. 27 d’entre eux étaient interpellés et placés en détention préventive. Un climat de tension extrême alors qu’une finale de Coupe du Portugal était à jouer (elle sera finalement perdue contre le Desportivo Aves 1-2…) et rarement vu auparavant qui poussait quelques jours plus tard plusieurs éléments et non des moindres (Rui Patricio, Gelson Martins, William Carvalho, Rodrigo Battaglia, Bruno Fernandes, Bas Dost, Ruben Ribeiro, Rafael Leão, Daniel Podence notamment) à résilier leurs contrats de manière unilatérale. Les actionnaires, furieux, et certains dirigeants décidaient donc d’agir et de provoquer le départ de De Carvalho. Une première depuis la création du club il y a 112 ans.

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Mihajlovic nommé… et déjà viré ?

Une commission de gestion temporaire, emmenée par José Sousa Cintra et Arthur Torres Pereira, se retrouve donc à devoir gérer une situation des plus compliquées. Elle a garanti mardi via un communiqué officiel le paiement des salaires et la gestion des affaires courantes en attendant la tenue de nouvelles élections présidentielles… pour lesquelles de Carvalho s’est d’ailleurs dit prêt à se présenter ! Elle tente également, d’après le Diario de Noticias, de convaincre Gelson Martins et Bruno Fernandes de revenir sur leur décision de résilier et de quitter le club cet été. Entre temps, Jorge Jesus, qui était entraîneur depuis l’été 2015, est parti prendre en main la destinée d’Al Hilal en Arabie Saoudite. Le Sporting CP l’a, alors encore présidé par de Carvalho, remplacé par Sinisa Mihajlovic.

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Seulement, maintenant que l’ex-président n’est plus en place, les pensionnaires du Stade Alvalade XXI devraient, selon le Correio da Manhã et le Diario de Noticias, résilier son bail, et ce, avant même que le Serbe n’ait démarré son mandat ! C’est Augusto Inacio, ancien de la maison (il avait notamment mené les Leões au titre de champion en 2000) revenu récemment au sein de la direction, qui tient la corde pour reprendre en main l’équipe première, selon le DN. Emiliano Viviano (32 ans), gardien international italien recruté à la Sampdoria par l’ancienne direction pour succéder à Rui Patricio parti à Wolverhampton, pourrait lui aussi connaître le même sort que Mihajlovic, annonce A Bola. Deux cas d’école sur le marché des transferts qui illustrent parfaitement le flou qui règne actuellement au Sporting CP. Et ce n’est sans doute pas terminé…

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